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épreuve. Ce choix a permis à Isidore d’alterner des épreuves longues et courtes,
coûteuses ou non, de façon à ne pas saturer et ne pas fournir de réponses altérées par
des composantes externes (fatigabilité, lassitude…). Il est bien question de mesurer ses
compétences, performances et déficits, sans pour autant le mettre en situation de
surcharge. Entre les épreuves, des moments de discussion se sont intercalés, qui ont
permis d’affiner l’anamnèse.
- Les questions abordées entre les épreuves ont pu concerner des éléments de sa vie
privée et permettre ainsi de le situer socialement : il vit seul pour la première fois (du
fait de l’éloignement du domicile des parents par rapport à la fac), sa famille lui fournit
les repas pour la semaine. Il est bien socialisé, s’est intégré dans un groupe d’amis
malgré l’ambiance difficile qui règne en PACES. Il ne montre pas d’addiction au tabac,
cannabis, alcool.
Les résultats aux différentes épreuves (dossier joint) suggèrent les interprétations suivantes :
En mémoire, on relève une dissociation entre la mémoire visuelle et la mémoire auditive, la
première étant bonne et la seconde encore dans la zone de normalité mais un peu faible (-
1.33 σ, empan à 5). La mémoire de travail se situe dans la zone pathologique, ce qui interpelle
d’emblée si on rapporte ce score aux études en cours qui nécessitent une bonne mémoire
générale et une mémoire de travail efficiente.
Le langage oral élaboré est globalement pathologique en score (entre -1.07 σ et -3.19 σ) dans
un temps qui se situe dans la norme. La plainte initiale portant sur la lenteur repérée depuis
la petite enfance, on peut constater ici qu’Isidore est capable d’accélérer, au détriment de la
qualité de ses réponses. Seule l’épreuve d’inférences obtient de bons résultats, en score et en
temps. Cette épreuve fait évidemment appel aux notions inférentielles, mais elle se présente
sur un mode écrit et la bonne vitesse de traitement est en opposition avec les vitesses relevées
lors des épreuves de lecture processuelles, mais en accord avec celles relevées lors des
épreuves de lecture fonctionnelle. On peut supposer un trouble résiduel de l’identification.
L’appui sur le texte écrit permet à Isidore de mieux fonctionner, ce qui est cohérent avec les
résultats aux épreuves mnésiques. L’oral est peu mémorisé, la persistance de la trace de la
consigne à l’écrit lui facilite la tâche.
Les processus de lecture, notamment pour les mots et les logatomes, montrent des scores
échoués et un temps non strictement pathologique, mais allongé. La leximétrie est meilleure,
le format texte se rapprochant plus du quotidien, avec une épreuve un peu plus écologique
que les précédentes.