C@mpus National de pédiatrie et chirurgie pédiatrique TICEM – UMVF
Auteur : Dr. Olivia Mourier, Pr. Jacques Motte (CHU Reims) MAJ : 06/01/2006
enfant ayant déjà présenté des convulsions sans fièvre » (Conférence de consensus du National
Institute of Health 1980)
2. Fréquence
La fréquence des CF est importante mais variable d’une étude à l’autre, de 2 à 5 % de la population
générale.
3. Epidémiologie
La survenue des CF est rare avant 6 mois et après 5 ans. Elle est maximale à l’âge de 16 à 18 mois.
Il existe une discrète prédominance masculine.
Le risque de première CF est accru à 10-15 % si un apparenté de premier degré a eu des CF ; il
atteint 50 % si cet antécédent est retrouvé chez un parent et un frère ou une sœur. Le modèle
génétique suspecté est celui d’une transmission polygénique avec une composante familiale.
Plusieurs gènes sont considérés comme responsables : un locus sur le chromosome 8q13-21 et
19q13-35, FEB3 lié au chromosome 2q23-24 et FEB4 sur le chromosome 5q14-15.
4. Pathogénie
Les CF résultent d’une hyperexcitabilité cérébrale âge dépendante, induite par la fièvre, comportant
une composante génétique importante.
5. Clinique
5.1. Mode de survenue
- Les CF surviennent le plus souvent dans les premières heures d’une fièvre supérieure ou égale à
38°C.
- La rapidité de la montée ou de la défervescence thermique constitue un facteur déclenchant
important.
- Il n’y a pas de signe clinique d’infection du SNC.
- Toute maladie fébrile du petit enfant peut en être l’origine.
5.2. Manifestations cliniques
On distingue :
- Les CF « simples », caractérisées par :
• une crise tonico-clonique, clonique, tonique ou plus rarement atonique,
• d’une durée de 1 à 3 minutes, ne dépassant pas 15 minutes et restant unique dans le même
épisode fébrile
• lles représentent 60 à 70 % des cas.
- Les CF « compliquées, sévères ou complexes » (CFC), caractérisées par un des critères suivants :
• des crises unilatérales
• ou avec un déficit post-critique asymétrique,
• prolongée au-delà de 15 minutes ou répétées au cours du même épisode fébrile
• elles représentent 30 à 40 % des CF.
5.3. Examens paracliniques
Devant un enfant fébrile qui convulse, la première préoccupation est d’écarter la possibilité d’une
méningite, d’une encéphalite et de toute autre infection du SNC. Une ponction lombaire doit être
réalisée devant la présence de tout signe d’infection méningée.
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