Impact global, impact local
Les gaz à effet de serre courants n’ont pas
d’impact direct sur la santé humaine et ne sont
donc pas considérés comme polluants
atmosphériques pouvant avoir un impact local.
Par contre, certains polluants atmosphériques
locaux peuvent intervenir dans les phénomènes
à l’origine du changement climatique.
L’ozone, formé à partir des polluants
atmosphériques (NOx, COV), est lui même un
gaz à effet de serre, même s’il reste peu de
temps présent dans l’atmosphère
(contrairement au CO2 et autres GES). De plus,
il perturbe la productivité des végétaux et leur
capacité d’absorption du CO2. La maîtrise des
concentrations d’ozone constitue donc un enjeu
à la fois pour la santé humaine et pour la lutte
contre le changement climatique.
Les particules peuvent également intervenir
dans plusieurs phénomènes globaux impactant
le climat de la planète, mais leur rôle précis est
encore mal connu et le bilan final reste difficile
à estimer. Par exemple, lorsque le carbone-
suie, composé de particules noires, se dépose
sur la neige ou la glace, les noircit, diminuant
ainsi leur la capacité à réfléchir les
rayonnements solaires vers l’espace (l’albédo).
De cette manière, il contribue au
réchauffement global. D’autres particules
peuvent avoir des effets inverses. Compte-tenu
de ces incertitudes sur le rôle des aérosols dans
l’effet de serre, ces émissions restent avant
tout préoccupantes pour la qualité de l’air à
l’échelle locale.
Conditions météorologiques et épisodes de pollution atmosphérique
Le lien entre pollution atmosphérique et
conditions météorologiques est très net. De
nombreux facteurs météorologiques
(température, humidité, vent, ensoleillement,
etc.) influent sur la qualité de l’air, tant sur les
réactions physico-chimiques à l’origine de la
formation des polluants que sur la dispersion de
ces polluants.
D’une manière générale, des conditions calmes,
anticycloniques, ensoleillées sont favorables à
l’apparition d’épisodes de pollution. Des
phénomènes météorologiques très localisés sont
souvent en cause (comme les inversions de
température, surtout l’hiver, ou les
mouvements pendulaires des brises
thermiques), phénomènes influencés également
par la topographie du territoire et la nature de
l’occupation du sol. Certains phénomènes
restent cependant mal connus, comme les
interactions entre la formation d’îlots de
chaleur urbains et les épisodes de pollution.