Mépris des infirmières libérales : ça suffit !!
La colère monte…
Paris, le 6 juin 2016.- Depuis début mai, la profession infirmière libérale fait l’objet
d’attaques incessantes de la part des institutions de notre pays : ainsi, après la négation
de la compétence infirmière à prendre en charge des patients en soins complexes par le
Comité Economique des Produits de Santé (CEPS), c’est maintenant l’Assurance
Maladie qui remet en cause l’expertise infirmière en plaie et cicatrisation. Ces affronts se
doublent, de plus, d’un incroyable dédain de l’Assurance Maladie qui n’hésite plus à
passer outre certaines règles de procédures voire, même, à revenir de façon unilatérale
sur ce qui avait déjà été négocié avec les syndicats représentatifs !
Ainsi, depuis le 1er mai :
un nouveau formulaire de prescription de perfusions à domicile a vu le jour.
Conçu par le seul CEPS, ce formulaire mentionne qu’ « un patient qui nécessite
des soins complexes et multidisciplinaires relève exclusivement de
l’hospitalisation à domicile (HAD) ». Or, cette définition peut s’appliquer à tout
patient sous perfusion… Désormais, officiellement, l’infirmière libérale ne peut
donc plus prendre en charge ce type de malade ! Et ce d’autant plus que la mise
en place de ce même formulaire ne permet plus le remboursement des dispositifs
prescrits par l’infirmière : en cas de manque de matériel par exemple, ou en
complément lors de situations particulières (pansements de voies veineuses
centrales…). Résultat : non seulement cette disposition porte un coup sérieux à
l’activité infirmière libérale, mais atteint aussi la possibilité infirmière de prescrire
l’Assurance Maladie a annoncé son intention de lancer une campagne d’« aide à
la prescription du pansement primaire pour plaie chronique » : ce qui veut dire
que prochainement des Délégués de l’Assurance Maladie (de formation
commerciale !) vont venir dans les cabinets infirmiers et médicaux pour expliquer
aux professionnels de santé comment prendre en charge des plaies
chroniques… Réalisée sous prétexte de mieux faire connaître les
recommandations de la Haute Autorité de Santé, mais surtout dans le but
d’économiser sur les prescriptions de pansement, cette campagne constitue, aux
yeux du Sniil, un véritable déni de l’expertise infirmière en matière de plaies et
cicatrisation : et un vrai scandale pour la qualité des soins prodigués aux
patients !
la Caisse Nationale d’Assurance Maladie passe outre certaines règles
importantes de procédure : ainsi, lors de la Commission de Hiérarchisation des
Actes et Prestations (CHAP) du 26 mai 2016, qui ne devait être qu’une réunion