Étude théorique de la formation d’images mobiles ponctuelles. Role cinématique des conditions d’Abbe et de Herschell M. Risco To cite this version: M. Risco. Étude théorique de la formation d’images mobiles ponctuelles. Role cinématique des conditions d’Abbe et de Herschell. J. Phys. Radium, 1950, 11 (4), pp.159-163. <10.1051/jphysrad:01950001104015901>. <jpa-00234232> HAL Id: jpa-00234232 https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234232 Submitted on 1 Jan 1950 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. 159 permettent d’6tablir que l’anisotropie optique varie tres sensiblement, avec la longueur d’onde, comme la ref ractivite. Certes, cette variation reste faible en Comparaison de celle des birefringences cristallines ou des ’effets Kerr ou Cotton-Mouton et la notion d’anisotropie moyenne garde tout son interet pour la des calculs.. Mais, c’est la dispersion de l’anisotropie optique avec la longueur d’onde qui explique les importants décalages observes entre longueurs d’onde propres reduites de refraction et de birefringence. optique plupart Manuscrit reçu Ie18 BIBLIOGRAPHIE. I I [1] La diffusion moléculaire de la lumière, I929. C. R. Acad. Sc., I925, 181, 2I2. ROCARD Y. MARTIN W. H. - Phys. Chem., I924, 28, I288. MITRA S. M. 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Soit la un trajectoire lumineuse qui unit, a travers, consequence écrire systeme optique quelconque, deux points P et Pcoordonn6es x, y, z; x, y. z’. et considérons de aussi la trajectoire qui lie deux autres points Q et Q, oil n et n repr6sentent les indices de refraction suppos6s respectivement tres voisins de P et P.. des milieux extr6mes, et 9, Q les angles qui forment On démontre que la variation (QQ-) (PP-) du les elements linéaires- PQ et P-Q- avec les rayons chemin optique est 6gale a la difference entre les respectits. C’est le th6or6me de la differentielle projections, traduites, en chemin optique, des du, chemin optique » que l’on emploie si souvent segments élémentaires PQ = s et P-Q- = s sur les dans 1’etude des aberrations geometriques des rayons conjugu6s correspondants, et 1’on peut en instruments. Lorsqu’au lieu de considerer des points purement (1) Voir la .Note intitulee Concept interlérentiel des images on applique le théorème à deux sources g6om6triques optiques mobiles dans la lhéorie de la relatioité (C. R. Acad. Sc., et leurs images, on trouve la condition pour que 1949; 228, p. 2014-2016), - « - Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01950001104015901 160 deux points lumineux P et Q, séparés par une distance très petite, soient en.même temps reproduits stigmatiquement en P- et Q. (fig. i). 11 est evident utilise dans l’ optique .des corps en repos, nousdevons aux images elt, mouvement un essentiellement interférentiel. Cela veut’ dire que le-point 0- n’aura Ie rang et la .catégori&#x26; d’une image que si sa vitesse v- est compatible avec la r6ception sous une meme et commune frequence, pour un 6bservateur lie a 0-,’de tous les rayons attribuer aussi caractere trajectoires caracterisees. individu,ellement’paf.-, leg diverse vàleurs (2) dev)I. En general pour un rayon d’-õbliqliquité Q, la frequence apparente èst extremes A* de-s, - qu’en ce cas la difference entre les projections Pq et Pq (waluees en chemin optique) des segments PQ et PQ sur deux rayons conjugu6s A et A doit se maintenir constante, independante de-la trajectoire T va = v ( i IC-0 n.i /cls j. ) , c ou bien, tenant compte de ((3) 3) (2), lumineuse; c’est-a-dire quel n· S, Cos Q’2013 pour les divers couples ns cos Q = ( 1) consb de valeurs de p 6t en renonvant aux termes I du deuxième ordre,, et Q: . Ce theoreme particulier, fondamental aussi dans L’optique géométrique, admet une interpretation cinematique interessante car on le retrouve immedia- devons maintenant exprimer, criterium adopte,- que cette frequence est commune a toutes les trajectoires conclusion que la lumi6re suit, nous 6crtrons Or, comme conformelnent nous ,au sement, quoique sous un autre aspect, par un proedd6 en bas6 sur la theorie de la formation d’images mobiles. n- v- cos Q nv cos Q= const: = k. ’(5 ) Supposons, pour cela, qu’une source monochrode matique ponctgelle 0, fréquence vo, parcourt PQ Nous trouvons ainsi une equation qui a la Yn6me avec une vitesse v ( fig. I). II s’agit d’une source forme que la relation (1). L’une et Fautredeviennent _fictive £ laquelle nous faisons décrire par son mouve- en plus identiques si nous posons ment l’objet élémentaire-_’ Par suite de 1’effet Doppler, cette source emet vers te systeme ,optique un faisceau lumineux au sein-duquel-la frequence v varie avec l’inclinaison Q c’est-à-dire, si nous admettons que pendant Tindu rayon A par rapport a la trajectoire PQ. Or; tervalle de temps que la source fictive emploie pour comme nous disposons librement deia valeur de la parcourir 1’-objet elementaire, son image ponctuelle vitesse.’,v, admettons pour le moment que celle-ci - decrit justement ’l’image -de lobjet.. Cela concorde soit tres petite en comparaison a’ la! vitesse’-de la avec les idees , classiques, mains,en lumièrt; et memo extrêmemènt petite si l’on veut parfaiteme-nt ne pourrait plus Atre maintenu comme general tout a fait 6carter les exigences de I’achromatisme. nous aurons I’occasion de ’le voir pour des vitesses Dans ces-- conditions, - -c’est-a-dire .-- à un degre seraient appréciables par rapport a la vitesse d’approximation non relativiste, nous pourrons qui de la iumiere. ecrire comme equation du faisceau incident la,- En resume, avec cette restriction de n’employer forinule classique. que des vitesses modérées,. Ie théorème _(1) est demontrable par une méthode tres -rapide et directe, fond6e sur 1’ektension du concept interférentieI Une fois transforme par I appitreil, ce faisceau des irriagés, en 1’adaptant au cas ou elles sout -en produira une image ponctuelle 0’ en- mouvement, movement. Dans les paragrapbes 3 et 4 serontexpsose les laquelle evidemnient, 6tant conjugu6e de la source mobile fic)ive doiit nous avons doue 1’ ohj et PQ, resultats auxquels on parvient en 6tudiapt la question se deplacera exactement tout Ie long de l’image, P - Q d"ap point de, vue relativiste. II de celuiici. n’est pas necessaire d’imposer aucune limitation aux ouvertures des faisceaux parce que, 2. La valeur de la constante k qui intervient en (5) comme nous I’avqns admis au commencement, peut 6tre facilement d6termin6e dans tes deux cas la reproduction de tous les points de l’objet - est remarquables correspondant a la theorie des systemes réalisée avec stigmatisme rigoureux. optiques centres ; cas representes sur les figures "2 Par generalisation du concept d’image que l’on et 3 o-fi toutes les grandeurs so4t designs par - - , - 161 I leurs valeurs metriques, essentit-ellement positives, Herschell. faisant preceder dd signe moins, quand il est-necessalre, les Iéttres. representatives. Considérons premièrement un objet élémentàire place perpendiculairement a l’axe. et en un point rigoureusement stigmatique Al (fig. 2). Cet objet la constance du quotient des sinus des angles, ou des demi-angles, d’inclinaison d’un rayon et de 11 convient de souligifer que .cesdeux , relations classiques ont ete- presentees ,ici sous.- un, nouvel aspect. Nous tes avon-g. en effet d6duites par un au faisceau lumineux serait emis- par .une source ponctuelle d6crivant qui sera envisage ici comme de la source trajectoire fictive 0 dont maintenant nous appellerons Vn la dans chaque cas l’objèt 61&#x26;nefttaire : tous les rayons vitesse, vn etant celle ’de l’image correspondante. qui parvienment au point-image mobile doivent lui frequence (frequence L’angle que forme tin rayon lumineux A avecle communiquet une meme et seulede Ia limitation des petit objet peut s’exprimer, ’en fonction de l’incli- propre). Comme consequence naison u du rayon par rapport a 1’axe du systeme, calculs ,a 1’approximation du ,premiereordre, les quotients des vitesses V,I et Va% remplissent dans (11) au moyen de la formule 9 = ,u + n. 2 et (12) exactetnent le rôle que jouent les grossis,Nous, poserons d’une maniere analogique pour sements lateral et axial dans les expressions ordi1’espace-image 9. u- 2. et -l’équation(5) devient naires des relations d’Abbe et de Hersehell. Ce sont des analogies de type formel qui ressortent clairement par consequent du simple examen de la commune structure des n’vn, sin u - nvn sin u = const. = k.(7) - qui expriment son conjugue. precede .cinématique-applique - , +. n2 equations (1) et (5) Or, - puisque a ‘ u o correspond évidemment u* = o, la constante Jc est, dans le cas present, neces= sairement nulle k=o. (8) Si, par contre, - il s’agiL d’un objet lineaire en competence avec un element axial comprenant (fig. 3) .parcourant un point stigmatique A2(Ia source 0 donc cet element) nous aurons Q = U, (p* u- et si 1’on designe maintenant par vu et-va-Ies vitesses de 0 et de son ,image 0’ 1’equation prend la . = . 3. Nous ,allons traiter maintenant par la. methode relativiste la ’theorie generale de la formationdes images mobiles. Les resultats jusqu’ici bbtenus apparaitrout done modifies par la presence de termes correctifs qpi affecteront, en particulier, les equations (5) it (6) et les deuxiemes membres des relations (11) ‘ .et (12). Nous limiterons notre etude, d’ores et d6jh, au cas ou les faces terminales du systeme optique sopt en presence du vide, carc’est la maniere d’ecarter les difficult6squi proviendraient, pour des grandes vitesses, du fait de la dispersion. Ayant d6sign’e’ par v 0 la frequence propre de Ia source ponctuelle 0 (fig. I), animée d’une vitesse v’ dans un systeme d’axes fix6 a l’appareil, un observateur en repospar rapport a celui-ci- attribuera la frequence (5) forme a et il suffit dutiliser la correspondance des angles u= 0, U. o, pour obtenir. cette fois comme valeur de la constante = . Par substitution de (8) et (10) en (7) et (9), respectivement, on arrive aux conditions_ d’Abbe et de un avec rayon A qui forme, dans son referentiel, I’angle o la direction suivie- par la source.. Or, -én vertu de la conservation de la frequence au de chaque trajectoire lumineuse, Ie rayon -conjugu6 A., - observe aussi dans un referentiel XY lie, a l’instrument, sortira de celui-ci et arrivera au point-image 0. avec la frequence (13). Maintenant, pour un observateur qui, se déplaçant long 162 -vitesse v-, -accompagne l’image; et qui Ie utilise systeme d’axes X- Y- repr6sent6 sur la figure, la fr6quence correspondante A une trajectoire lumineuse d6finie par les angles cp et cp. sera -Awec une Nous -trouvons donc pour 1’existence de viste qui comme expression Nous arrivons 4insi a une qui, ne aucun terme correctif ’exception par supplémentaire, concorde exactement avec celle que nous avions obtenu [formule (11) OÙ n = n" == IJ par la m6thode classique correspondant a 1’ancienne hypothese de l’éther. Il faut cependant souligner que la frequence propre de 1’image a bien maintenant une valeur relativiste, representee d’apres (14) par contenant condition relati- l’image s’écrit. aussi equation qui fait ressortir l’intervention d’un effet Dcppler transversal et de caract6re double, puisqu’il est du en partie au mouvement de la source, en partie au mouvement de l’image. Revenons a present au cas où fa source ponctuelle se d6place avec une vitesse constante va (que nous prendrons toujours_ comme positive) sur un element axial qui contienne un point rigoureusement stigmatique. Les angles ? et Q seront alors equivalents aux inclinaisons u et w des rayons, et la condition (16) qui sert de garantie a la formation d’une image correcte s’ecrira , C’est-A-dire que si 1’on retranche de c la projection sur le rayon incident de la vitesse du point-source, et si l’on calcule la valeur analogue en utilisant les elements correspondants de 1’espace-image, Ie quotient de ces deux differences doit se maintenir constant, independant de la trajectoire lumineuse, pour que l’image mobile puisse prendre rigoureusement nais- . sance.. . On v6rifle ais6ment qu’en n6gligeant les termes du deuxieme ordre dans les formules (14) et (15) on retrouve, pour n I, n. = i, les formules (4) et (5), De meme, la relation (6) n’qst valable qu’en premiere approximation. En general, un objet linéaire, considere toujours comme tres petit, et son image optique ne seront pas parcourus respectivement par une source ponctuelle et son image en desintervalles de tempsrigoureusement egaux. = et il suffit ctlier, a systeme un d’appliquer cette equation, en partirayon qui suive pr6cis6ment 1’axe du pour obtenir autrement dit 4. Supposons A ’nouveau (continuant 1’etude relativiste) que le système optique soit un systeme centre. Dans le cas ou la source, animée d’une vitesse v,,, traverse perpendiculairement 1’axe, le coupant en un point pour lequel le systeme est stigmatique, nous devons ecrire (Ton l’on tire la relation de Herschell, la forme conform£Went aux notations et signes adoptes dans le paragraphe 2 let la figure 2l et, d’autre part, en consid6rant 1’axe comme une trajectoire lumineuse, on trouve que la constante qui figure en (16) a pour valeur l’unité. Cette formule acquiert,en consequence, 1’aspect meme de la relation d’Abbe cas . qui revêt ici U. La frequence propre du point-image pour valeur, selon les (14) et (19); a dans ce 163 En si loin utilise des faisceaux lumineux ou I’autre des conditions d’Abbe et Herschell doit etre remplie pour pouvoir, en toute rigueur, produire l’image d’un simple point mobile ,( fig. 2 et 3). 5. Les deuxiemes membres des que ,: Quand la source mobile est a l’infini, JG d’ou va o. L’image (au foyer principal) est a. = = repos et sa frequence, qui vaut selon o, au (21). equations(17) (20) ne sont evidemment que l’inverse I/G du grossissement lateral, qui r6sulte maintenant exprim6 et en De,la discussion des formules il r6sulte somme : grande ouverture, l’une de fonction de certaines vitesses d’une source et de image. Nous pourrons poser ilidifferemment son n’est autre que celle correspondant a une observation ordinaire de 1’effet Doppler lorsqu’on emploie une vitesse radiale dirigde vers le récepteur. b. Quandla source traverse un plan principal syst6me optique (G ± I), l’image produite a la meme vitesse et la meme frequence que le point-source du Si nous nous tenons a la premiere approximation de Gauss pour lever la restriction que nous nous 6tions impose de n’employer que des points axiaux correctement stigmatiques, les formules que nous venous d’ecrire, et les formules (18) et (21) qui leur sont respectivement associ6es, conduisent a J11aintsrésultats qui peuvent servir d’appui a la m6thode que nous avons suivie pour Fetude relativiste et interferentielle de la formation jdes images mobiles. Faisons parcourir 11’axe du systeme a une source monochromatique ponctuelle venant de l’infini, et analysons les changements de vitesse et de frequence de l’image correspondante. L’6quation (23) s’6crit aussi. = c. Quand la source s’approche du foyer-principalobjet, son image, s’61oignant a l’infini, tend a acqu6rir pr6cis6ment la vitesse c et une frequence propre 6gale a zero. Lkes equations (24) et (21) donnent en effet Ces valeurs sont en bon accord avec la conception du photon comme corpuscule qui aurait une masse nulle au repos. Aucune difficult6 ne se presente 6videmment pour appliquer cette idee aux rayons qui, sortant de 1’appareil parallèlement a l’axe, int6grent un faisceau dans lequel la longueur d’onde, loin d’8tre constante, varie avec la distance du rayon lumineux a l’axe., Ajoutons qu’independamment de la valeur de G, la formule (24) donne naturellement pour o, = ou G la valeur du grossisa la position momentanee que 1’on attribue a la source. Nous disposons, en somme, du systeme qui forme .cette equation avec 1’equation (21) pour 1’etude de la question posee. Soulignons pr6alablement que la vitesse va de la source 6tant positive et forcement inférieare a c, 1’equation (24) conduit a ,une valeur aussi positive de va et impose a l’image la meme limitation relativisite, va c, -quelque soit le grossissement G c’est-A-dire, independamment de 1a position instantanee de la source. En consequence, 1’expression(21) de la frequence propre du point-image garde ..toujours une valeur r6elle. repr6sente maintenant lateral correspondant sement Toujours d’apres, la theorie de Gauss, consid6rons finalement le cas ou la source traverse perpendiculairement 1’axe en un point quelconque, caracterise par la valeur numerique du grossissement G, Celui-ci a pour expression g6n6rale - et, d’autre part, la est , frequence propre du point-image selon (18). I,’im,age ne peut donc rdellement exister sa vitesse et la’ vitesse de la source sont, les deux, inferieures a que- si toutes c. Manuscrit reeu Ie 28 décembre1949.