le pharmacien de jouer son vrai rôle, qui est celui de conseiller en faisant une bonne lecture de l’ordonnance, au
lieu de passer son temps devant l’ordinateur”.
Il évoquera, également, le problème de garde avec la promulgation d’un arrêté qui oblige parfois des
pharmaciens à assurer la garde dans des régions rurales où il n’y a pas de médecins de garde. “Cet arrêté ne
tient pas compte de l’aspect sécuritaire et de la réalité sur le terrain, car on ne voit pas un pharmacien assurer
la garde de nuit dans une région où il n’y a pas de médecin de garde.” M. Yahi déplore l’absence de formation
de préparateurs en pharmacie dans les écoles paramédicales. “Le ministre nous a promis de relancer cette
spécialité qui a toujours été revendiquée par notre syndicat”, a-t-il renchéri. Pour sa part, Abdelatif Keddad a
affirmé que 27% des patients souffrent des effets indésirables, une situation due aux mauvaises prescriptions.
Un autre intervenant enchaîne pour dire qu’une étude faite à Oran a démontré que “plus de 50% des malades
hospitalisés sont le fait d’effets indésirables et de contre-indications”. Tahar Derouiche, maître-assistant en
pharmacologie à l'université de Constantine, a conseillé aux pharmaciens d’être vigilants vis-à-vis des femmes,
notamment durant les premier et troisième trimestres de leur grossesse.
Quant au Dr Fateh Terbouk, pédiatre aux Issers, qui fait une communication sur le thème “Enfants-
médicaments : les liaisons dangereuses”, il a indiqué que “l’erreur médicamenteuse est un problème qui est à
l’origine de 175 000 à 250 000 cas d’hospitalisation par an, soit un taux estimé entre 3 et 5% des séjours
hospitaliers, alors qu’au
Maroc, il est de l’ordre 54%”. Et d’ajouter que 80% des erreurs
médicamenteuses sont dues à des erreurs de prescription.
M. T.