La vie de sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

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La vie de sainte Catherine de Sienne (1347-1380)
Sainte Catherine de Sienne recevant les
stigmates, par Matteo di Giovanni di
Bartolo (vers 1430 - 1495). Musée du
Petit Palais d'Avignon. Wikimedia CC.
Catherine Benincasa naquit à Sienne (Italie), et mourut à Rome.
Née le 25 mars 1347, dimanche des rameaux et fête de l'Annonciation, Catherine vit de ce double
mystère : elle appelle Marie « douce mère », et elle se plonge mystiquement dans le sang de Jésus, qui sauve
et vivifie le pécheur.
Consacrée, mais non au cloître,
Pénitente et missionnaire
A six ans, elle fut saisie par le Christ.
A sept ans, elle fait vœu de virginité, ce qui lui vaudra les persécutions de sa famille.
A seize ans, elle peut se joindre à la confrérie des pénitentes de saint Dominique, appelées les "mantellate".
elle peut se joindre à la confrérie des pénitentes de saint Dominique, appelées les "mantellate".
Veuves ou vierges, elles gardent un célibat d'amour et mènent une vie de prière et de pénitence, elles sont
solidaires mais ne vivent pas en communauté.
Catherine aspirait en effet à se donner corps et âme à Dieu, non au cloître, comme les moniales, mais en
mission, comme son "père" saint Dominique.
A 18 ans, au cours d'un temps de prière, elle se demande "qui suis-je" (pour parler avec Dieu) et reçoit une
réponse divine qui orientera toute sa vie dans la lumière du rapport entre le fini et l'infini.
A 20 ans, en 1367, probablement le mardi gras alors qu'elle choisit de prier pendant que sa famille festoie,
et après avoir de nombreuses fois demandé à Dieu d'augmenter sa foi, le "Christ l'épouse dans la foi", au
cours d'une apparition où la Vierge Marie et d'autres saints sont présents.
Elle se sent alors appelée à quitter sa réclusion dans la maison et soigne les malades, secourt les pauvres et
les enrichit parfois... de ses propres habits.
A 26 ans, vers 1373, commencent ses prédications publiques et ses négociations pour la paix. Autour d'elle
se forme une nouvelle famille, sa « bella brigata » ; un mélange étonnant d'hommes et de femmes, de clercs
et de laïcs, de religieux de divers bords, de nobles et de personnes de plus humble condition : ils
l'accompagnent dans ses missions et recommandent leur âme à son amour maternel. En Toscane, ils sont
une douzaine ; à Avignon, vingt deux ; à Rome, une trentaine...
A l'heure du grand schisme...
Sans complexe, elle écrit au Pape Grégoire XI, alors en Avignon, une lettre brûlante où elle le presse de
revenir à Rome. Elle ira même le chercher, et il revient à Rome en 1375 (il n'y a alors ni schisme ni
plusieurs papes).
A la mort de ce dernier, un nouveau pape est élu en 1378 : Urbain VI, qui très vite contesté par des
cardinaux dont une partie se réunit pour en élire un autre : Clément VII.
Catherine vient alors s'établir à Rome afin de défendre le pape Urbain VI (dont l'Histoire validera la
succession).
A 32 ans, le jour de son anniversaire (1379), elle fait une oraison sur l'Annonciation, trésor de théologie et
de spiritualité.
A 33 ans, en 1380, elle meurt à Rome, sans avoir vu la fin du schisme d'Occident (qui ne prendra fin qu'en
1417 avec le Concile de Constance.)
Docteur de l'Eglise
Elle est canonisée en 1461 par le pape Pie II.
Elle est déclarée docteur de l'Eglise par le pape Paul VI, le 4 octobre 1970, en même temps que sainte
Thérèse d'Avila.
Elle est proclamée sainte patronne de l'Europe en 1999 par Jean-Paul II.
Ses écrits et sa puissance mystique
Sa correspondance (dictée) rejoint les laïcs et les religieux, des artisans, des chefs militaires, des cardinaux
et des seigneurs, le pape, des rois, des reines et des tyrans, des familles, une pécheresse notoire...
Elle parle de leur conversion personnelle, de la réforme du gouvernement tant civil qu'ecclésiastique, de la
paix et de la solidarité avec la chrétienté menacée en Terre-Sainte. Il nous reste 382 lettres.
Son Dialogue dépasse le cadre de ses lettres pour atteindre une portée universelle.
Fille de son temps, elle parle au cœur de tous les temps troublés : du discernement, de l'oraison, de la
Providence et de l'obéissance.
"La spiritualité de la sainte de Sienne se manifestait aussi par le don des larmes, signe d'une
grande sensibilité et tendresse. Nombre de saints ont eu ce don, qui renouvelle l'émotion même
de Jésus, pleurant sans se cacher devant le tombeau de l'ami Lazare et partageant la peine de
Marthe et Marie...
Consciente des manquements des prêtres, Catherine eut néanmoins toujours un grand respect
pour qui dispense par les sacrements et la prédication la force salvifique du Christ. Elle invitait
les prêtres et le Pape, qu'elle appelait le doux Christ sur terre, à être fidèles à leur
responsabilités, dans un constant amour de l'Église..." (Extrait du Martyrologue romain)
Catherine nous enseigne à discerner d'après un critère : la perspective de s'unir à l'infini (les
chrétiens d'Orient parleraient de divinisation).
Le péché est toujours fini parce qu'il est humain ; mais il offense Dieu de façon infinie car Dieu est infini.
La miséricorde divine est infinie, parce qu'elle est divine. L'amour qui accompagne nos actions est infini...
Marie est très importante car par elle le Verbe s'est incarné. Or le Verbe incarné révèle aux hommes la
dimension infinie de l'amour.
Synthèse F. Breynaert
Ste Catherine de Sienne, Docteur de l'Eglise (1347-1380)
Qui suis-je pour parler avec Dieu ? - Ste Catherine de Sienne à 18 ans
Je veux t'épouser dans la foi - Ste Catherine de Sienne à 20 ans
Prière de ste Catherine de Sienne le jour de l'Annonciation 1379
L'Incarnation (Ste Catherine de Sienne)
O Christ, greffe sur toi ceux que tu m'as donnés (Ste Catherine de Sienne)
Marie au calvaire
Croire en la Providence et avoir recours à Marie
Le pécheur sort de la damnation par l’amour
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