plan de gestion de la Réserve naturelle, alors qu’en périphérie, le
Conservatoire cherche à privilégier une gestion faisant appel aux
éleveurs et aux chasseurs. Des conventions d’usage concernant
les prairies humides sont signées avec des exploitants agricoles
afin d’assurer une gestion appropriée par un élevage bovin
extensif, ainsi qu’une valorisation économique.
Orientations stratégiques
L’affectation par l’Etat de la Réserve naturelle, complétée par
des acquisitions a permis au Conservatoire de se constituer un
patrimoine important sur le secteur (2 800 ha).
Le Conservatoire doit renforcer ses acquisitions dans les zones
humides périphériques du lac, qui présentent le plus fort intérêt
écologique, de manière à constituer des entités de gestion
cohérentes.
L’acquisition de « fenêtres naturelles », à la périphérie de la
Réserve facilitera la découverte des sites, sans en perturber le
cœur.
Situé à proximité immédiate de la ville de Nantes, le site fait
l’objet d’une demande importante du public pour un contact de
qualité avec la nature. La création d’un réseau de chemins et
d’observatoires donnant aux visiteurs la possibilité de découvrir
les richesses du lac sans la perturber sera recherchée, en
partenariat avec les collectivités et les gestionnaires des réserves.
Contexte
Le Lac de Grand-Lieu, situé au sud de la Loire, entre
l’agglomération nantaise et le Pays de Retz, présente un vaste
paysage lacustre. En forme de losange, sa surface fluctue suivant
les saisons : de l’ordre de 4000 ha en été et de 6300 ha en
hiver, ce qui le classe comme le plus grand lac naturel de plaine
français.
Enjeux : des milieux exceptionnels
entretenus par des activités primaires
Les ambiances sont contrastées, entre le secteur sud du lac
à caractère rural et le secteur nord plus urbanisé. Le paysage
lacustre est caractérisé par l’étendue d’eau qui fluctue selon les
saisons et par les boisements flottants qui obstruent les vues
sur le lac. L’intérêt écologique se trouve autant sur la partie
lacustre qu’au niveau des prairies inondables, au sud ouest
et à l’est du lac ; Les prairies sont structurées par un réseau
de canaux qui alimentent directement le lac, et par des étangs
aménagés pour la chasse. La vallée humide de l’Acheneau, au
nord-ouest, établit la connexion avec la vallée de la Loire. La
superposition des outils de protection des espaces naturels
témoigne de l’intérêt écologique du lac : site classé, Réserve
naturelle nationale et régionale, Natura 2000, site Ramsar, visant
Lac de Grand-Lieu
Département Loire-Atlantique
Nombre de sites 5
Surface protegée par le Conservatoire 2 840 ha
Surface acquise par le Conservatoire 170 ha
Surface des perimétres autorisés 3 730 ha
Surface terrestre de l’unité littorale 11 550 ha
Surface totale des zones
d’intervention 1 790 ha
Surface des zones d’intervention
terrestre 1 790 ha
Surface totale des zones de vigilance 750 ha
Surface des zones de vigilance
terrestre 750
à protéger les formations végétales aquatiques et les boisements
des berges, ainsi que la flore et la faune d’intérêt patrimonial (500
espèces dont Drosera, Loutre). Loin des activités humaines, la
tranquillité du site explique l’extraordinaire diversité de l’avifaune
(230 espèces) dont de nombreuses espèces nicheuses.
Pressions : un équilibre naturel fragile
Le pourtour immédiat du lac ne présente qu’une faible pression
anthropique grâce au classement du site au titre de la loi de
1930 . Néanmoins, l’urbanisation a considérablement progressé
dans les communes riveraines, en particulier au nord du lac,
plus directement exposé au développement de l’agglomération
nantaise. Le développement touristique est peu présent.
Au sud, se trouve un système agricole traditionnel basé sur
l’élevage, adapté au milieu humide, tandis qu’au nord et à l’est,
le maraichage et la vigne se sont développés. La médiocre
qualité des eaux et la prolifération d’espèces végétales introduites
contribuent à la dégradation du milieu aquatique qui est exploité
par des pécheurs professionnels. L’Écrevisse de Louisiane et le
Ragondin sont deux espèces qui prolifèrent dans les eaux et
provoquent un déséquilibre biologique (effondrement des berges,
diminution des herbiers flottants et des œufs de poissons).
Partenariats
Actuellement, la protection du lac est bien assurée par le
classement en Réserve naturelle nationale du cœur du lac (2
600 ha), et par le classement au titre des sites de l’ensemble
de la cuvette (7 500 ha). L’ensemble de la Réserve naturelle
nationale est protégé par le Conservatoire. Cette protection est
renforcée par une Réserve naturelle régionale qui recouvre 650
ha sur un domaine appartenant à la Fondation pour la protection
des habitats et de la faune sauvage (FPHFS) ; Celle-ci est gérée
par la Fédération départementale des chasseurs de la Loire-
Atlantique. En périphérie, d’autres propriétés des Communes
et de la Société nationale de protection de la nature (SNPN)
renforcent les convergences de protection. Le Conservatoire
s’efforce de réaliser des acquisitions en périphérie de la
réserve pour faciliter une découverte du site respectueuse de
l’environnement. La « Maison du lac » réalisée par le Conseil
départemental de Loire-Atlantique permet à chacun de découvrir
ce patrimoine exceptionnel. La partie centrale du lac bénéficie du
© CONSERVATOIRE DU LITTORAL
ENJEUX ET PRESSIONS SUR LES ESPACES NATURELS
I- Espaces naturels II- Espaces artificialisés
Unité littorale
Cours d'eau majeur
Zone humide
Zone à enjeux maritimes
Zone à enjeux terrestres
Zone urbanisée 1965
Zone urbanisée actuelle
III - Analyse du littoral
1- Synthèse des enjeux
Chef lieu de canton
et commune
NOM DE SITE
Interface terre/mer
Corridor écologique
Biodiversité
Ressource en eau
Paysage remarquable
Ouverture au public
Activité traditionnelle/agricole
Axe de communication 2- Pressions sur les
espaces naturels
Dynamique d'urbanisation
Mitage/habitat léger de loisir
Déprise/banalisation
Fréquentation
Pollution
Autres protections
(>20 ha)
Domaine protégé
du Conservatoire
(>20ha)
0 2,51,25 km
LAC DE GRANDLIEU
P44 STRATÉGIE D’INTERVENTION 2015 - 2050 • RIVAGES DE BRETAGNE, PAYS DE LA LOIRE