Le Web 2.0 Un dossier du pôle TICE Introduction ................................................................................................................................ 1 1, 2, 3..Web ................................................................................................................................ 2 La forme initiale du Web (ou Web 1.0) ................................................................................. 2 Le Web 2.0 ............................................................................................................................. 3 Existe-t-il un Web 3.0 ?.......................................................................................................... 3 Concepts et évolutions du Web 2.0 ............................................................................................ 4 1. Le Web social .................................................................................................................. 4 • Socialisation et mise en relation .................................................................................. 4 • Expression et publication............................................................................................. 4 • Intelligence collective .................................................................................................. 5 • Architecture de participation et effets de réseaux ....................................................... 5 2. La syndication de contenus et services: .......................................................................... 6 3. Le Web sémantique ......................................................................................................... 7 4. Le Web des applications (Applications riches) ............................................................... 7 5. Autres tendances du Web 2.0 .......................................................................................... 7 Introduction Internet tel que nous le connaissons voit le jour au début des années 1990 : c’est alors un ensemble de pages multimédias possédant une adresse (URL, Uniform Resource Locator), accessibles à partir d’un navigateur via un protocole particulier (HTTP, HyperText Transfer Protocol). Depuis cette date, Internet s’est constamment développé, avec un nombre d’utilisateurs exponentiel et des technologies permettant un débit de connexion et des services toujours plus puissants. Aujourd’hui le web est bien différent de ce qu’il était à ses débuts ; c’est cet autre visage du web qui a été nommé en 2004 par Dale Dougherty et Tim O'Reilly « Web 2.0 », nouveau paradigme du web. Dans ce dossier nous nous interrogerons sur ce qu’est réellement le Web 2.0, ce qui le distingue de la forme initiale de web, tout en étudiant ses outils, ses concepts et des évolutions. 1, 2, 3..Web La forme initiale du Web (ou Web 1.0) Dans sa forme initiale, le site internet est statique, et son contenu est mis à jour exclusivement par le webmaster, spécialiste du domaine. L’information demeurant unidirectionnelle (la publication étant réservée aux spécialistes), l’internaute n’est que consommateur ou spectateur de l’information. Il y a 1 diffuseur et n utilisateurs. Le Web 2.0 Un web social, participatif, basé sur l’intelligence collective De part l’apparition de nouvelles technologies du web, l’internaute a désormais la possibilité d’interagir simplement avec le contenu et la structure des pages web ; il peut ainsi facilement publier du contenu, réaliser une mise en page, mais aussi communiquer avec les autres internautes : c’est l’apparition du web social et participatif. L’internaute est devenu acteur ! Tous les utilisateurs sont des diffuseurs en puissance. Existe-t-il un Web 3.0 ? Il n’y a pas réellement de nouvelle révolution du web, simplement un web qui continue d’évoluer suivant des axes que nous allons tenter de définir. Concepts et évolutions du Web 2.0 1. Le Web social • Socialisation et mise en relation Le web est vécu comme un moyen de communication, dont l’intérêt principal est la mise en relation de personnes autour d’objectifs divers : il s’agit de socialisation sur les réseaux sociaux, de partages autour d’intérêts communs dans les communautés virtuelles ou groupes, de mise en relation dans les réseaux professionnels ou commerciaux, etc. Internet est utilisé ici comme médium social. Exemples de réseaux sociaux : Facebook, LinkedIn, Viadéo, MySpace, Ning • Expression et publication Internet permet aussi aux internautes de s’exprimer en touchant un large public, via les blogs et les microblogs. Le blog Un blog est un site « clé en main », dont l’hébergement est souvent gratuit, constitué d’articles présentés dans un ordre antechronologique, les plus récents en haut de page. Un blog « actif » est un lieu dynamique et interactif, où un rédacteur publie régulièrement de nouveaux articles commentés par les internautes. Ces articles peuvent être enrichis de liens externes, d’images, de sons et de vidéos. Chaque article étant daté, catégorisé et étiqueté avec plusieurs mots clés, l’internaute peut naviguer à travers les articles via les archives, les rubriques ou catégories ainsi qu’à partir d’un nuage de tags. Le blog contient souvent aussi une fonction de recherche interne. Le blog est un outil de publication souvent individuel qui favorise l’expression libre et le journal de bord, voir le journal intime. Il est aussi polymorphe, et sa structure adaptative peut devenir le support de thèmes variés : le blog est ainsi carnet de voyage, lieu de partages gastronomiques, voix de journalistes, de politiques, outil de veille ou journal de bord d’un projet, blog pédagogique, etc. Exemples d’hébergeurs blogs : wordpress, skyblog, overblog, blogger Le Microblog Variante concise du blog, le micro blog permet la publication de billets très courts (format SMS, 140 caractères dans Twiter) et uniquement textuels, favorisant ainsi la diffusion d’information en temps réel (on peut en effet « suivre » un microbloggueur en s’abonnant à son flux de messages). Le microblog est devenu un vecteur extrêmement rapide de diffusion d’information (ou de rumeurs), et l’un des principaux médias du journalisme citoyen. Exemples de fournisseurs de micro blogs : twitter • Intelligence collective De nombreuses applications Web 2.0 permettent le travail collaboratif, l’échange et la mise en commun de connaissances. De l’usage de ces outils et des interactions multiples qu’ils engendrent émergent des œuvres collectives qui n’auraient pas été réalisables en agrégeant simplement les connaissances de tous les contibuteurs (le tout est plus important que la somme des parties). Ainsi, certains sites utilisant par exemple la technologie wiki se transforment en gigantesques bases de connaissances continuellement enrichies et révisées par des milliers d’internautes. En outre, de nombreux logiciels libres se développent grâce à la collaboration d’informaticiens bénévoles qui utilisent le support du web pour y parvenir. Outil de collaboration par excellence, le Wiki Ce terme désigne à la fois une technologie permettant l’écriture collaborative de documents, et un site dont les pages sont modifiables par plusieurs contributeurs identifiés. Le wiki peut être visualisé en mode lecture ou édition ; il possède en outre : un historique des modifications permettant de garder une mémoire de l’évolution d’une page et un suivi des contributions (avec la possibilité de revenir en arrière en cas de mauvaise manipulation ou de vandalisme). un forum parallèle à la page ou les contributeurs peuvent discuter des modifications en cours un système de régulation et une gestion différenciée des droits des utilisateurs, permettant d’attribuer des rôles distincts sur les différentes parties du site. Un wiki célèbre : Wikipédia, basé sur le logiciel libre et gratuit Mediawiki • Architecture de participation et effets de réseaux L’internaute 2.0 est devenu actif : si on lui propose de participer à la création du contenu, on lui demande aussi d’évaluer ce contenu: donner son avis sur une vidéo, critiquer un produit sur un site commercial, noter un vendeur, etc. Le simple fait de visionner une vidéo ou de consulter une page permet de façon automatique de calculer la popularité d’un contenu (et non sa qualité). Un des effets de réseaux les plus connus est le buzz : une information va être consultée un grand nombre de fois dans un temps court : plus l’information est consultée, plus elle est mise en avant sur le site hébergeur ; plus elle est mise en avant plus elle est consultée.. s’ensuit une amplification exponentielle de la visibilité de cette information qui fait « buzz ». Le Crowdsourcing Le crowdsourcing consiste à utiliser la créativité, l’intelligence et le savoir-faire d’un grand nombre d’internautes (bénévolat à grande échelle, partage de photos, vidéos, etc. gratuit). L’Etiquetage social ou Social bookmarking Dans un système d’étiquetage social ou social bookmarking, les internautes stockent et étiquettent leurs ressources favorites, puis les partagent avec les autres utilisateurs. Il peut s’agir de liens, de musiques, de livres, de vidéos, de cartographie, etc. Exemple : Leila partage la liste de ses livres favoris sur Babelio (site francophone permettant de partager des bibliothèques personnelles et des listes de livres). Parmi ses livres préférés il y a Mrs Dalloway de Virginia Woolf, et Les Heures de Michael Cunningham. Arthur vient de lire Mrs Dalloway qu’il a beaucoup aimé : il tape le mot clé « Dalloway » sur Babelio : il est redirigé sur la liste de livres de Leila et lit le descriptif du livre « Les Heures » ; emballé, il fonce l’acheter chez son libraire préféré… 2. La syndication de contenus et services: La syndication permet de rendre accessible une partie de contenu d’un site A, (ou une partie du service rendu sur ce site), sur un autre site B. Ainsi l’internaute qui se rend sur le site B a accès à tout ou partie d’un service ou d’un contenu originellement publié sur le site A, sans avoir à s’y déplacer. L’agrégation est l’autre versant de la syndication : ici, c’est le site B qui joue le rôle d’agrégateur de contenu. Exemples de systèmes de syndication : Formats RSS/ATOM Les formats rss et atom sont utilisés pour la syndication de contenus à caractère périodique (le plus souvent, des articles de blogs ou des sites proposant de l’actualité). Concrètement, le site fournisseur (un site d’actualité par exemple) propose un ou plusieurs fils de syndication ATOM ou RSS (un par rubrique). Pour s’abonner à un fil, il faut le copier et le coller soit directement dans son site web (réservé aux webmaster), soit dans un agrégateur de flux, c'est-à-dire un logiciel qui permet de suivre plusieurs fils RSS en même temps. La plupart des navigateurs internet peuvent servir d’agrégateur (Mozilla), mais aussi de nombreux sites web (iGoogle, google reader, Netvibes, etc.) Les widgets interactifs: Ce sont des minis logiciels que l’on peut intégrer à un site web et qui proposent un service : la météo, les horaires de trains, un calendrier, une horloge, une définition, un jeu, un chat, etc. Lecteurs exportables de vidéo Les lecteurs exportables, souvent proposé par des sites de mise en ligne de vidéos tels Dailymotion, Youtube, etc., permettent d’intégrer directement dans un site une vidéo encapsulée dans un lecteur. 3. Le Web sémantique Le web sémantique désigne un ensemble de technologies permettant d’adjoindre aux contenus du Web des informations textuelles, standardisées, permettant de les décrire. Ces marqueurs, appelés « méta données », sont ensuite exploités par les moteurs de recherche, et permettent d’améliorer la pertinence des recherches. Etiquetage ou tags Un tag (ou étiquette) est un mot clé permettant d’indexer une ressource (un article de blog, une vidéo, une image, etc.). C’est une forme de métadonnée. 4. Le Web des applications (Applications riches) Une application web riche est une application web (c’est à dire un logiciel manipulable via un navigateur web) qui offre des caractéristiques semblables aux logiciels installés en local sur l’ordinateur. On y trouve notamment la même dimension interactive et une vitesse d’exécution similaire. Quelques exemples d’application web riches Google docs qui permet de créer et d’alimenter des documents textuels et des tableurs en ligne, à l’instar de suites bureautiques telles qu’Open office ou Microsoft office. Certains webmails (Gmail par exemple) qui offrent en ligne les fonctionnalités des logiciels de messageries Netvibes, qui propose une interface personnalisable et créative (choix et disposition des modules de l’interface en mode « glisser/déposer »). Deezer, site d’écoute musicale gratuite avec interface interactive Technologies utilisées : Java, Flash, Flex, AJAX 5. Autres tendances du Web 2.0 La mobilité : un site ou une application Web 2.0 doit être accessible à partir de tout support connecté à internet, indépendamment de la taille de l’écran, du débit, etc. L’Universalité : indépendance vis à vis du système d’exploitation, du type de matériel utilisé, etc. L’accessibilité : respect des standards pour une meilleure compatibilité Dossier réalisé par Lucie Fayolle