les intérêts géopolitiques russes dans la région caspienne

LES INTÉRÊTS GÉOPOLITIQUES RUSSES
DANS LA RÉGION CASPIENNE
Rivalités anciennes, enjeux nouveaux
@L'HARMATTAN, 2007
5-7, rue de l'École-Polytechnique; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
harmattan 1@wanadoo.fr
ISBN: 978-2-296-03966-7
EAN : 9782296039667
Garik GALSTY AN
LES INTÉRÊTS GÉOPOLITIQUES RUSSES
DANS LA RÉGION CASPIENNE
Rivalités anciennes, enjeux nouveaux
Préface d'Annie ALLAIN
L' HarlTIattan
Remerciements
Ce livre est issu d'une thèse de doctorat soutenue à l'Université de
Lille3 le 7 décembre 2005. Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont permis de
faire aboutir cette publication. Je pense tout particulièrement à ma directrice de
recherche Madame Annie Allain dont l'attention, la disponibilité et la
générosité constantes m'ont été essentielles. Son professionnalisme et son
approche originale et ouverte du monde russe contemporain m'ont guidé dans
l'aboutissement de ce travail. Sa chaleur et son énergie inépuisable ont rendu
ma tâche plus facile.
Je tiens aussi à remercier les membres du jury, Claire Mouradian,
Karine Alaverdian, Serge Rolet, Jean-Paul Barbiche, Yves Hamant, pour leurs
remarques constructives et leurs précieux conseils.
Je dois également beaucoup aux collègues et amis qui m'ont apporté un
ultime soutien dans la relecture de mon travail. Je pense en particulier à mon
épouse Louisette Lamarche et aux amis Philippe Vandevelde, Serge Rolet,
Christine Meunier et Yves Carèje.
Ma gratitude va encore à Claire Mouradian qui, au travers des
séminaires qu'elle organise à l'EHESS, m'a permis de diversifier mes pistes de
recherches et mon cercle de connaissances. Je lui en suis reconnaissant même
si je dois préciser que certaines divergences d'opinions - au demeurant
parfaitement compréhensibles - existaient et existent encore.
Enfin, je dédie cet ouvrage à mes enfants, Louciné et Aram, dont la
naissance a coïncidé avec la fin de ce travail.
Préface
La région Caspienne: histoire d'un espace convoité
L'immense mérite de Garik Galstyan est d'aborder une histoire
complexe, mal connue et peu étudiée, en adoptant délibérément une posture de
proximité distanciée. Russophone, arpenteur infatigable des lieux qu'il décrit, il
évite un russocentrisme existentiel qui aurait amputé son travail des dimensions
politique, économique, historique et culturelle si nécessaires aux études
pluridisciplinaires, et qui en font tout le prix.
Fallait-il écrire une histoire internationale de la région Caspienne? Ou
lui préférer une histoire régionale? Pourquoi ne pas privilégier un examen
transnational? La synthèse opérée par Garik Galstyan permet une mise en
perspective historique qui place la région au centre de l'étude sans pour autant
la couper de son environnement international. L'arrière-plan transnational
apparaît en filigrane avant même d'être soumis à une analyse rigoureuse. Mais
à aucun moment l'auteur ne perd de vue que sa problématique est
essentiellement russe.
Deux questions sont au cœur de sa réflexion: l'importance et le rôle de
la mer Caspienne et des territoires riverains dans l'histoire de l'État russe, et
l'influence exercée par la Russie sur le destin des pays caspiens. Le
questionnement se veut à double entrée, mais il porte sur un espace
géographique très précisément délimité. Le cadre spatial est circonscrit aux
cinq pays riverains, Russie, Iran, Azerbaïdjan, Turkménistan, Kazakhstan. Puis
est tracé un second cercle, constitué de cinq pays formant un croissant
méridional: la Turquie, la Géorgie, l'Arménie, l'Afghanistan et l'Ouzbékistan.
«Ces acteurs sont abordés dans la mesure ils ont une influence sur les
relations des pays du premier cercle avec la Russie» I. Le troisième cercle ne
concerne que les puissances interventionnistes. Le cadre géographique est
associé au cadre chronologique selon le principe de l'atlas historique.
D'entrée de jeu on comprend la difficulté de poser les problèmes aux
différents niveaux dont chacun est indispensable pour la vue d'ensemble. La
présence dans la région d'un «tuteur» impérial, la Russie, d'une puissance
internationale, l'Iran, aux côtés de jeunes États issus de la dislocation de
l'URSS introduit un facteur d'instabilité. À première vue le niveau régional
n'est pas un niveau probant en raison de son hétérogénéité structurelle.
Pourtant il bénéficie d'une identité économique forte. Si nous considérons
maintenant le niveau national, nous voilà de nouveau dans l'embarras. Peut-on
qualifier l'un ou l'autre des pays riverains d'État-nation? La question est loin
d'être simple. Vladimir Poutine se réclame d'une Fédération multiethnique et
multiconfessionnelle. À défaut de nationalité, la citoyenneté unique, mythe de
la période soviétique, a connu bien des avatars. Le ciment idéologique disparu,
le moule « russien » n'est pas très crédible et mal accepté par les non-Russes.
1Citation de Garik Galstyan.
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