Devant le caractère inéluctable d’une pandémie grippale le gouvernement a préparé un plan qui comporte: Prise en charge d’une épidémie exemple de la lutte contre la « Pandémie Grippale » •Une phase de vigilance •Une phase d’organisation des soins et de la société •Une phase de formation des acteurs de santé tant hospitaliers publics et privés que libéraux (c’est dans cette phase que cette information a lieu) Dr Olivier Maître Prise en charge d’une épidémie Promotion DU 20122012-2013 Date d’intervention : mars 2013 «Ce document est la propriété de son (ses) auteur(s) respectif(s). Toute reproduction, représentation, diffusion, vente ou reven revente te en tout ou partie de son contenu, sur quelque support que ce soit, sont interdites. Le non respect de cette interdiction constitue une contrefaçon et son auteur peut être poursuivi poursuivi ccivilement ivilement et pénalement.» 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 1 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 2 3 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 4 Niveaux d’alerte Phases OMS Plan France Période inter pandémique Phase 1 Pas de nouveau virus circulant chez l’animal et l’homme Situation 1 Phase 2 Virus animal occasionnant un risque substantiel chez l’homme Situation 2A Épizootie à l’étranger 2 B Épizootie en France Phase 3 Infection humaine sans transmission inter humaine Situation 3A cas humains isolés à l’étranger 3 B cas humains isolés en France Phase 4 Transmission interhumaine limitée,localisée, cas groupés Situation 4A à l’étranger 4B en France Phase 5 Extension des cas groupés ( virus s’adapte à l’homme) reste localisé Situation 5A à l’étranger 5B en France Phase 6 Transmission accrue et augmentation dans la population Période d d’alerte alerte pré pandémique (pré pandémie) Période pandémique Situation 6 Situation 7 fin de vague pandémique 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 1 Structure des virus grippaux La phase d’organisation de la société et du corps de santé a déjà permis de stocker des masques de protection de type FFP2 et de l’oseltamivir ® sur le territoire national. Neuraminidase Site d’action des antiantineuraminidases • Le stock de masque FFP2 est suffisant pour fournir à l’ensemble des p professionnels de santé 3 masques q p par jjours pendant 8 jours. Hémagglutinine • Le stock d’oseltamivir ® (anti-neuraminidase) représente 30 millions de traitements curatifs soit 2 fois 75 mg par jour pendant 5 jours. Patrimoine génétique : ARN simple brin – segmenté Protéine M2 (Type A seulement) • La nation a également acheté des respirateurs et les a stocké sur le territoire national 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 5 Quelques définitions : • Epizootie : épidémie atteignant les animaux • Zoonose : maladie animale atteignant l’homme • Epidémie : augmentation significative du nombre de cas d’une même maladie au-delà des attentes habituelles • Pandémie : forte augmentation du nombre de cas d’une même maladie li i é d limitée dans lle temps mais i non li limitée ié d dans l’ l’espace • Incidence : pourcentage de la population atteinte dans une période donnée en général une année • Taux d’attaque : nombre de nouvelles infections survenues chez les sujets exposés au cours d’une période donnée, par rapport au nombre total de personnes exposées. • Mortalité : fréquence des décès dans une population donnée • Létalité : proportion des sujets atteints d’une maladie qui sont décédés de celle-ci Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 7 12/03/2012 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 6 Définitions • Peste aviaire : ou influenzae aviaire, c’est la maladie des volailles qui peut toucher les oiseaux sauvages (généralement porteur sains) et les oiseaux d’élevage (généralement très malades avec un fort taux de décès) mais aussi d’autres espèces animales (comme le porc et le chat) • Grippe aviaire : Il s’agit de la zoonose au virus H5N1 • Pandémie grippale : Il s’agit d’une pandémie grippale liée à un nouveau virus HxNy qui pourrait être le fruit d’un mélange génétique (ou recombinaison) entre le H5N1 et un virus de la grippe saisonnière humaine. La symptomatologie de cette pandémie n’est pas connue mais commencerait probablement comme une grippe saisonnière qui rapidement s’aggraverait vers un tableau de 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 8 détresse respiratoire aiguë 2 V I R U S G R I P P A U X Virus de la grippe humaine Quand suspecter un cas possible de grippe aviaire en phase d’alerte pandémique ? Recombinaison hypothétique 2 cas de figures : Virus de la grippe animale Oiseaux sauvages, porteurs du virus, non malades • Un patient qui présente un syndrome respiratoire modéré et qui revient d’un pays référencé par l’O.M.S. comme pays é i ti épizootique à H5N1 avec cas humains. h i Ce C patient ti t doit d it avoir i eu dans les 7 jours qui précèdent un contact rapproché (moins d’un mètre) avec des volailles malades ou mortes ou leurs plumes ou leurs fientes ou avec un cas humain de grippe H5 (a fortiori H5N1) confirmé ou suspecté de l’être Homme contaminé directement par la grippe du poulet Oiseaux domestiques contaminés, malades Homme contaminé par le virus recombiné Porc porteur du virus de la grippe du poulet et du virus de la grippe humaine 12/03/2012 Homme contaminé par un autre homme Dr Olivier Maître CHR d'Orléans • Un patient qui présente au décours d’un syndrome grippal une détresse respiratoire aiguë et qui revient d’un pays référencé comme épizootique à H5N1 sans cas humain 9 12/03/2012 Premiers symptômes (attendus) Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 10 Évolution clinique Tableau de pneumonie associant détresse respiratoire avec polypnée, crépitants, expectoration variable parfois hémoptoï hémoptoïque Dans la majorité des cas: Fièvre élevée Évolution fréquente vers l’insuffisance respiratoire par Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) : en moyenne 6 jours après le début (entre 4 et 13 jours) Signes respiratoires (toux) ---Signes inconstants: Tableau de défaillance multi viscérale Manifestations ORL ou digestives (diarrhées, vomissements, douleurs abdominales) Assez fréquent, avec insuffisance rénale et parfois atteinte cardiaque avec dilatation ventriculaire, tachyarythmies supra supra--ventriculaires Douleurs pleurales, épistaxis --Dans 2 cas les patients présentaient une encéphalopathie et Autres complications une diarrhée Hémorragie pulmonaire, pneumothorax, pancytopénie, syndrome de Reye, sepsis sans bactériémie documentée sans symptômes respiratoires 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 11 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans N Engl J Med 2005;353:1374-85 12 3 Professionnels de santé libéraux Face à un cas suspect en phase d’alerte pandémique Services sanitaires aux frontières Médecins libéraux Professionnels de santé libéraux Face à un patient en phase pandémique Autres Services de l’Etat Services sanitaires aux frontières Médecins libéraux Sapeurs pompiers Sapeurs pompiers SAMU - Centre 15 SAMU - Centre 15 Interrogatoire reprenant les critères discriminants Cas exclu Devant un cas possible, appel au besoin de l’InVS par le Samu- Centre 15 pour discussion du cas Infectiologue référent Confirmation du cas possible Transport vers un établissement de santé prédéterminé et prévenu par le Samu - Centre 15 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans Autres Services de l’Etat Interrogatoire et recherche de signes de gravité Non Consultation médicale (et maintien à domicile) Oui Envoi d’un moyen (SMUR, VSAV, ambulance …) Cas exclu Pour réalisation de prélèvements naso-pharyngés, isolement, et étude clinique 13 Transport vers un établissement de santé prédéterminé et prévenu par le Samu - Centre 15 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 14 Ou encore… Si il existe des signes de gravité : à savoir… 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 15 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 16 4 Les mesures barrières face à un cas suspect ou confirmé de grippe à HxNy (Elles ont fait la preuve de leur efficacité lors du SRAS): Les mesures barrières face à un cas suspect ou confirmé de grippe à HxNy • port du masque chirurgical pour le patient dès qu’il y a un tiers dans sa chambre ou s’il doit sortir de celle-ci. • Port d’une casaque à usage unique pour tout soin invasif au niveau des voies aériennes supérieures (prélèvements nasopharyngés, intubation oro-trachéale…) • Hygiène H giène des mains avec une ne sol solution tion h hydro-alcoolique dro alcooliq e ou o à défaut lavage des mains avec un savon antiseptique avant et après tout contact avec le patient ou son environnement. • Port du masque de protection de type FFP2 (à changer dès qu’il est humide ou toute les 3 ou 4 heures) et de lunettes de protection pour le soignant. • Port de vêtements de protections gants à usage unique non stériles pour tout soin au patient ou contact avec son 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans environnement immédiat, de sur-blouse. 17 • Ne pas serrer les mains ni s’embrasser • désinfection du matériel médical et des objets utilisés par le patient avec des lingettes alcoolisées • Elimination des déchets selon la filière DASRI (déchets d’activité de soins à risque infectieux) 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 18 Recommandations au domicile du patient traité chez lui : Recommandations au domicile du patient traité chez lui : • Isolement dans une pièce qui lui est réservée • Port du masque chirurgical par le patient dès qu’un tiers est présent dans sa chambre ou ss’il il doit en sortir • Nettoyage des objets utilisés par le malade au savon et à l’eau chaude Les objets (vaisselle et linge du patient peuvent être lavés en commun avec ceux du reste de la famille dans un lave-vaisselle ou un lave-linge) g ) • Se moucher et cracher dans des mouchoirs en papiers jetés immédiatement dans une poubelle contenant un sac plastique et un couvercle. Quand le sac en plein le mettre dans un autre (double emballage) qui sera fermé hermétiquement et évacuer dans la filière des déchets domestiques traditionnelle •Visites déconseillées aux enfants de moins de 15 ans et aux personnes fragiles (âgées, immunodéprimées, femmes enceintes, malades chroniques pulmonaires ou cardiaques) • Aération régulière de la chambre du malade • Limitation des visites • Chaque membre de la famille possède son propre linge • Se laver les mains régulièrement et systématiquement après avoir éternuer ou tousser • Port du masque chirurgical pour le patient et le visiteur • Mettre systématiquement sa main devant sa bouche lorsqu’on tousse ou 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans que l’on éternue • Le soignant appliquera les mesures barrières citées 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans précédemment 19 20 5 LE PLAN BLANC, LE RISQUE BIOLOGIQUE • Le plan blanc du centre hospitalier Application au centre hospitalier : Il s’agit de la mise en fonction de l’annexe B (biologique du plan blanc) – OBJECTIF : Permettre à l’établissement de faire face à une situation exceptionnelle: En maintenant une continuité des soins courants En absorbant un afflux inhabituel de victimes E préservant En é lla sécurité é iéd des patients i En garantissant la sécurité des personnels • Elle comporte un tri des patients en amont de l’hôpital et leur séparation en deux cheminements • Un cheminements pour les patients non grippés qui suivront le circuit classique d’admission • Un cheminement pour les patients grippés qui seront pris en charge par du personnel dédiés et protégés (tenues de protection). Dès leur arrivée les patients devront porter un masque chirurgical. Après leur admission, ils retourneront à leur domicile en l’absence de critère de gravité. Dans le cas contraire ils seront hospitalisés dans des unités dédiés avec des personnels protégés 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans L’annexe Biologique du plan blanc – OBJECTIF : éviter la contamination du personnel et des patients : En déterminant des flux spécifiques et des secteurs d’hospitalisation dédiés pour les patients contagieux En appliquant des procédures d’isolement et en utilisant des tenues de protection efficaces (masques, gants, lunettes, surblouse) surblouse) 21 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 22 Organisation interne en cas de crise biologique En cas de pandémie grippale un hôpital serait intégré dans un plan blanc élargi (il concerne le département) : • 1 cas suspect ⌦ application de la procédure de prise en charge d’un patient contagieux au SAU • Ce dernier est établi par la D.D.A.S.S. avec le conseil technique du SAMU et est déclenché par le préfet. • Quelques cas suspects par jour ⌦ tri dans la salle des brancards : – Hospitalisation dans un secteur dédié pour les cas graves (avec procédures d’isolement) – Retour à domicile avec traitement pour les cas bénins • Il prévoit des hôpitaux de première ligne, ligne des établissement de recours et de replis. • Il prévoit la réquisition d’hôtels, d’internats pour héberger des patients ne pouvant pas rester à domicile mais ne présentant pas de critère de gravité motivant leur hospitalisation dans un centre hospitalier traditionnel • Flux continu de cas suspects ⌦ possibilité d’installation d’une tente à l’entrée pour effectuer le tri 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 23 • Il s’appuie sur un corps de réserve sanitaire (retraités, étudiants, secouristes…) 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 24 6 Application dans un centre hospitalier : Vaccin antigrippal : • Les zones de tri et d’accueil des patients grippés devront avoir des distributeurs de masques chirurgicaux et de mouchoirs en papiers à usage unique, ainsi que des sanitaires permettant le lavage des mains des consultants avec du savon liquide et des serviettes à usages uniques. • Le vaccin contre la grippe humaine saisonnière • Ne conférera pas de protection contre le virus pandémique HxNy • Mais permet d’éviter qu’un soignant soit le site de recombinaison entre le virus aviaire H5N1 et un virus humain. • Si le soignant grippé est vacciné contre la grippe saisonnière le diagnostic de grippe pandémique sera plus aisé à poser. • Le personnel doit être pourvu de tenues de protection 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans • Pourrait devenir obligatoire en anneau autour d’un foyer de peste aviaire afin d’éviter une recombinaison dans la population environnante. 25 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 26 Les antiviraux : Vaccin antigrippal : • Le relenza © par son mode d’administration par inhalation n’est pas indiqué dans une pandémie grippale dérivant du H5N1 qui semble être une maladie diffuse à tout l’organisme. • Le vaccin anti H5N1 existe mais ne sera pas efficace contre le virus HxNy. Sa fabrication permet de tester les capacités industrielles de production. • Les vaccins développés pour les volailles ne sont pas adaptés pour l’homme. • La mise au point d’un vaccin anti HxNy et sa production prendraient entre 6 et 12 mois. La France en a précommandé 40 millions de doses. • L’oseltamivir ou Tamiflu © par son administration systémique est supposé efficace contre une pandémie grippale avec un virus se diffusant en dehors du système respiratoire. • La France possède 30 millions de traitement curatifs. • Son utilisation en préventif est actuellement évaluée et fera l’objet d’une information ultérieure. 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 27 • Il n’existe pas de forme injectable mais les laboratoires y travaillent.Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 12/03/2012 28 7 12/03/2012 Dr Olivier Maître CHR d'Orléans 29 8