Bulletin d`information n°48

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Juillet-Août 2014
Diminution de la baisse d’incidence
des ISO (surveillance raisin)
La baisse d'incidence des infections au site opératoire ralentit, et celles qui concernent spécifiquement les prothèses totales de hanche ont nettement augmenté depuis 2008, selon le
rapport du RAISIN sur la surveillance des infections du site opératoire en France en 2012.
La mesure du taux d'incidence des infections nosocomiales chez les patients ayant bénéficié
d'une intervention chirurgicale contribue à la maîtrise du risque infectieux post-opératoire.
Depuis 1993, les cinq centres de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales
(CClin) ont mis en place des réseaux de surveillance des infections de site opératoire (ISO).
Cette surveillance a mis en évidence une baisse des ISO depuis 1999.
Si la participation dans sa globalité est restée élevée, la participation à la surveillance des
interventions prioritaires (niveau patient) a diminué en 2012 : 1 006 services de chirurgie de
407 ES (709 services de 89 ES en 2011) ont participé cette année à la surveillance et ont
recueilli des données pour 105 069 interventions (80 928 en 2011). Cependant, quel que soit
le groupe d’interventions prioritaires, le nombre moyen d’interventions surveillées par service
a sensiblement augmenté en 2012.
Dans ce numéro :
ISO en France en 2012
1
A l’agenda
2
Smartphone
3
Indicateurs et HCSP
4
Verrou éthanol CVC
5
Plan antibiotiques
6
Mésothérapie
7
Sécurité des patients
8
Tous les patients inclus par les services de chirurgie volontaires sont suivis jusqu'au 30ème
jour post-opératoire.
Chaque bulletin contient des points de :
En 2012, l'analyse porte sur plus de 1.000 services répartis dans 407 établissements. Parmi
les 105.069 interventions chirurgicales prises en compte, près d'un tiers d'entre elles concernaient la chirurgie viscérale, 27% l'orthopédie, 24% la gynécologie-obstétrique.
• Formations
Globalement, les infections au site opératoire concernaient 1,4% des interventions. Le taux
d'incidence variait de 0,23% pour la chirurgie vasculaire à 3,29% pour la chirurgie urologique.
• Signalements
Plus de 40% d'entre elles concernaient la chirurgie viscérale et près de 30% la gynécologieobstétrique.
Il faut noter un ralentissement de la baisse d'incidence des infections au site opératoire en
2012. De plus on observe une augmentation de ces infections pour certaines interventions,
notamment les prothèses totales de hanche (+35% entre 2008 et 2012). En revanche, l'incidence a nettement diminué (de 11%) pour les césariennes pendant la même période.
Le ralentissement de la baisse de l'incidence des infections au site opératoire observée en
2012 suggère que l'on approche de valeurs seuils, ce qui explique en partie le fait que les
objectifs quantifiés nationaux ne soient pas atteints.
Pour en savoir plus :
Surveillance des infections du site opératoire France, 2012
http://www.cclin-est.org/spip.php?article48
• Surveillances
• Réglementation
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ACTUALITÉS DU CCLIN EST
ET DE SES 5 ANTENNES
J u i l l e t - ao û t 2 0 1 4
Calendrier des événements
Pour toutes difficultés concernant
les inscriptions ou la compréhension d’une surveillance (AES,
ATB, ISO, BMR et REA ) :
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mer.
jeu.
ven.
sam.
dim.
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Prendre contact si nécessaire avec
le secrétariat : 03-83-15-34-73
Les inscriptions se font en ligne sur
le site du CCLIN Est à la rubrique
surveillance. Vous trouverez également tous les outils nécessaires à la
réalisation de ces surveillances (et
audit) et les moyens de contacter les
personnes responsables de chacune d’elles en cas de nécessité.
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Rapport national ISO RAISIN : résultats 2012 en ligne http://www.cclin-est.org/spip.php?article48
(voir article spécifique en page 1)
Rapport national AES RAISIN : résultats 2011-2012 (avec annexes 1 et 2) en ligne sur notre site à l’adresse suivante
http://www.cclin-est.org/spip.php?article43
Audit et enquête facultatifs toujours mis à disposition des établissements :
Audit proposé : Précautions Complémentaires (http://cclin-est.fr/spip.php?rubrique285)
Enquête proposée : enquête de prévalence (http://cclin-est.fr/spip.php?article251)
COLLOQUESCOLLOQUES-JOURNEESJOURNEES- CONGRES
Xème Conférence Internationale de la Fédération Européenne des Enseignants En Soins Infirmiers. Nancy du 24 au
26 septembre 2014 "La formation et l’exercice infirmier quel avenir?" Programme et bulletin d’inscription
http://www.fine-europe.eu/
Journée ARLIN Champagne-Ardenne : Reims le 25 septembre 2014 « Hygiène et prévention du risque infectieux en
EHPAD» - Programme et bulletin d’inscription http://www.cclin-est.org/spip.php?article160
Journée CClin Est/ARLIN : Nancy le 06 novembre 2014 sur «La gestion des risques pour les décideurs des Etablissements Médico-Sociaux ou EMS » - programme et bulletin d’inscription à venir
Colloque Direction générale de la santé (DGS) et Direction générale de l’alimentation (DGAl), Paris mercredi 12
novembre 2014 « L’antibiorésistance chez l'homme et chez l'animal ». Les modalités d’inscription vous parviendront prochainement. Lieu : Amphithéâtre Laroque - Ministère des Affaires sociales et de la santé - 14, Avenue Duquesne 75007 Paris
3ème Journée d’actualité sur les maladies à prions : Paris le 18 décembre 2014 de 9h30 à 17h30, Auditorium de l’I.C.M.
(Institut du Cerveau et de la Moelle épinière), Cellule Nationale de Référence des Maladies de Creutzfeldt Jakob Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, 83 Blv de l’hôpital, 75013 Paris
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ACTUALITÉS DU CCLIN EST
Smartphone contaminé par notre flore personnelle
Les téléphones portables sont omniprésents, ils nous accom- dans un établissement médical ou exportés à l’extérieur de
pagnent partout où nous allons. Et cela se reflète dans le mé- celui-ci.
lange microbien décelé sur les téléphones portables, qui se
Pour en savoir plus : Article à votre disposition sur simple
rapproche beaucoup de celui des utilisateurs.
demande au CClin Est
Dans le cadre de l’étude, des chercheurs de l’Université de
l’Oregon (Eugene) ont séquencé les micro-organismes prove- Mobile phones carry the personal microbiome of their owners.
nant de l’index et du pouce de la main dominante de 17 sujets Meadow JF, Altrichter AE, Green JL. PeerJ. 2014 Jun
et ceux provenant des écrans tactiles de leurs smartphones. 24;2:e447..
L’étude a révélé que les micro-organismes présents sur les
smartphones étaient très similaires au microbiome prélevé sur
le doigt de leurs propriétaires, puisque 82 % des bactéries les
plus fréquentes sur les doigts des participants étaient également présentes sur leurs téléphones. Il est intéressant de
noter que le lien microbiologique entre les femmes et leurs
téléphones était plus étroit que celui des hommes. Les bactéries les plus fréquemment trouvées provenaient de trois espèces qui sont omniprésentes sur et chez les humains : Streptococcus, Staphylococcus, et Corynebacterium. Globalement,
les chercheurs ont trouvé plus de 7 000 types de bactéries
différents.
Ce projet visait à valider le principe selon lequel nos possessions favorites, et qui sont en contact le plus étroit avec nous,
nous ressemblent sur le plan microbien. Des utilisations futures pourraient inclure la technologie de séquençage en
temps réel pour vérifier les smartphones de professionnels de
la santé et des visiteurs hospitaliers, plutôt que les personnes
elles-mêmes, dans le cadre du dépistage d’une éventuelle
exposition à des pathogènes qui pourraient être importés
TIAc à clostridium : le smartphone à l’aide
Le 22 mars 2013, les autorités sanitaires londoniennes étaient averties de cas groupés
de gastroentérite, survenus dans un établissement scolaire secondaire et concernant
53 élèves (sur 897) et 32 membres du personnel (sur 358). Une gastroentérite avait
frappé ces sujets, 8 à 12 h, après la consommation d’un repas servi dans l’établissement le 21 mars. Une équipe a été dépêchée pour mettre en place une enquête environnementale, alimentaire, et épidémiologique. Un questionnaire en ligne a été envoyé
à tous les élèves et membres du personnel via un lien direct ou via le site intranet de
l’établissement, pour calculer le taux d’attaque associé à l’exposition à chaque aliment
du repas. De plus, une investigation microbiologique a été menée sur 19 coprocultures, et sur des échantillons alimentaires conservés. Une inspection sanitaire a également été faite au sein de la cuisine concernant les procédures de préparation et de
maintien des températures.
Le taux de réponse au questionnaire en ligne a été de 45 %, et 73 % de réponses ont
été recueillies dans les 8 heures suivant son lancement, majoritairement via les
smartphones. L’analyse multivariée de ces réponses a permis d’identifier le « balti »
de poulet (plat indien mijoté) comme étant l’aliment à incriminer (risque relatif à 19 %,
et proportionnel à la quantité ingérée). Les coprocultures ont retrouvé la présence de
Clostridium perfringens dans tous les échantillons, et sur les 19 souches, 18 étaient entérotoxinogènes. En revanche, aucune
souche alimentaire ou environnementale n’a pu être retrouvée, et l’inspection sanitaire n’a mis en évidence aucun défaut
dans les procédures de préparation en cuisine.
Cette investigation a bénéficié d’une grande rapidité de la mise à disposition d’une équipe spécialisée (60 minutes après le
signalement aux autorités !) qui a pu immédiatement mettre en place plusieurs dispositifs ayant permis d’identifier l’aliment en
cause. L’utilisation des smartphones a également été un élément capital dans la gestion efficace de cette épidémie
Pour en savoir plus Article à votre disposition sur simple demande au CClin Est
Simone B et coll. : Investigating an outbreak of Clostridium perfringens gastroenteritis in a school using smartphone technology, London, March 2013. Euro Surveill. 2014; 19(19). pii: 20799.
ANNÉE 2014, JUILLET-AOÛT
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Cinq indicateurs de résultat proposés par le HCSP
ne font pas l'unanimité des experts
En 2013, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a
proposé à la DGOS une liste de cinq indicateurs de résultat
à visée de diffusion publique en vue d'une intégration éventuelle, en complément des indicateurs de processus, dans le
tableau de bord des infections nosocomiales des établissements de santé.
Poursuivant ses travaux, le HCSP a soumis ses propositions
à plusieurs sociétés savantes, conférences de présidents de
commission
médicale
d'établissement,
fédérations, associations d'usagers...
Verdict des auditions : "aucun des indicateurs n'a été considéré comme ne pouvant pas faire l'objet d'une diffusion publique, cependant des divergences sont apparues entre les
différents indicateurs étudiés".
Pour rappel, classés en trois catégories, à savoir Infections
du site opératoire (ISO), bactériémies et immunisation, les
cinq indicateurs proposés sont :
-ISO après chirurgie prothétique de hanche/genou pour les
patients en NNIS-O (à faible risque),
-bactériémies liées aux cathéters veineux centraux (CVC) en
réanimation,
-bactériémies liées aux CVC chez les nouveau-nés,
L'indicateur "ISO" est ainsi jugé "pertinent" et compréhensible
par les usagers "sous réserve d'une expression simplifiée",
par rapport à un seuil (et non un taux brut) ou avec une marge
de progression. L'intérêt de disposer d'indicateurs par service
ou par spécialité plutôt que par établissement a aussi été évoqué. L'indicateur semble en outre mesurable assez facilement
grâce au Programme de médicalisation du système d'information (PMSI) mais "sous réserve d'une validation stricte du codage".
Concernant les bactériémies à Sarm, les avis sont plus partagés que pour les bactériémies liées aux CVC. Un affichage
public "zéro Sarm" serait en effet trop radical et risquerait de
renforcer la croyance du risque zéro chez les patients. La
mesure d'une diminution du taux serait par contre plus pertinente. Quant au terme bactériémie, il pourrait être reformulé
en septicémie, jugé plus compréhensible pour l'usager.
Enfin, les experts auditionnés, s'ils jugent important la vaccination des professionnels de santé contre la grippe, se partagent sur la diffusion d'un indicateur, certains l'estimant néfaste
mais d'autres au contraire souhaitant l'étendre à d'autres vaccination quand la médecine du travail s'interroge sur le seuil
d'efficacité-même de cette couverture vaccinale.
-bactériémies à Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (Sarm),
Pour en savoir plus :
-proportion de soignants vaccinés contre la grippe.
Infections associées aux soins : auditions sur les indicateurs
de résultats à visée de diffusion publique
L'indicateur "ISO" semble le plus consensuel, bien que le
point de vue des chirurgiens reste nuancé, L'indicateur
"bactériémie" est, lui, plus discuté, en particulier en termes
de compréhension et d'utilité pour les usagers. L'indicateur
"vaccination des soignants" reste le plus controversé."
http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=430
S u rv e i l l a n c e d e s i n f e c t i o n s e n m at e r n i t é
Le réseau de surveillance des infections nosocomiales en maternité (réseau Mater) géré par le Centre de coordination de la
lutte contre les infections nosocomiales (Cclin) de l'inter-région Sud-Est établit dans son rapport annuel 2013 que les femmes
accouchant par voie basse ou par césarienne restent en moyenne environ un jour de plus dans l'établissement si elles
ont contracté une infection nosocomiale durant leur séjour. La durée post-accouchement passe en effet de 3,8 jours pour les
accouchées par voie basse et de 5,4 jours pour les accouchées par césarienne à respectivement 4,6 jours et 6,3 jours si elles
ont contracté une infection nosocomiale.
Le réseau Mater fournit les données de surveillance de 68 maternités volontaires pour 49 981 accouchements. Parmi les 39
763 accouchées par voie basse (79,6%), 324 (soit 0,82%) ont développé au moins une infection nosocomiale, la plus fréquente étant l'infection urinaire (51,3%) devant l'endométrite (15,6%) et l'infection du site opératoire (épisiotomie - 13,6%). Et
parmi les 10 218 accouchées par césarienne (20,4%), 169 (1,68%) ont contracté au moins une infection nosocomiale : infection du site opératoire (41,5%), infection urinaire (34,8%) puis endométrite (7,3%).
À noter aussi que 0,18% des bébés ont développé au moins une infection nosocomiale : infection oculaire (81%), infection
grave (11%), infection cutanée (6%). Par ailleurs, 64,2% des femmes qui ont accouché dans l’une des maternités du réseau
ont allaité leur enfant à la sortie.
Pour en savoir plus :
Rapport annuel du réseau de surveillance des infections nosocomiales en maternité en 2013
http://cclin-sudest.chu-lyon.fr/Reseaux/MATER/Resultat/2013/Rapport2013.pdf
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ACTUALITÉS DU CCLIN EST
P r é v e n t i o n i n f e c t i o n s s u r c vc : i n e f f i c ac i t é
d u v e r ro u à l ’ e t h a n o l
Les verrous à l'éthanol ne réduisent
pas le risque d'infections associées
aux cathéters veineux centraux chez
les patients pris en charge en hématologie, selon les résultats d'une récente
étude randomisée.
Les cathéters veineux centraux sont
nécessaires dans la prise en charge
des patients atteints de pathologies
hématologiques malignes et de ceux
en attente de greffe de moelle osseuse. Si la cathétérisation est compliquée d'une bactériémie, la mortalité et
le coût de la prise en charge progressent.
Quelques études ont évalué le rôle
des verrous à l'éthanol pour prévenir
les infections associées aux cathéters
veineux centraux. L'une d'elles suggérait que cette stratégie réduisait efficacement le risque de survenue des
infections sanguines associées au
dispositif, mais la définition utilisée
pour cet effet indésirable ne corres-
pond pas aux critères actuellement en
vigueur.
Une équipe australienne a donc cherché à déterminer l'intérêt de cette stratégie de prévention en comparant,
dans une étude randomisée, l'efficacité de verrous à l'éthanol à celle de
verrous d'héparine chez des patients
pris en charge en hématologie ou en
attente de greffe de moelle osseuse
avec des cathéters veineux centraux.
Les investigateurs ont inclus des patients pris en charge dans l'unité de
transplantation de moelle osseuse et
de celle d'hématologie entre 2009 et
2011 à l'Hôpital royal de Melbourne.
Les cathéters veineux centraux étaient
posés pendant une période supérieure
ou égale à 30 jours dans la veine jugulaire interne ou sous-clavière. Les solutions d'éthanol à 70% et d'héparine
(50 unités dans 5 ml) étaient introduites dans la lumière des cathéters
chaque jour et laissées deux heures.
Pendant l'étude, 85 patients ont été
inclus et le taux de bactériémies associées aux cathéters n'était pas statistiquement différent dans les deux
groupes. Il était de 2,6/1.000 jours de
cathétérisation dans le groupe héparine, contre 2,9/1.000 jours avec
l'éthanol. Aucune thrombose n'a été
constatée dans le groupe éthanol versus deux dans le groupe héparine.
Par ailleurs, trois patients ont indiqué
ne pas tolérer l'éthanol en raison d'un
inconfort au niveau thoracique ou de
nausées pendant l'instillation de la
solution. Aucune intolérance n'a été
rapportée par les patients du groupe
héparine.
En conclusion les auteurs n'ont pas
constaté de réduction du taux de bactériémies associées aux cathéters
veineux centraux par l'utilisation de
verrous de solutions d'éthanol à 70%
chez des patients pris en charge en
hématologie ou en attente de greffe.
Pour en savoir plus : Article à votre disposition sur simple demande au CClin Est
Ethanol versus heparin locks for the prevention of central venous catheter-associated bloodstream infections: a randomized trial
in adult haematology patients with Hickman devices. Worth LJ, Slavin MA, Heath S, Szer J, Grigg AP. J Hosp Infect. 2014 Jul 2.
pii: S0195-6701(14)00187-X.
A lire - A voir - a découvrir
Outils et ressources de l’OMS Les recommandations OMS pour l’hygiène des mains au cours des soins constituent une
stratégie multimodale considérée comme la façon la plus fiable d’améliorer durablement l’hygiène des mains dans tous les
centres de santé. http://www.who.int/gpsc/5may/tools/fr/
Évaluation des risques d’émergence d’antibiorésistances liées aux modes d’utilisation des antibiotiques dans le domaine de la santé animale, Agence française de sécurité alimentaire et sanitaire (ANSES). Rapport de 240 pages :
https://www.anses.fr/sites/default/files/documents/SANT2011sa0071Ra.pdf
Note de lecture : L’agence préconise l’arrêt des prescriptions préventives car, le risque d’induire de la résistance chez les bactéries des flores commensales est présent chez tous les animaux traités, alors que le bénéfice thérapeutique est dépendant de
l’élimination effective de la bactérie pathogène dont la présence n’est que suspectée .
Les cas de tuberculose déclarés en France en 2012. BEH n°20/2014.
http://www.invs.sante.fr/Publications-et-outils/BEH-Bulletin-epidemiologique-hebdomadaire/Archives/2014/BEH-n-20-2014
e-SIN - La lettre du signalement des infections nosocomiales N10 - Juin 2014
http://www.invs.sante.fr/lettre_invs/e-SIN/lettreSIN/ESIN_300614.pdf
NosoVeille n°7, bulletin de veille, juillet 2014. http://nosobase.chu-lyon.fr/NosoVeille/sommaire_NosoVeille.html
Etude de l’efficacité anti-bactérienne d’une fontaine réfrigérante à traitement ultra-violet au point d’usage. F. Squinazi,
European Journal of Water Quality, 44 (2013) 97-112 (Article à votre disposition sur simple demande au CClin Est )
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ACTUALITÉS DU CCLIN EST
Plan national d'alerte sur les antibiotiques 20112016 : vers un échec?
Le Plan national d'alerte sur les antibiotiques 2011-16 n'a pas
réussi, pour l'instant, à infléchir la progression de la consommation d'antibiotiques, ni à limiter la diffusion des bactéries
multirésistantes, a rapporté le président de l'association Alliance contre le développement des bactéries multi-résistantes
(ACdeBMR), Jean Carlet, qui participe au comité de suivi du
plan.
Les associations ACdeBMR, le Collectif interassociatif sur la
santé (Ciss) et le Lien, ont lancé "un appel solennel" au président de la République, François Hollande, et au Premier ministre, Manuel Valls, les "exhort[ant] à prendre des engagements officiels et forts sur le problème dramatique de la lutte
contre la résistance bactérienne", dans un récent communiqué commun.
Rappelant que la consommation d'antibiotiques était repartie à
la hausse et que les taux de bactéries résistantes progressaient également, le Dr Carlet estime que le bilan à miparcours du Plan national d'alerte sur les antibiotiques 201116 est un échec en termes de résultats. Ce plan a pour objectif de réduire la consommation d'antibiotiques de 25% sur cinq
ans.
Les associations attendent quant à elles, une nouvelle campagne d'information visant à réduire la consommation d'antibiotiques
Pour le Dr Carlet, la dispensation à l'unité des antibiotiques
dont l'expérimentation doit débuter cet automne avec 125
officines volontaires, est certes une mesure "utile", mais qui
ne "révolutionner[a] pas le problème de prescriptions des antibiotiques en ville".
L'expérimentation sur la dispensation à l'unité des antibiotiques prévue par la loi de financement de la sécurité sociale
(LFSS) pour 2014 ambitionne de réduire le nombre de médicaments non utilisés dans les armoires à pharmacie afin de
lutter contre l'antibiorésistance et d'évaluer les économies
dégagées par l'assurance maladie.
Elle doit débuter le 1er octobre pour une année, rappelle-ton.
L'union régionale des professionnels de santé (URPS) des
pharmaciens d'Ile-de-France a fait savoir le 27 juin qu'elle
avait refusé de s'y associer. L'expérimentation, qui prévoit
la découpe aux ciseaux des blisters afin de délivrer le
nombre de comprimés correspondant à la durée de traitement spécifiée sur l'ordonnance, a suscité des réticences
voire une totale opposition de la part des syndicats d'officinaux. Elle concerne quatre régions : Ile-de-France, Limousin, Lorraine et Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
L'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (Uspo) a
indiqué fin mars que le projet d'arrêté définissant les modalités de l'expérimentation visait 14 molécules: amoxicilline +
acide clavulanique, céfixime, cefpodoxime, céfotiam, ciprofloxacine, lévofloxacine, ofloxacine, loméfloxacine, péfloxacine, moxifloxacine, norfloxacine, enoxacine, fluméquine et thiamphénicol.
Par ailleurs, le projet de loi de santé devrait comprendre
plusieurs mesures visant à promouvoir la juste prescription
des antibiotiques et lutter contre l'antibiorésistance.
Deux dispositions sont évoquées ; elles visent, d'une part,
à inscrire dans la loi la possibilité de limiter la durée de
prescription et de délivrance des antibiotiques les plus générateurs de résistance, et d'autre part, de permettre au
directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), de fixer des
conditions de prescription et de délivrance spécifiques pour
certains antibiotiques.
Pour en savoir plus :
http://www.ac2bmr.fr/index.php/fr/
G e s t i o n d u r i s q u e l i é au x l e g i o n e l l e s
Un guide visant à actualiser les connaissances et les modalités de gestion des cas de légionelloses a été transmis récemment aux agences régionales de santé (ARS) et aux préfets de région et de département.
En 2013, 1.262 cas ont été notifiés en France en 2013 et un maximum de 1.540 cas en 2010. En 2013, la létalité de cette
infection respiratoire sévère provoquée par les légionelles a été de 12.2%.
Devant tout cas de légionellose déclaré, l'ARS procède à l'analyse de la déclaration obligatoire et à une enquête épidémiologique, qui selon les situations, peut avoir un volet environnemental.
Au vu des nouvelles données scientifiques et épidémiologiques disponibles et des évolutions réglementaires et institutionnelles, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a actualisé les recommandations relatives à l'investigation et à la gestion
d'un ou de plusieurs cas de légionellose dans un guide qui remplace celui publié en 2005 par le Conseil supérieur d'hygiène
publique de France (CSHPF).
Pour en savoir plus :
Note d'information n°DGS/EA4/2014/167 du 23 mai 2014 relative à la diffusion du guide du Haut conseil de la santé publique
pour l'investigation et l'aide à la gestion sur le risque lié aux légionelles
http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2014/07/cir_38470.pdf
Survenue de cas de légionellose. Guide d’aide à l’investigation
http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=400
ANNÉE 2014, JUILLET-AOÛT
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Mésothérapie : quels risques infectieux?
Saisie par la Direction générale de la santé en 2010, après l’identification de 15 cas d’infections cutanées à mycobactéries atypiques, en 2007, la Haute Autorité de la santé (HAS) devait livrer
une cartographie des risques liés à la pratique de la mésothérapie
à visée esthétique (MVE) en France, qu’ils soient infectieux, pharmacologiques, ou liés à des contextes psychopathologiques.
Dans un rapport d’évaluation technologique de plus de 230
pages, la HAS s’appuie sur l’analyse critique des données de la
littérature scientifique, des rapports de l’Institut national de veille
sanitaire (InVS), de l’Agence nationale de sécurité du médicament
et des agences régionales de santé, ainsi que sur le recueil de
positions d’experts.
Selon la HAS, « la pratique de la mésothérapie est fondée sur des
bases mal connues ou incertaines ». La Haute Autorité souligne
qu’il n’existe pas de définition consensuelle de la MVE, que les
pratiques sont hétérogènes et les protocoles non standardisés,
que les conditions réelles de la pratique ne sont pas connues, et qu’aucun encadrement juridique n’existe. En outre, les
données acquises de la science ne constituent pas un fondement solide, selon l’evidence based-medicine. Et la qualification des professionnels repose sur la déclaration des universités, sans que cette formation universitaire soit un pré-requis.
La HAS identifie plusieurs types de risques. Les risques infectieux (par bactéries typiques ou mycobactéries atypiques)
sont avérés : la MVE s’est rendue responsable de 15 % des 92 cas de mycobactérioses cutanées entre 1986
et 1992 ; de 16 cas d’infections à mycobactéries non tuberculeuses, entre 2006 et 2007 et de 7 cas d’infections
cutanées à mycobactéries atypiques en 2009. .
Beaucoup de données manquent néanmoins quant à la gravité et la fréquence
des complications. « Les systèmes de vigilance ne sont pas fonctionnels »,
accuse la HAS, qui juge par ailleurs impossible d’évaluer le coût pour la collectivité des effets secondaires de la MVE.
Elle met en lumière les points critiques des séances de mésothérapie : mélanges extemporanés, multiplicité des injections, qui aggrave le risque infectieux, utilisation hors AMM des médicaments en dehors de toute balance bénéfice-risque. Elle rappelle notamment que la préparation extemporanée de mélanges de produits médicaux ne peut se faire qu’en pharmacie et non en cabinet et que l’utilisation hors AMM, si elle n’est pas interdite, doit être encadrée et
connue du patient.
La HAS a également essayé d'évaluer le coût induit pour la collectivité des
effets secondaires de la mésothérapie mais aucune source de données actuelle ne le permet de manière fiable. Elle a seulement pu calculer, à l'aide du programme de médicalisation des systèmes
d'information (PMSI), le coût moyen des infections cutanées à mycobactéries atypiques, qui s'élevait à 1.849,10 euros par
séjour en moyenne en 2012.
La HAS conclut donc sur l’impossibilité de quantifier les risques et d’établir des comparaisons avec d’autres gestes de
médecine esthétique. « Les très nombreuses inconnues encore existantes concernant la MVE rendent impossible une
information suffisante du public lui permettant des choix éclairés. »
Pour en savoir plus : HAS, Evaluation des risques liés aux pratiques de mésothérapie à visée esthétique (236 pages)
L’objectif de ce travail est de rendre un avis sur les risques des techniques de mésothérapie à visée esthétique (MVE) en
France, conformément à la demande de la DGS. Le travail a ainsi cherché à établir la cartographie des risques infectieux,
pharmacologiques et liés à certains contextes psychopathologiques. Cette évaluation s’inscrit dans le cadre de la loi Hôpital, patients, santé, territoires (articles L.1151-2 et L. 1151-3 du Code de la santé publique)
Évaluation des risques liés aux pratiques de mésothérapie à visée esthétique – Rapport d'évaluation
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1522566/fr/evaluation-des-risques-lies-aux-pratiques-de-mesotherapie-a-visee-esthetique
ANNÉE 2014, JUILLET-AOÛT
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Semaine de la sécurité des patients
24 au 28 novembre 2014
La sécurité des soins apportés aux patients est un objectif majeur pour l’ensemble des acteurs
du système de santé. C’est la raison pour laquelle le ministère chargé de la santé organise la
4ème édition de la semaine de la sécurité des patients afin de favoriser la communication sur la
sécurité des soins et mettre en avant le dialogue entre les patients, les usagers et les professionnels de santé.
24 au 28 novembre 2014 : 4ème édition de la semaine de la sécurité des patients
Cette opération annuelle de sensibilisation auprès des professionnels de santé et des usagers s’intègre
désormais au programme national pour la sécurité des patients officiellement annoncé le 14 février 2013 par Marisol Touraine,
ministre des affaires sociales et de la santé.
L’une des priorités de ce programme est précisément de mettre en avant le patient en tant que co-acteur de sa sécurité, thème
qui est lui aussi au centre de la semaine de la sécurité des patients.
L’édition 2013 de la semaine de la sécurité des patients a remporté un vif succès dans toute la France : plus de 2 000 professionnels et structures se sont engagés et, parmi eux, des établissements de santé, des officines de pharmacie, des agences
régionales de santé (ARS), des maisons de santé, des Omédits, Cclin…, des événements dans toutes les régions, plus de 24
000 affiches et 600 000 flyers commandés, un relais au niveau national avec plusieurs évènements mis en place par le ministère.
La coordination des professionnels de santé pour la sécurité des patients en ville, à l’hôpital et en médico-social
L’édition 2014 met à l’honneur un thème général qui porte sur la coordination des professionnels de santé pour la sécurité des
patients en ville, à l’hôpital et en médico-social. Ce thème général est décliné en 2 sous-thèmes suivants qui sans être exclusifs
pourront être privilégiés :
•
•
partage d’information entre le patient et ses soignants : la lettre de liaison
continuité des traitements médicamenteux
Cette édition 2014 est l’occasion d’investir d’autres champs tels que l’identito-vigilance, les évènements indésirables graves ou
toute autre illustrant concrètement la coordination des soins.
Instruction N° DGOS/PF2/2014/216 du 10 juillet 2014 r elative à l’organisation de la semaine de la sécurité des patients
2014 : www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Instruction_216_140714.pdf
Pour en savoir plus : http://www.sante.gouv.fr/programme-national-pour-la-securite-des-patients-pnsp.html
Dès maintenant, engageons-nous pour des soins plus sûrs
Contact : direction générale de l’offre de soins (DGOS) Courriel : [email protected]
Adresse CClin Est :
Hôpitaux de Brabois
Rue du Morvan
54 511 Vandoeuvre les Nancy
Secrétariat central:
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