emploi. Nous ne chercherons pas a
`savoir si ces constructions sont typique-
ment « fige
´es » ou seulement en apparence.
Si les noms de ces constructions ne peuvent eˆ tre pronominalise
´s parce que
non isolables, leurs verbes n’acceptent pas la passivation. De meˆ me qu’ils ont
la particularite
´, pour le moment empirique, de ne pas admettre l’auxiliation, au
passe
´pour les uns ; au non-passe
´pour les autres. En outre il n’est pas toujours
possible de de
´river directement un N de ces verbes.
En revanche certaines constructions V-N, ou` les N sont des circonstants,
apparaissent a
`la voix passive. Certains tests permettent de constater les
particularite
´s de ces constructions. Ces tests sont : la pronominalisation du
N ; la passivation du V ; l’auxiliation de V ; la nominalisation de V (V ?N)...
Certains de ces tests peuvent eˆ tre conside
´re
´s comme de
´terminants.
Il faut toutefois rappeler que si tous les tests tendent a
`attester l’inviolabilite
´
de ces constructions, rares sont les constructions qui sont vraiment immuables.
Il n’y a qu’a
`penser a
`la possibilite
´de conjuguer leurs verbes a
`toutes les
personnes et a
`tous les the
`mes, avec ce que cela implique comme changement
du genre et du nombre des noms, pour s’en rendre compte.
Nous nous inte
´resserons quant a
`nous davantage a
`deux tests : l’auxiliation
et la nominalisation de V. Pour une illustration comple
`te nous donnons
brie
`vement des applications de la pronominalisation de N et de la passivation
de V, qui nous montrent que ce dernier n’est pas un argument
2
.
La pronominalisation
–bbi (couper) :
1–bbi ad
.ar : couper le pied, cesser de fre
´quenter
ibbi ud
.ar (moyen) : arreˆ t du va-et-vient
–r
.r
.
e
z(casser) :
2–rrez
.am
e
z
.z
.u
g
(casser l’oreille), preˆ ter attention, e
´pier.
Les N ne peuvent eˆ tre pronominalise
´s, parce qu’ils ne sont pas des argu-
ments :
4–irrz
.a-t (il l’a casse
´)
d
e
rb-u (il l’a frappe
´)
Ces e
´nonce
´s sont syntaxiquement corrects ; mais posent un proble
`me d’ac-
ceptabilite
´se
´mantique. En outre ne peut eˆ tre pronominalise
´qu’un N distinct
de V. Ce qui n’est pas le cas ici.
2. Rien ne nous empeˆ che de parler ici d’« actant se
´mantique » ou d’actant extra-linguistique
(Melc
ˇuk).
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