dont la croix du mérite de première classe de la République Fédérale.
Formé par la LBA de Kaiserslautern, il a exercé comme instituteur à partir
de 1904 mais fut rappelé dès 1907 à la LBA. Après la guerre, où il fut fait
prisonnier, il fit des études universitaires à Munich et devint Studienprofes-
sor de la LBA. Distingué par l'Académie bavaroise des sciences dès 1926, il
assuma la direction de la «Pfälzische Wörterbuchkanzlei», de la «Landes-
stelle Pfalz des deutschen Volkstums», plus tard, en 1941 du «Westmark-
institut für Landes-und Volksforschung» de Kaiserslautern, fondé par le
nazi le Dr. Emrich. Il se défend d'avoir fondé la revue «Westmark» et a
créé les «Saarpfälzische Abhandlungen» devenues les «Westmärkische
Abhandlungen». Osterloh le fit entrer en 1936 dans la Hochschule et il
devint Professor erster Klasse. A Metz, il a publié en novembre 1940 quatre
articles «Spaziergänge durch das Metzer Einwohnerbuch» (Annuaire admi-
nistratif de 1940) par lesquels il prétend prouver que 70 à 80 % des
patronymes messins étaient d'origine allemande avant l'arrivée allemande
de juin 1940 et en 1942 il a publié à Berlin «Der deutsche Charakter
Lothringens» (Junkern Dünnhaupt Verlag) dans lequel il affirme démon-
trer que Lothringen est une terre allemande. Ses relations cordiales avec des
Kreisleiter d'origine palatinoise, ils furent parfois ses élèves, l'amenèrent à
faire,
sur leur demande, des conférences dans les localités lorraines avec sa
Volkskunde. Froidement accueilli, il croit avoir persuadé son auditoire
qu'il venait non pour les convertir à la germanité mais
s'être
limité à une
étude comparative objective des croyances, coutumes, chansons populaires
lorraines et palatines, d'ailleurs très apparentées. Après la dissolution de la
Hochschule, il devient professeur honoraire de l'Université de Heidelberg
où il donnâmes cours de Volkskunde. De ses travaux émergent une étude
sur le dialecte de sa ville natale, le «Pfälzer Wörterbuch», 6 éditions depuis
1965,
les «Siedlungsnamen der Pfalz», 3 volumes etc....
L'autre germaniste, Franz Fahnemann, Oberstudienrat, devint
Dozent de la Hochschule en 1936. Originaire de Dortmund, catholique
convaincu, âgé de 33 ans, élégant, il paraissait avec sa chevelure d'artiste,
son nœud papillon, son enthousiasme, l'antithèse d'Osterloh. Un profes-
seur d'université, familier de ses parents, lui attribue des traits géniaux,
affirme qu'il était «intérieurement tout sauf un nazi», le déclare sensible :
tourmenté de scrupules par son divorce, bouleversé et effondré après avoir
été obligé comme SA d'assister à la destruction de la synagogue de Sarre-
bruck lors de la nuit de cristal. Il
s'est
fait connaître depuis 1937 par la
publication de cahiers d'études «Erlebte deutsche Welt» pour élèves des
deux dernières années du primaire. Consacrés à l'étude du milieu, à l'his-
toire,
à la littérature, à l'économie, au parti et à son
chef,
ils ont souvent
été tirés à 25.000 exemplaires, le «Füllhorn der Westmark» est de 1938, le