Sur la conductibilité moléculaire des sels en dissolution

Sur la conductibilit´e mol´eculaire des sels en dissolution
P. Joubin
To cite this version:
P. Joubin. Sur la conductibilit´e mol´eculaire des sels en dissolution. J. Phys. Theor. Appl.,
1897, 6 (1), pp.180-182. <10.1051/jphystap:018970060018001>.<jpa-00239998>
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180
de
la
pupille,
il
y
a
diffraction
par
le
bord
B
et
le
bord
de
gauche
de
la
pupille.
On ~voit
en
effet
des
franges
si
la
source
de
lumière
pos-
sède
un éclat
intrinsèque
suffisant,
par
exemple
avec
un
bec
de
gaz
papillon
vu
par
la
tranche.
Mais,
la
dispersion
de
réfraction
de
l’oeil
étant
de
sens
opposé
à
la
dispersion
de
la
diffraction,
les
franges
de
diffraction,
qui
bordent
ainsi
à
gauche
la
source
lumineuse
blanche,
sont
sensiblement
noires,
comme
lorsqu’on
prend
une
source
mono-
chromatique.
Le
système
optique
de
l’oeil
projette
alors
sur
la
rétine
des
franges
de
diffraction
sensiblement
achromatiques
(1).
D’une
manière
générale,
en
tenant
compte
des
particularités
signalées
dans
la
vision,
on
se
met
à
l’abri
de
plusieurs
sources
d’erreurs
dans
les
expériences
d’optique
intervient
1’oeil
de
l’ob-
servateur ;
on
évite
aussi
d’attribuer
à
des
erreurs
de
jugement
ou
à
des
propriétés
spéciales
de
la
sensation
des
apparences
physique-
ment
explicables
et
que
l’on
peut
reproduire
en
dehors
de
l’organe
de
la
vue
(2).
SUR
LA
CONDUCTIBILITÉ
MOLÉCULAIRE
DES
SELS
EN
DISSOLUTION;
Par
M.
P.
JOUBIN.
La
conductibilité
moléculaire
limite
a
la
même
valeur
pour
un
cer-
tain
nombre
de
sels
en
dissolution ;
cette
loi
me
paraît
conduire
à
une
conséquence
intéressante.
M.
Bouty
prend
une
solution
de
chlo-
(1)
L’expérience
est
plus
nette
quand
on
remplace
le
bord
B
par
une
fente.
En
regardant
une
fente
lumineuse
à
travers
une
fente
assez
étroite,
on
ne
voit
les
colorations
à
peu
près
normales
des
franges
de
diffraction
que
si
le
pinceau
lumi-
neux
que
laisse
passer
la
seconde
fente
tombe
au
milieu
de
la
pupille.
Si
l’oeil
est
alors
déplacé
légèrement,
à
droite
par
exemple,
de
manière
que
la
pupille
soit
seulement
éclairée
à
g3.uche,
la
distribution
des
couleurs
diffractées
présente,
par
rapport
à
l’image
centrale,
une
dissymétrie
variable
avec
la
position
de
Avec
une
fente
diffringente
de
largeur
convenable,
on
peut
arriver,
par
exemple,
à
voir
une
cannelure
noire
à
la
place
de
la
première
série
des
couleurs
diffractées
vues
à
gauche
de
la
fente
éclairante.
Dans
les
mêmes
conditions,
le
premier
spectre
de
gauche
d’un
réseau,
au
10
par
exemple,
placé
contre
la
seconde
fente
pas
trop
fine,
se
ramasse
en
une
image
blanche,
tandis
que
l’image
centrale
se
colore.
Tous
ces
effets
se
reproduisent,
bien
entendu,
sur
un
écran,
avec
une
lentille
non
achromatique
éclairée
marginalement.
(2)
Un
défaut
de
mise
au
point,
favorisé
par
exemple
par
un
vif
éclairement,
pourra
être
utilement
décelé
par
les
déforrnations
et,
si
l’0153il
intervient,
par
la
î)2iiltiplicatioîî
des
images
observées.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018970060018001
181
rure
de
potassium
à
1
molécule
(74~,5)
par
litre
(c’est-à-dire
à
7 4mmgr,5
par
centimètre
cube),
dont
la
résistance
spécifique
à
est
de
1~°’~m~,.~~ .
En
partant
de
ce
nombre,
il
trouve
que
la
résistance
moléculaire
limite
en
est
sensiblement
les
8/10.
Imaginons
que
la
molécule
prise
pour
unité
soit
non
pas
la
molécule
chimique
7 4gr ,5,
mais
la
molécule
électrochimique
C.
G.
S.
(quantité
électrolysée
en
1
seconde
par
un
courant
de
1
C.
G.
S.),
c’est-à-dire
que
la
dissolu-
tion
contienne
7mmgr, 7
environ
par
centimètre
cube ;
la
résistance
moléculaire
limite
est
alors
à
peu
près 125
ohms
ou
unités
électromagnétiques
C. Gx.
S.,
ou
sensiblement
Entre
les
deux
électrodes
de
la
cuve
à
électrolyse
existe
un
champ
électrique
(que
je
suppose
uniforme)
ayant
pour
expression
p
étant
la
résistance
spécifique
de
la
dissolution,
et i
la
densité
du
courant.
Or
la
notion
de
conductibilité
moléculaire
limite
exprime
que,
lorsque
la
dilution
est
suffisante,
les
molécules
salines
sont
indé-
pendantes
les
unes
des
autres.
Supposons,
ce
qui
n’est
qu’approxi-
matif,
mais
suffisant
pour
la
démonstration,
qu’il
en
soit
déjà
ainsi
pour
la
dissolution
contenant
1
molécule
par
centimètre
cube;
dans
l’équation
précédente,
p
sera
la
conductibilité
moléculaire
limite ;
quant
au
courant
i,
nous
pouvons
nous
le
représenter
comme
le
transport
par
la
molécule-ion
d’une
quantité
i
d’électricité ;
on
aura
donc
i
est
exprimé
en
unités
électromagnétiques ;
exprimons
le
champ
h
dans
ce
système,
nous
aurons
simplement
Or
cette
charge
est
précisément
celle
que
prend
une
petite
sphère
conductrice,
de
section
égale
à
l’unité.,
placée
dans
le
champ
uniforme
h,
à
condition
que
d’autres
sphères
voisines
ne
réagissent
pas
sur
elle.
On
sera
d’autant
plus
près
de
cet
état
d’indépendance
que
la
182
dilution
sera
plus
grande,
et
la
résistance
moléculaire
plus
rappro-
chée
de
sa
limite.
Autrement
dit :
imaginons
un
élément
de
volume
de
l’électrolyte
formé
par
un
petit
cylindre
circulaire
de
base
et
de
hauteur
égales
à
l’unité,
occupé
par
une
molécule
sphérique
inscrite;
la
quantité
d’électricité
i
que
transporte
cette
molécule
est
celle
qu’induit
le
champ
uniforme
dans
lequel
elle
se
trouve
placée.
Remarquons
que
c’est
la
quantité
que
l’on
eût
choisie a
priori
pour
une
telle
molécule;
par
suite,
si
on
considère
ce
résultat
comme
une
conséquence
des
théorèmes
d’électricité
statique,
on
est
con-
duit
à
une
définition
théorique
de
l’équivalent
électrochimique :
i
L’équivalent
électrochimique
d’un
sel
est
le
poids
de
ce
sel
qui,
dissous
dans
un
centimètre
cube
d’eau,
puis
indéfiniment
dilué,
donne
pour
la
résistance
moléculaire
liJnite
la
valeur
(unités
éteelromagné-
Le
rapport
des
équivalents
électrochimique
et
chimique
est
ainsi
défini a
priori.
Enfin,
pour
l’explication
complète
du
phénomène,
il
faut
se
repré-
senter
chacun
’des
ions
transportant
sur
l’électrode
correspondante
une
quantité
d’électricité
égale,
en
valeur
absolue,
à
la
quantité
i,
et
provenant
des
couches
de
glissement
produites
par
influence
sur
la
molécule
entière.
Cette
conséquence
est basée
sur
la
valeur
de
la
résistance
limite
à
0°.
Or
M.
Bouty
a
montré
qu’elle
variait
en
sens
inverse
de
la
température
et
qu’on
pouvait
écrire :
il
me
paraît
cependant
que
les
résultats
précédents
ne
sont
pas
infirmés
par
cette
variation.
En
effet,
nous
n’avons
pas
tenu
compte
du
milieu
est
produit
le
champ.
Si
on
appelle
K
le
pouvoir
induc-
teur
spécifique
de
l’eau
(que
nous
avions
pris
pour
unité),
l’expres-
sion
numérique
de
ce
champ
est
1.
Mais
le
pouvoir
inducteur
spéci-
K
fique
décroît
quand
la
température
( )
s’élève,
comme
la
résistance
spécifique,
et
l’on
peut
écrire
Il
suffit,
pour
que
les
P
p
1
,--
«
p q
conclusions
précédentes
soient
encore
exactes,
que
les
coefficients
de
variation
ex
et
ex’
soient
les
mémes.
Il
est
difficile
de
dire
actuel-
lement
s’il
en
est
bien
ainsi ;
en
tout
cas,
les
expériences
de
M.
Cohn
semblent
montrer
qu’ils
sont
du
moins
du
même
ordre
de
grandeur.
(1)
COHN,
Luna.
électl’.,
t.
XLIII,
p.
627 ;
1892.
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