Conservation de la diversité génétique de la
vigne - La Chambre d'Agriculture de la Gironde
confirme son engagement
Service Vigne & Vin
Auteur : Marie-Catherine Dufour
Date de rédaction : 4 juin 2010
Réf : 1006AAA1VEG
Nom du média : Avenir Aquitain
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Chambre d'Agriculture de la Girond
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[email protected]agri.fr
39 rue Michel Montaigne - B.P. 115 - 33094 BLANQUEFORT CEDEX - Tel : 05.56.35.00.00
à des bénéfices pour la santé dans le cas d’une consommation modérée de vin. Le
séquençage va également permettre une meilleure compréhension de la variation génétique
naturelle, ce qui sera très utile pour caractériser la diversité génétique dans nos
conservatoires et ainsi les compléter. Enfin, ces travaux vont accélérer la sélection du
matériel végétal et la création de variétés résistantes aux maladies par l’identification de
gènes responsables d’un caractère agronomique ou organoleptique précis et par un tri
rapide des souches les possédant.
Le Cabernet Sauvignon N et le Merlot N sont des hybrides. Ils sont issus de croisements
entre 2 variétés. Il est en aucun cas question d’OGM (Organisme Génétiquement Modifié)
mais de multiplication sexuée (formation d’une graine après fécondation). Le Cabernet
Sauvignon N est un fils du Cabernet franc N et du Sauvignon B. Le Merlot N, quant à lui, a
pour père le Cabernet franc N et pour mère la Magdeleine noire des Charentes, un cépage
peu connu, retrouvée dans la zone charentaise et à l’état de traces au nord de la Bretagne
où elle était cultivée au Moyen Age (Boursiquot et al., 2009).
Le Bureau de Recherche Génétique (BRG) a été créé en 1983. Sa mission est d’élaborer et
de conduire une politique nationale en matière de ressources génétiques, de permettre la
concertation de tous les acteurs et de disposer des expertises nécessaires au niveau
national et international. Ses missions concernent aussi bien les animaux que les végétaux
ou les microorganismes. Sous son impulsion, le réseau français des conservatoires de
vignes a été créé en 1999. Il regroupe la plupart des partenaires engagés dans la
conservation des ressources génétiques de cette plante en France, dont la Chambre
d'Agriculture de la Gironde.
Le génome de la vigne : l’ADN, présent dans le noyau de chaque cellule d’un être vivant,
constitue son information génétique. C’est son génome. Cet ADN est constitué de 4
nucléotides répétés, représentés par les lettres A, C, G et T. Un gène est constitué de
nucléotides disposés d’une façon précise. Nous pouvons le comparer à un mot écrit dans un
alphabet à 4 lettres. Pour la vigne, il y a environ 30 000 gènes différents. Chaque gène code
pour une protéine, qui participe au fonctionnement de la plante. Pour un caractère que l’on
observe extérieurement, un phénotype, plusieurs gènes sont souvent impliqués.
A aucun moment nous avons abordé la problématique des OGM (Organismes
Génétiquement Modifiés) dans cet article. Néanmoins, il nous semble important d’apporter
quelques précisions car il y a souvent confusion entre hybridation, études génomiques et
transformation génétique. Dans ce dernier cas, un gène exogène est introduit dans l’ADN de
la vigne. Ce gène peut être issu d’une autre espèce de vigne ou d’un être vivant très
différent. En effet, dans la nature, quel que soit l’être vivant, un animal, un végétal ou un
micro organisme, les gènes sont toujours constitués des mêmes « 4 lettres », les
nucléotides. L’objectif d’une telle pratique est d’apporter à la vigne une propriété qu’elle ne
possède pas naturellement. Par exemple, un essai est en cours à Colmar, pour tester des
porte-greffe génétiquement modifiés pour résister au court noué, une virose grave de la
vigne (cf. communiqué de presse).
La conservation du matériel végétal est possible grâce à la participation financière du
Conseil Général, du Conseil Régional, de France AgriMer et du CIVB. Ces travaux sont
menés par la Chambre d'Agriculture de la Gironde dans le cadre des Partenaires de la
Sélection Vigne France.