« Une référence en environnement » 4
Réponse au manifeste pour le pétrole
CRE-Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
4 – Ne pas rêver en couleur, nous consommerons du pétrole encore longtemps.
Ce n’est effectivement pas demain matin que nous pourrons nous passer du pétrole. Il est
toutefois crucial de mettre nos efforts dès maintenant à la réduction de notre consommation
et au développement de solutions de rechange plutôt que de continuer de développer une
économie basée sur des ressources non-renouvelables dont la fluctuation des prix est tout à
fait imprévisible.
5 – Améliorer notre situation économique en réduisant notre dépendance au pétrole
étranger
Plusieurs des sites de forage convoités dans le secteur de Gaspé, ne représentent que de très
modestes possibilités d’extraction. Par exemple, selon le site Internet de Pétrolia, pour le
gisement Haldimand, découvert en 2006, la quantité de pétrole potentiellement récupérable
serait de 7,7 millions de barils. Lorsqu’on considère qu’en 2011 seulement, selon le site
Internet du MRNF nous avons importé 120 millions de barils de pétrole, il y a lieu de se
demander si le jeu en vaut vraiment la chandelle. Or, le manifeste ne tient aucunement
compte des ces considérations, on y demande d’autoriser l’exploitation du pétrole, sans égard
aux contextes régionaux, aux potentiels individuels de chaque gisement, au rapport entre le
temps pris pour l’extraction versus la consommation… beaucoup trop d’éléments laissés de
côté pour affirmer haut et fort que cette exploitation réglerait notre déficit commercial.
6 – Retombées majeures pour le Québec
Dans ce point, le manifeste énumère des statistiques liées à l’industrie pétrolière au Dakota.
On y compare les formations géologiques du Dakota à celles de l’Île d’Anticosti sans aucun
discernement, alors que ces territoires présentent des caractéristiques physiques
complètement différentes (une île au relief accidenté versus une région principalement
constituée de plaines). D’autre part, on n’y considère absolument pas l’après-pétrole, puisque
ces ressources ne sont pas renouvelables, l’industrie qui s’y rattache n’est pas vouée à durer
dans le temps. La Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine commencent à structurer une
économie basée sur des ressources durables, il serait dommage de revenir au modèle qui
nous a laissé dans une situation économique désastreuse au tournant des années 2000
(fermeture de la mine de Murdochville, suivi de celle de la fonderie quelques années plus tard,
fermeture des papetières de Chandler et New Richmond, etc.).
7 - Exploiter notre pétrole en respectant l’environnement
Sur ce point, on nous cite l’exemple de la Norvège. On y énonce encore une fois que le côté
positif, mais le contexte géographique n’est pas considéré. Le caractère fermé du Golfe Saint-
Laurent ne semble pas faire partie des préoccupations des signataires. Les effets de
déversements pétroliers dans le golfe auraient certainement des répercussions
environnementales et économiques encore plus dramatiques que celles liés à un déversement
dans une étendue d’eau ouverte sur l’océan. De plus, lors de ce point, on ne parle que de la