L`adolescent et ses parents confrontés à un cancer

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Adolescents
et jeunes adultes
(16 à 25 ans)
dossier
thématique
L’adolescent et ses parents
confrontés à un cancer
The adolescent and his parents face to face with cancer
D. Oppenheim*
difficile. L’enjeu est qu’il guérisse, mais aussi qu’il devienne un
adulte à l’aise dans sa vie. L’adolescent est fragile, et le cancer
augmente cette fragilité : le doute sur sa valeur, la révolte contre
ses parents, la fascination de la mort, la fragilité identitaire, les
bouleversements du corps et des désirs, l’écartèlement entre
sa famille et ses copains, entre sentiment d’impuissance et de
toute-puissance… Connaître et prendre en compte cette fragilité
et celle des parents diminue le risque de non-observance et de
refus, de séquelles psychologiques et existentielles.
Mots-clés : Cancer − Adolescent − Psychologie − Non-observance
− Séquelles psychologiques.
L
e cancer à l’adolescence constitue une épreuve
doublement bouleversante (celle du cancer [1-4]
et celle de l’adolescence [5]) qui peut laisser
des traces durables. Il bouleverse tous les repères de
l’adolescent : ceux de son corps, de sa place familiale
et sociale, de ses modes de pensée. Il le confronte à
sa propre mort possible. L’adolescent doit traverser
l’expérience du cancer et celle de l’adolescence sans
déstabilisation majeure, sans perdre son identité,
ses repères, le sentiment de sa valeur, et guérir sans
séquelles psychiques, en gardant sa dynamique existentielle vers l’âge adulte, sa confiance en lui, en ses
parents, en la société (6).
Pour comprendre les réactions de ces adolescents et les
aider, il est nécessaire de connaître leurs façons d’être
et de penser, de définir des objectifs qui soient aussi
les leurs, qui ne se réduisent pas à la seule guérison (7).
Les tâches des équipes qui les prennent en charge sont
ainsi triples :
✓✓ les guérir dans les meilleures conditions ;
✓✓ limiter ou éviter les séquelles physiques, psycho­
logiques, cognitives, esthétiques ou existentielles ;
✓✓ accompagner leur traversée de l’adolescence pour
qu’ils deviennent des adultes à l’aise dans leur vie,
quelles que soient les séquelles (8, 9).
Summary
RÉSUMÉ
»»Le cancer chez un adolescent constitue une épreuve doublement
Cancer for adolescents is an ordeal with two difficulties. The
aim of the treatment is that they are cured, but also that
they become adults, at ease in their life. They are fragile, and
their cancer increases this fragility: their doubt about their
merit, their revolt against their parents, their fascination for
death, their fragile identity, the dramatic changes in their
body and their desire. They are also torn between their family
and their friends, between their feelings of impotence and
of omnipotence. Knowing and taking into account their
fragility and that of their parents’ one reduce the risk of nonobservance, of refusal, of psychological and existential sequels.
Keywords: Cancer − Adolescent − Psychology − Nonobservance − Psychological sequels.
Connaître les éléments essentiels de l’expérience du
cancer à l’adolescence permet de prévenir et de traiter
les malentendus, les conflits, les détresses, les réactions
inadéquates. L’adolescence est une période de turbulence et de déstabilisation, difficile aussi pour les parents,
qui, de plus, peuvent être fragiles dans leur compétence parentale, en difficulté conjugale, professionnelle,
physique, ou préoccupés par le vieillissement de leurs
propres parents ou dans le deuil de ceux-ci. Il faut donc
s’intéresser aussi aux parents, pour aider l’adolescent.
Les changements à l’adolescence
L’adolescent voit changer son corps et son apparence,
sa sexualité et ses désirs, ses façons de penser (il oscille
entre doute et certitude, sentiment de toute-puissance
et auto-dévalorisation, fierté et honte), ses projets et
ses centres d’intérêt. Changent aussi son insertion
sociale, les attentes et les exigences que les autres −
et d’abord ses parents − ont envers lui. Il est écartelé
entre les contraintes qui s’exercent sur lui et la liberté
qu’il revendique, entre ses pairs et ses parents, qui lui
sont tous nécessaires. Ses parents doivent renoncer à
la relation à un enfant et se confronter à un adolescent,
Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. VII - n° 3 - juillet-août-septembre 2012
* Psychanalyste et
psychiatre, Paris.
[email protected]
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en partie inconnu et déroutant. Surtout, dans la révolte
nécessaire (parcours obligé pour trouver les voies de son
autonomie d’adulte), qui n’est pas forcément excessive
et stupide, il découvre que ses parents ne sont ni parfaits
ni tout-puissants, qu’ils sont mortels, et, ce faisant, il
découvre sa propre mortalité. La question de la mort
occupe une place majeure. Sa révolte nécessite parfois
d’accepter ses conduites d’opposition et de l’aider à en
comprendre les risques et à trouver les compromis possibles entre docilité et mise en danger excessives (10).
L’épreuve du cancer entre en résonance
avec ces bouleversements et les exacerbe
Ainsi, le cancer et les traitements touchent son corps,
troublent la confiance qu’il a en lui, lui font éprouver
des sensations inhabituelles (douleurs, fatigue extrême,
mucites, toxidermies, etc.), altèrent son apparence
(amaigrissement, alopécie, etc.), font vaciller son narcissisme, la fierté qu’il a de sa beauté, sa confiance dans
sa capacité à séduire, à être aimé, le font douter de
pouvoir se reconnaître et être reconnu dans sa permanence identitaire. Il doute de son identité physique
(des parents disent : “Il a tellement changé, nous ne le
reconnaissons plus”), morale (face à l’épreuve, est-il
aussi courageux qu’il pensait l’être ?), sexuelle (l’alopécie
atténue la différence apparente entre garçon et fille), il
se demande qui il est désormais, s’il restera tel qu’il est
actuellement, si les séquelles physiques, psychiques,
relationnelles seront durables ou provisoires. Il doute
de sa place dans la fratrie (son petit frère risque de
le dépasser) et la famille (ses parents renoncent aux
espoirs mis en lui), de son statut social actuel ou à venir
(un handicapé, une victime, un héros ?).
L’adolescent a besoin d’être acteur de sa vie. Or, la
situation de malade le met en position de passivité.
La pensée que seuls les soignants peuvent le g
­ uérir le
rassure et le gêne. Quand il supporte mal son sentiment
d’impuissance, il cherche à retrouver une position plus
active dans des théories psychosomatiques (“le cancer
est d’origine psychique, et la volonté peut agir sur les
chances de guérir”), ou à montrer dangereusement sa
liberté dans la non-observance. Il se demande (comme
ses parents) : “Pourquoi moi, pourquoi nous, pourquoi
maintenant ?” Des réponses rigides (“Une punition, de
moi, de ma famille”) risquent d’induire pessimisme et
découragement (“À quoi bon me soigner si je vais mourir !”). L’expérience du cancer est une épreuve de vérité
pour sa relation à ses pairs. Il faut l’aider à la préserver
pour éviter qu’il bascule dans la solitude et la perte de
confiance en lui et en eux.
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Adolescents
et jeunes adultes
(16 à 25 ans)
La complexe relation à ses parents : il peut compter sur
eux ou les trouver, à tort ou à raison, insuffisants pour
l’aider. Il se sent alors culpabilisé et seul, et pense qu’être
parent est trop dur, et il renonce à l’être un jour. S’il les
voit en conflit avec les soignants ou trop soumis à eux,
il se sent écartelé entre eux. La révolte, l’affrontement à
eux (les tuer symboliquement) lui est nécessaire, mais
ici la mort peut être réelle et ce risque les incite tous à
éviter ce jeu relationnel. Il risque alors de passer à côté
de son adolescence et de devenir un adulte fragile et
immature.
Son temps est bouleversé : il doit modifier ses activités,
ses projets. Certains disent “vivre entre parenthèses”
ou régressent, avec la complicité parfois des parents.
La sexualité est troublée : par le risque de stérilité (11),
la peur d’être rejeté par les autres, la perte de la fierté
qu’il a de lui-même.
La question de son identité est centrale : qui est-il
désormais, qui sera-t-il une fois guéri ? Et s’il meurt,
quel souvenir laissera-t-il, sa vie aura-t-elle valu la peine
d’être vécue ?
Sa mort possible : il peut être terrifié ou, au contraire,
fasciné par elle. La maladie peut faire fonction d’épreuve
ordalique, il peut être tenté d’aller loin dans la confrontation à sa mort pour faire la preuve de son courage
ou pour rendre hommage à un ancêtre décédé dont il
garde le deuil non dépassé, ou pour rivaliser avec son
héroïsme tel que la légende familiale en préserve la
mémoire. Il a tendance à privilégier l’action, surtout
visible, plutôt que la parole, et les discussions en groupe
plutôt qu’à 2.
La famille : son cancer bouleverse, en positif ou en négatif, ses parents, sa fratrie, ses grands-parents, mais aussi
la place familiale de chacun, le regard qu’ils portent les
uns sur les autres, sa relation à eux. Il faut être attentif à
la fratrie, point d’appui ou de déstabilisation important
pour lui. Par ailleurs, celle-ci a souvent besoin d’être
aidée pour elle-même.
Les soignants : l’adolescent oscille entre la tentation
de se mettre totalement de leur côté, faute de pouvoir
s’appuyer sur ses parents et leurs références, ou de
n’avoir avec eux que des relations strictement utilitaires
pour préserver son identité et son autonomie fragiles.
Ces attitudes excessives expriment sa fragilité et celle
de ses parents.
Ses pairs : il importe de l’aider à préserver sa relation
à eux, à comprendre leurs réactions, à leur faire comprendre les siennes.
Le refus du traitement (de tout ou d’un élément) et
la non-observance : ils représentent un risque majeur
et fréquent. Ils peuvent découler de tous les éléments
décrits ainsi que de la croyance en sa toute-puissance
Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. VII - n° 3 - juillet-août-septembre 2012
L’adolescent et ses parents confrontés à un cancer
(“Je suis indestructible”) ou en celle des médecins (“Ils
arriveront toujours à me guérir”). Leurs causes sont
nombreuses. Ils peuvent exprimer la peur du traitement ou de l’avenir, perçu avec pessimisme, être dus
à des méconnaissances ou à des incompréhensions,
à sa faible estime pour lui-même, au conflit avec ses
parents, déplacé sur les médecins, à la fragilité des
parents et de leur parentalité (parfois due à un deuil
non dépassé, à leur propre histoire d’adolescence, aux
traumatismes subis par leurs parents), à une fragilité
identitaire. Ils peuvent exprimer celui de ses parents,
leur pessimisme, leur conflit avec l’équipe soignante,
leurs difficultés (l’adolescent se sacrifie pour ne plus
être un problème pour eux). Des explications médicales aident à désamorcer les malentendus et à corriger
les erreurs. Les entretiens psychothérapeutiques avec
l’adolescent et avec ses parents les aident à comprendre
les multiples éléments − conscients et inconscients,
en rapport avec le présent ou le passé −, qui entrent
en ligne de compte et à faire évoluer positivement les
blocages psychologiques et relationnels. Une réunion
de réflexion éthique est parfois nécessaire pour prendre
une décision. Il importe de repérer et de désamorcer à
temps les éléments facilitant la non-observance ou le
refus. Dans tous les cas, les logiques d’affrontement, les
rapports de force, le mensonge, les fausses promesses,
le chantage à la mort sont peu efficaces, à court et
moyen terme.
L’équipe peut, involontairement, être une des causes
de la non-observance et doit s’interroger sur son attitude envers l’adolescent et ses parents. Son manque
de confiance en elle, ses divisions sur le traitement ou
sur l’attitude à avoir envers le jeune patient (autoritaire
ou laxiste, de son côté ou de celui de ses parents, etc.)
augmentent son désarroi et ses réactions négatives.
Le devenir de l’adolescent
L’année qui suit la fin du traitement est une période de
grande fragilité, de réadaptation à la vie quotidienne
et à la continuité de sa vie. Il faut aussi être attentif aux
moments de fragilité ultérieurs qui peuvent réactiver
les fragilités et détresses séquellaires : la fin des études,
l’entrée dans la vie active, le vieillissement ou la mort
des parents, la décision de vivre en couple, de devenir
parent, ou encore la survenue de séquelles tardives.
C’est pourquoi il importe de trouver un juste équilibre
entre un suivi trop contraignant et trop lâche.
Son devenir (12, 13) dépend des séquelles physiques,
cognitives, esthétiques, du risque de récidive, de ce qu’il
était avant, des caractéristiques de sa famille et de leur
insertion sociale, de l’attitude de son entourage et de la
société, mais aussi de la façon dont il a été aidé pendant
le traitement pour garder le sentiment de son identité,
sa confiance en lui et dans les autres, pour comprendre
et assumer le traitement et éviter la passivité. Il n’y a pas
de relation mécanique entre l’existence ou la gravité
des séquelles physiques et la détresse existentielle. Son
devenir scolaire, social, affectif, familial peut être celui
de tout adolescent ; ou il peut rester aliéné au cancer
(le moment indépassable de sa vie) et au médical (la
seule réponse à ses problèmes).
Les devenirs positifs : le cancer a été une expérience
de maturation, et il deviendra un jeune adulte solide.
Il portera un regard positif sur l’expérience du cancer, sur
la place que ses parents et sa fratrie y auront occupée.
Il gardera de l’estime pour les soignants et la médecine.
Il aura découvert des centres d’intérêt nouveaux, parfois
un devenir professionnel. Il sera plus ouvert aux autres
et à la solidarité. Ses parents resteront un modèle positif,
et cela l’aidera à envisager la parentalité.
Les devenirs négatifs : il se percevra plus fragile que les
autres, en position de victime (du malheur, de l’injustice,
des médecins, de la société, etc.), il restera enfermé dans
le souvenir de l’expérience du cancer, vivra précautionneusement dans la crainte de la récidive, en voudra à
ses parents de ne pas l’avoir assez aidé, ou restera collé
à eux, se sentira différent des autres, solitaire, n’osera pas
devenir parent. Étant un survivant, il se sentira indestructible, ou se croira tout permis, y compris pour se
venger de l’injustice d’avoir eu le cancer. Il gardera la
culpabilité d’avoir guéri alors que d’autres sont morts,
ou la honte de ses séquelles ou de ses faiblesses.
Entre ces extrêmes, il existe de nombreuses positions
intermédiaires. Il est préférable d’essayer de prévenir
les évolutions négatives et, quand elles sont observées, d’aider l’adolescent à s’en déprendre. Dans tous
les cas, les psychothérapies ont leur importance, de
même que le soutien d’associations, comme Jeunes
Solidarité Cancer1.
Les unités de cancérologie pour adolescents et jeunes
adultes tiennent compte de leurs caractéristiques
complexes, de leur fragilité, de leur créativité, de leur
nécessaire révolte sans s’y soumettre, cherchent la juste
distance avec eux, soutiennent leurs parents sans faire
bloc avec eux.
Conclusion
L’adolescence est une période difficile pour les jeunes
mais aussi pour leurs parents, et l’épreuve du c­ ancer
l’exacerbe. Des unités dédiées aux adolescents visent
Correspondances en Onco-Hématologie - Vol. VII - n° 3 - juillet-août-septembre 2012
1 Jeunes Solidarité Cancer.
14, rue Corvisart, 75013 Paris.
www.jscforum.net
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à les aider à traverser le traitement sans désta­bilisation
et souffrance excessives, à rester des adolescents allant
vers la maturité de l’âge adulte, à ne pas garder des
Adolescents
et jeunes adultes
(16 à 25 ans)
séquelles psychopathologiques et existentielles handicapantes. C’est d’autant plus important que la plupart
d’entre eux vont guérir et vivre longtemps.
■
Références
6. Nathan PC, Hayes-Lattin B, Sisler JJ et al. Critical issues in
10. Kondryn HJ, Edmondson CL, Hill J et al. Treatment non-
7. Dauchy S, Razavi D (eds). L’adolescent atteint de cancer
11. Schover LR, Brey K, Lichtin A. Knowledge and experience
8. Zebrack B, Isaacson S. Psychosocial care of adolescent and
12. Zeltzer LK, Recklitis C, Buchbinder D et al. Psychological sta-
dessins. Paris : l’Olivier, 2011.
young adult patients with cancer and survivors. J Clin Oncol
2012;30(11):1221-6.
5. Jeammet P. Adolescence et processus de changement. In
9. D’Agostino NM, Penney A, Zebrack B. Providing developmen-
13. Klosky JL, Howell CR, Li Z et al. Risky health behavior among
3. Oppenheim D. Là-bas la vie. Des enfants face à la maladie.
Paris : Seuil, 2010.
4. Oppenheim D. L’enfant très malade, approché dans ses
Widlöcher D. Traité de psychopathologie. Paris : PUF, 1994:687726.
et les siens. Quelle détresse, quelles difficultés, quels souhaits
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Cancer Survivor Study. J Clin Oncol 2009;27(14):2396-404.
adolescents in the Childhood Cancer Survivor Study Cohort. J
Pediatr Psychol 2012;37(6):634-46.
LEVACT® 2,5 mg/ml, poudre pour solution à diluer pour perfusion. Composition* : 25 mg de chlorhydrate de bendamustine/flacon de 26 ml. 100 mg de chlorhydrate de bendamustine/
flacon de 60 ml. Indications thérapeutiques : Traitement de première ligne de la leucémie lymphoïde chronique (stade Binet B ou C) des patients chez qui une polychimiothérapie comportant
de la fludarabine n’est pas appropriée. Traitement en monothérapie du lymphome non hodgkinien indolent en progression, pendant ou dans les 6 mois, chez des patients ayant reçu un
traitement par rituximab seul ou en association. Traitement de première ligne du myélome multiple (stade II en progression ou stade III de la classification de Durie-Salmon) en association
avec la prednisone chez des patients de plus de 65 ans qui ne sont pas éligibles pour la greffe autologue de cellules souches et qui présentent une neuropathie au moment du diagnostic
excluant l’utilisation de traitement comportant du thalidomide ou du bortezomib. Posologie et mode d’administration* : Perfusion IV de 30 à 60 minutes. Administration sous le contrôle
d’un médecin qualifié et expérimenté en matière de chimiothérapie anticancéreuse. Leucémie lymphoïde chronique en monothérapie : 100 mg/m2 de surface corporelle de chlorhydrate
de bendamustine à J1 et J2 ; toutes les 4 semaines. Lymphomes non hodgkinien indolents en monothérapie chez les patients réfractaires au rituximab : 120 mg/m2 de surface corporelle
de chlorhydrate de bendamustine à J1 et J2 ; toutes les 3 semaines. Myélome multiple : 120150 mg/m2 de surface corporelle de chlorhydrate de bendamustine à J1 et J2, prednisone
60 mg/m2 IV ou per os de J1 à J4 ; toutes les 4 semaines. Le traitement doit être interrompu ou reporté lorsque le taux de leucocytes et/ou de plaquettes devient respectivement < 3 000/µl
ou < 75 000/µl. En cas de toxicité non hématologique, il est recommandé une diminution de dose de 50 % en cas d’apparition d’une toxicité de grade 3 et une interruption du traitement
en cas d’apparition d’une toxicité de grade 4. Insuffisance hépatique : Pas d’ajustement de doses nécessaire chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère. Réduction de 30 %
de la dose recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée. Aucune donnée pour les patients présentant une insuffisance hépatique sévère. Insuffisance
rénale : Pas d’ajustement de doses nécessaire chez les patients ayant une clairance de la créatinine > 10 ml/min. L’expérience chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère
est limitée. Pédiatrie : Pas d’expérience chez l’enfant et l’adolescent. Patients âgés : Aucun élément suggérant que des ajustements posologiques soient nécessaires. Contre-indications :
Hypersensibilité au chlorhydrate de bendamustine ou à l’un des excipients (voir Excipients). Allaitement. Insuffisance hépatique sévère (bilirubine sérique > 3,0 mg/dl). Ictère. Myélosuppression
sévère et anomalie importante de la numération formule sanguine (le taux de leucocytes et/ou de plaquettes respectivement < 3 000/µl ou < 75 000/µl). Intervention chirurgicale lourde
moins de 30 jours avant le début du traitement. Infections, notamment en cas de leucopénie. Vaccination contre la fièvre jaune. Mises en garde spéciales et précautions d’emploi* :
Myélosuppression*. Infections*. Réactions cutanées*. Patients présentant des troubles cardiaques*. Nausées, vomissements*. Syndrome de lyse tumorale*. Anaphylaxie*. Contraception*.
Extravasation*. Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interaction : Aucune étude d’interactions in vivo n’a été réalisée. En cas d’association à des agents
myélosuppresseurs, l’effet sur la moelle osseuse de Levact® et/ou des médicaments associés peut être potentialisé. Tout traitement diminuant l’indice de performance du patient ou altérant
la fonction médullaire est susceptible d’augmenter la toxicité de Levact®. L’association de Levact® avec de la cyclosporine ou du tacrolimus peut entraîner une importante immunosuppression
avec un risque de lymphoprolifération. Les agents cytostatiques peuvent réduire la formation d’anticorps lors de l’utilisation de vaccins à virus vivants atténués et augmenter le risque
d’infection pouvant entraîner une issue fatale. Il existe une interaction potentielle avec des inhibiteurs du CYP1A2. Grossesse et allaitement* : Grossesse : Levact® ne doit pas être administré
pendant la grossesse sauf si absolument nécessaire. Femme en âge de procréer / contraception : Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des méthodes de contraception efficaces
avant et pendant le traitement par Levact®. Les hommes traités par Levact® doivent être avertis de ne pas concevoir d’enfant pendant le traitement et ce jusqu’à 6 mois après la fin de
celui-ci. Allaitement : contre-indiqué. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines* : Les patients doivent être informés que s’ils présentent une ataxie, une
neuropathie périphérique ou une somnolence, ils doivent éviter d’entreprendre des tâches potentiellement dangereuses telles que conduire ou utiliser des machines. Effets indésirables* :
Les effets indésirables les plus fréquents du chlorhydrate de bendamustine sont des réactions hématologiques (leucopénie, thrombopénie), des toxicités dermatologiques (réactions
allergiques), des symptômes généraux (fièvre) et des effets gastro-intestinaux (nausées, vomissements). Pour les données recueillies au cours des essais cliniques, CONSULTER
IMPERATIVEMENT LA MONOGRAPHIE. Un petit nombre de cas de syndrome de Stevens-Johnson et de nécroses toxiques épidermiques ont été rapportés (en association avec l’allopurinol
ou avec l’allopurinol et le rituximab). Le ratio CD4/CD8 peut être diminué. Une diminution du nombre des lymphocytes a été mise en évidence. Chez les patients immunodéprimés, le risque
d’infection peut être augmenté. Après administration extra-vasculaire accidentelle, des cas isolés de nécrose ont été rapportés ainsi que des nécroses toxiques épidermiques, un syndrome
de lyse tumorale et une anaphylaxie. Des cas de tumeurs secondaires ont été rapportés incluant un syndrome myélodysplasique, des pathologies myéloprolifératives, une leucémie myéloïde
aiguë et un carcinome bronchique. Surdosage*. Propriétés pharmacodynamiques* : Groupe pharmacothérapeutique : agents antinéoplasiques, agents alkylants, Code ATC : L01AA09.
Données de sécurité préclinique*. Incompatibilités* : Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments à l’exception de ceux mentionnés en « Instructions pour
l’utilisation, la manipulation et l’élimination ». Durée de conservation* : 3 ans. La poudre doit être reconstituée immédiatement après ouverture du flacon. La solution concentrée reconstituée
doit être diluée immédiatement dans une solution de chlorure de sodium à 0,9%. Précautions particulières de conservation* : Conserver le flacon dans l’emballage extérieur d’origine,
à l’abri de la lumière. Précautions particulières d’élimination et de manipulation* : La poudre pour solution à diluer pour perfusion doit être reconstituée avec de l’eau pour préparations
injectables, puis diluée dans une solution de chlorure de sodium pour préparations injectables à 0,9 % et ensuite administrée en perfusion par voie intraveineuse. Les conditions d’asepsie
et de sécurité exigées pour une injection intraveineuse doivent être respectées. Titulaire de l’AMM : Astellas Pharma GmbH - Postfach 50 01 66 - 80971 Munich – Allemagne. Exploitant
de l’AMM : Mundipharma SAS 2, rue du Docteur Lombard – 92130 Issy-les-Moulineaux. Numéro AMM : EU/1/01/187/001 ; CIP 34009 577 863 2 8 (25 mg, B/5) ; 34009 577 864 9 6
(25 mg, B/20) ; 34009 577 865 5 7 (100 mg, B/5). Liste I. Conditions de prescription et de délivrance : Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux
spécialistes en oncologie ou en hématologie, ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement. Agréé aux
Collectivités. Inscrit sur la liste des spécialités prises en charge en sus des GHS (JO 17/02/2011). Tarif de responsabilité : 25 mg, B/5 : 71,132 € HT par UCD (3400893539705) et
100 mg, B/5 : 273,814 € HT par UCD (3400893539873). Information médicale : tel : 01.55.38.92.30 – Edition Février 2012
®
: LEVACT est une marque enregistrée.
*140
Information complète, consulter le RCP disponible auprès de Mundipharma et/ou surCorrespondances
le site internet deen
l’Afssaps.
Onco-Hématologie - Vol. VII - n° 3 - juillet-août-septembre 2012
*Au cœur de l’humain
Bruxelles : De Boeck, 2010.
adherence in teenage and young adult patients with cancer.
Lancet Oncol 2011;12(1):100-8.
Réalisation
2. Oppenheim D. Cancer : comment aider l’enfant et sa famille.
transition and survivorship for adolescents and young adults
with cancers. Cancer 2011;117(10 Suppl.):2335-41.
Photo : J-L Blérol
par l’enfant et l’adolescent. Bruxelles : De Boeck, 2003.
LEV0212/1 – édition février 2012.
1. Oppenheim D. Grandir avec un cancer. L’expérience vécue
LEVAC
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