Nous visiterons également des chapelles d’époque saïte (VIe siècle avant J.-C.) à Ein el Muftella construites par les
gouverneurs de l’oasis, Cheben khonsou puis Djed khounsouef Ankh.
Enfin, nous rendrons hommage à Alexandre le Grand dans le temple de Qsar el Megeshba, qui ouvrait la piste vers
Siwa. C’est le seul monument construit en Egypte du vivant du héros macédonien. Cette divinité lunaire protégeait
les caravanes pendant leurs déplacements nocturnes.
Nous traverserons ensuite la palmeraie de Bawati pour sortir de l’oasis et contempler le coucher du soleil.
Dîner et nuit à Bahariyya.
Journée 4
Bahariyya, Farafra, Dakhla
(500 km)
Départ ce matin pour l’oasis de Farafra. En route, nous nous arrêterons à Ein El Hayez, ravissante petite oasis
constituée de hameaux abrités par une palmeraie, qui recèle une nécropole chrétienne et une basilique du IVe siècle
consacrée à Saint-Georges, témoins de l’important centre chrétien que fut Bahariyya.
Nous dépasserons ensuite le djebel Ezzaz, la « montagne de Cristal ». Puis, 80 kilomètres plus loin, s’ouvrira devant
nous un panorama magique, offert par le désert blanc. Celui-ci doit son nom aux impressionnantes concrétions
calcaires érodées par le vent, d’un blanc immaculé, qui dessinent d’extraordinaires figures et s’étalent en larges
bandes entre des langues de sable.
Après le déjeuner, visite du Musée de Badr, peintre et sculpteur local de l’oasis de Farafra.
Route vers Dakhla.
En chemin, nous visiterons le temple de Deir El Hagar datant de l’époque romaine, sous le règne des empereurs
Néron, Vespasien, Titus et Domitien. Ce site fut restauré en 1995 par une mission archéologique canadienne.
Dîner et nuit à Dakhla.
Journée 5
Dakhla
Nous commencerons par la visite de El Qasr, un ancien village médiéval construit sur les ruines d’un village romain.
Perché sur une colline, El Qasr a conservé, en grande partie, son caractère de forteresse. Son architecture de pisé a
résisté aux injures du temps. Le quartier ancien, aujourd’hui désaffecté, est parcouru de ruelles ombragées ponctuées
de portes massives, que l’on fermait jadis, la nuit. Ces ruelles mènent aux riches maisons de l’époque : palais, salles de
réception décorées de très beaux linteaux de bois, témoins de la prospérité d’autrefois, une mosquée de l’époque
Ayyubide, un moulin à céréales et un pressoir à huile d’olives fait avec les pierres de temples et chapelles anciennes
de la région.
Après le déjeuner, nous visiterons Sment el Khorab, Sment la Ruinée. Nous y découvrirons des vestiges romains et
coptes. L’un d’entre eux est un temple dédié à Toutou, un dieu guerrier à forme de lion qui gardait les pistes du
désert. Dîner et nuit à Dakhla.
Journée 6
Dakhla, Kharga
(190 km)
En route pour Kharga.
Nous nous rendrons en premier lieu à Balat où nous visiterons Esbet Baschendy puis Aïn Aseel. Le premier est un
joli petit village aux maisons roses dont certaines sont construites sur d’anciennes tombes romaines. Le second est un
site archéologique, une ville de l’Ancien Empire, où l’IFAO (Institut Français d’Archéologie Orientale du Caire) a
découvert plusieurs tombeaux inviolés à Qila El Dabba. Nous continuerons notre route vers Kharga. Avant d’y
parvenir, nous traverserons une zone de dunes en forme de croissant de lune et en mouvance perpétuelle. Du sable
blanc à perte de vue... Puis, peu à peu, le paysage s’accidente, des monticules de plus en plus nombreux surgissent des
sables : les afrans, les fours du désert en forme de pain de sucre. Certains, coiffés d’une pierre levée servent de point
de repère aux caravaniers. La ville de Kharga déroule ses ruelles étroites de « maisons cellules » taillées dans le pisé,
sans lumière, et dont l’accès est semblable à celui d’une caverne : chambres aveugles au rez-de-chaussée, escalier
tortueux menant à une terrasse éclatante de lumière où l’élément essentiel est le four à pain.
Déjeuner.