Développement des échanges électroniques de données médicales et de santé en région bruxelloise MIEUX INFORMER LE PUBLIC ET LES PROFESSIONNELS, ET NE PAS SE DISPERSER Le GBO tient à réaffirmer son soutien au développement des réseaux électroniques d’échange de données, sous l’égide du corps médical et en gardant le médecin généraliste au centre des dispositifs. Le domaine est assurément prometteur. Une série de points, toutefois, posent question. Le GBO invite les autorités et les mutuelles à intensifier leurs actions d’information, mais aussi les hôpitaux, en interne. Pour que les efforts d’informatisation des médecins généralistes aient un sens, il faut en effet que leurs confrères spécialistes soient eux aussi sensibilisés aux possibilités de l’esanté. Un communiqué du GBO, le syndicat majoritaire de médecins généralistes francophones, auquel s’associe la FAMGB, la Fédération des associations de médecins généralistes de Bruxelles et le MoDeS, Le Monde des Spécialistes francophones. Copie aux cabinets De Block, Gosuin, aux différentes mutualités belges et aux fédérations hospitalières Les différents ministres en charge de la Santé dans notre pays soutiennent l’informatisation croissante du secteur. Cette politique est incarnée par un « plan fédéral e-santé 2015-2018 » qui prévoit notamment d’intensifier le partage entre médecins, par voie informatique, de données médicales et de santé utiles à la prise en charge d’un patient commun. Depuis plus d’une dizaine d’années déjà, les Réseaux Santé Bruxellois et Wallon, créés sous impulsion du corps médical, travaillent à cette bonne circulation d’informations entre thérapeutes. Ils sont confortés dans leur rôle par la dynamique désormais portée par les autorités. Par divers aspects, toutefois, cette dynamique est perfectible. Consentement non éclairé Malgré de nombreuses promesses de la part des autorités, les efforts de communication à propos du Réseau Santé Bruxellois (Abrumet) et des possibilités qu’il offre restent lacunaires, tant vis-à-vis des professionnels de soins que vis-à-vis du public. Dès lors, le GBO déplore : que des patients aient donné leur consentement au partage électronique de leurs données médicales et de santé sans avoir conscience de ce qu’ils signaient exactement et/ou de ce que leur accord impliquait. Les généralistes sont très souvent amenés à devoir réexpliquer les enjeux de ce partage. que certaines personnes se désinscrivent du réseau car elles n’ont pas le sentiment d’avoir été réellement éclairées sur le sujet. Il serait dommage que ce phénomène de défiance s’amplifie. Présentation trop réductrice La communication, quand il y en a, n’assure pas assez globalement la promotion du principe des meilleurs soins prodigués au meilleur niveau de prise en charge par le professionnel le plus indiqué, avec un maximum de qualité et de sécurité grâce à la circulation informatique de données. Par exemple, présenter le Sumehr du médecin généraliste traitant (c’est-à-dire le résumé informatisé des points essentiels du dossier médical qu’il gère) comme simplement destiné aux urgentistes est totalement réducteur. Cela occulte à tort l’utilité de l’outil pour la collaboration à la fois entre les lignes de soins et à l’intérieur de chacune de celles-ci. Des spécialistes actuellement sous-informés L’absence de stratégie d’information des professionnels au sein des hôpitaux fait que de nombreux spécialistes ignorent totalement les avantages liés aux échanges rendus possibles par le Réseau Santé Bruxellois . Les efforts consentis par le Fédéral pour promouvoir l’informatisation des médecins généralistes (ceux-ci doivent apprendre à utiliser une série d’outils d’e-santé et sont encouragés à exporter des Sumehrs) demeureront vides de sens si les autorités ne s’emploient pas, dans le même temps, à sensibiliser au partage de données les médecins spécialistes qui exercent dans les hôpitaux, et pas seulement les directions. Rappelons que de nombreux examens médicaux sont inutilement répétés car leurs résultats (ou simplement leur existence) ne sont pas connus du prestataire qui reçoit le patient. Sous cet angle, le Réseau Santé Bruxellois permet assurément de prodiguer de meilleurs soins à un moindre coût pour la collectivité et les individus. Des initiatives qui doivent rester complémentaires Le GBO s’inquiète de voir se développer ici et là des systèmes de communication entre un hôpital particulier et les médecins généralistes de la région bruxelloise. Ceux-ci se voient proposer un login et un mot de passe pour avoir accès aux documents produits par l’hôpital qui concernent leurs patients. Si ce genre de dispositif peut constituer un outil complémentaire parfois intéressant, il doit rester secondaire par rapport à la mise en place complète du réseau télématique de santé bruxellois. Il faut que l’effort collectif de mise en connexion des données l’emporte sur des stratégies particulières et/ou commerciales. Les médecins généralistes francophones doivent pouvoir utiliser, partout et avant tout, ce qu’offre le hub (réseau) mis en place par l’association médicale qu’est Abrumet (l’asbl réunissant les hôpitaux et cercles de la capitale et gérant le Réseau Santé Bruxellois). Face à ces différents constats, le GBO demande instamment : au gouvernement fédéral, o de faire une promotion encore plus active du partage électronique des données médicales et de santé via le réseau santé bruxellois qui le soutient, afin que tous les acteurs (spécialistes, généralistes et patients) prennent conscience des avantages concrets de cette innovation ; o de mettre ce point à l’ordre du jour de la Conférence interministérielle afin de renforcer les efforts réalisés par les pouvoirs régionaux ; aux mutuelles, de poursuivre les efforts d’information de leurs affiliés ; aux hôpitaux bruxellois, de généraliser l’information de manière structurelle et de promouvoir l’utilisation du réseau parmi leurs médecins spécialistes. Contact presse : Dr Lawrence Cuvelier, Vice-président du GBO - GSM 0476 96 16 30 Retrouvez-nous sur Facebook Faire suivre à un ami "Les meilleurs soins, accessibles à tous, au meilleur endroit, par le prestataire le plus adéquat, au moment le plus opportun et au juste prix." Depuis 1965, le GBO défend avec fermeté cette vision de la médecine et défend le rôle indispensable du médecin généraliste dans l'organisation des soins de santé de notre pays. Le GBO n'aura de cesse de réclamer la revalorisation qui sont essentiellement des actes intellectuels. Le Groupement Belge des Omnipraticiens (GBO) est associé au Monde des Spécialistes (MoDeS) et ) l'Algemeen Syndicaat van Geneeskundigen (ASGB) au sein du Cartel. 21 novembre 2016-n GBO tous droits réservés. Ce mailing vous est envoyé de la part du Groupement Belge des Omnipraticiens, qui défend les intérêt des médecins généralistes et de la médecine générale. 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