La Réunion
face aux risques naturels
gouvernance locale et coopération régionale
Reunion Island
facing natural hazards
local governance and regional cooperation
18 - 19 septembre 2006
September 18th - 19th 2006
Résumés Abstracts
Résumés Abstracts
La Réunion face aux risques naturels :
gouvernance locale et
coopération régionale
Reunion Island facing natural hazards:
local governance
and regional cooperation
Séminaire Seminar
La Région Réunion et l’Université de La Réunion organisent un séminaire sur le thème
«La Réunion face aux risques naturels : gouvernance locale et coopération régionale»,
les 18 et 19 septembre 2006, à Saint-Denis de La Réunion.
The Regional Council of La Réunion and the University of La Réunion are organising
a seminar “Reunion island facing natural hazards: local governance and regional
cooperation », 18-19th September 2006, Saint-Denis, Reunion Island.
Le risque « Tsunami » et la mise en place du
Système d’Alerte aux Tsunami dans l’Océan
Indien (SATOI)
4 Le risque de tsunami à La Réunion
Emile OKAL, Northwestern University – Evanston, USA
6 Le tsunami du 26 décembre 2004 dans l’océan Indien
et ses conséquences
Hermann FRITZ, Georgia Institute of Technology, USA
8 Tsunami en contexte volcanique insulaire
L’exemple de l’arc des Petites Antilles : événements
récents et implications
Anne LEFRIANT, Institut de Physique du Globe de Paris
10 Genèse de tsunami par avalanches et effondrement
de anc dans les îles volcaniques : le cas de Stromboli,
Italie
Stefano TINTI, Université de Bologne, Italie
12 Aléas et tsunami liés à une éventuelle déstabilisation
du Piton de la Fournaise
Karim KELFOUN, Laboratoire Magmas et Volcans, CNRS -
Université de Clermont- Ferrand
14 Le Système d’Alerte et d’atténuation des effets des
Tsunamis dans l’Océan Indien (SATOI)
François SCHINDELE, Commissariat à l’Energie Atomique
16 Pan d’action post-tsunami du Ministère de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Jean-Paul MONTAGNER, Agence Nationale pour la Recherche
18 Pourquoi un système d’alerte tsunami est-il nécessaire
en Méditerranée et dans la partie Nord-Est Atlantique: les
plans ICG/NEAMTWS
Stefano TINTI, Université de Bologne, Italie
20 Le programme GEOSCOPE et le CNATOI
Geneviève ROULT, Institut de Physique du Globe de Paris
22 Apports de la télédétection spatiale à la connaissance
du Piton de la Fournaise
Valérie CAYOL, Laboratoire Magmas et Volcans, CNRS -
Université de Clermont- Ferrand
24 Le Paci c Tsunami Warning Center
François SCHINDELE, Commissariat à l’Energie Atomique
La Réunion : Laboratoire d’étude sur les
risques naturels, moyens d’intervention et
coopération régionale
Le risque cyclonique
26 La modélisation des cyclones tropicaux
Samuel WESTRELIN, Météo France, Cellule Recherche
Cyclones
28 La surveillance opérationnelle des cyclones tropicaux
dans le Sud-Ouest de l’océan Indien
Philippe CAROFF, Météo France, Responsable de la division
Cyclones
30 Les conséquences du cyclone Katrina sur les côtes du
golf du Mexique et les îles barrières
Hermann FRITZ, Georgia Institute of Technology, USA
Le risque mouvements de terrain
32 Aide à l’élaboration de scénarios de crise dans le
domaine des risques naturels - Ré exions générales et
exemples de développement potentiel
Jean-Louis NEDELLEC, Bureau de Recherches Géologiques et
Minières de La Réunion
34 Evaluation et cartographie de l’aléa mouvements de
terrain (MVTs)
Jean-Louis NEDELLEC, Bureau de Recherches Géologiques et
Minières de La Réunion
Le risque volcanique
36 Exemples de La Réunion et des Comores. Retour
d’expériences et programmes de recherches pour une
meilleure connaissance et gestion du risque volcanique
Nicolas VILLENEUVE, Université de La Réunion
38 Les avancées de la surveillance en volcanologie
Georges BOUDON, Institut de Physique du Globe de Paris
Les relations Scienti ques / Protection civile /
Politiques / Populations
40 Le volcan Stromboli (Italie): de la gestion de
la crise éruptive 2002-2003 à la naissance d’un système
opérationnel permanent de la protection civile sur l’ile
Mauro ROSI, Université de Pise, Italie
42 Expériences en matière d’information, de
sensibilisation et d’éducation des populations : le cas du
volcan Misti au sud Pérou
Anthony FINIZOLA, Université de La Réunion - Institut de
Physique du Globe de Paris
Le rôle régional de la Réunion en matière de
gestion de crise
44 Le réseau régional de protection civile
Lieutenant Colonel Patrick DELFORGE, Sécurité Civile –
Préfecture de La Réunion
Lors du tsunami du 26 décembre 2004, l’île de la Réunion
a souffert des dégâts excédant le million d’euros, mais se
limitant à la destruction d’embarcations de pêche ou de
plaisance et à des dommages aux infrastructures portuaires,
l’inondation verticale ne dépassant pas 2.5 m, et aucune
perte de vie humaine n’ayant été déplorée. Par contre, à
une distance épicentrale comparable, la côte somalienne a
subi des vagues de plus de 7 mètres, détruisant des dizaines
de villages et occasionnant 300 victimes. Ce contraste
souligne l’importance d’agents géophysiques subtils sur le
danger présenté par un tsunami lointain.
Dans ce contexte, nous donnons une évaluation du
risque posé par des tsunamis transocéaniques à la Réunion
sur la base de scénarios possibles ou probables dans les
décennies à venir. Sur le pourtour de l’Océan Indien, on
peut retenir trois zones principales capables d’engendrer
un mégaséisme approchant ou dépassant la magnitude 9 :
le Sud de Sumatra, le contact Andaman-Birmanie, et la zone
de subduction du Makran sur la côte pakistanaise. Les deux
premières zones sont généralement considérées comme
subissant un surcroît de contraintes dû aux dislocations
imparties en 2004 et 2005 à Sumatra (Nord), devenant
ainsi dangereusement «mûres» pour un séisme futur qui
pourrait atteindre la taille catastrophique des évènements
historiques de 1833 (sumatra Sud) et 1762 (Birmanie),
récemment identi és et estimés à des magnitudes M 9 par
des méthodes géologiques. La zone du Makran a, elle, subi
un très fort séisme (M = 8) en 1945, dont la faille est bordée,
à l’Est comme à l’Ouest par des segments comparables
ayant rompu en 1851 et 1765. Cette géométrie suggère
l’éventualité d’une rupture simultanée des trois segments,
le séisme résultant atteignant la magnitude 9, dans une
région qui semble subir unséisme majeur tous les 100 ans.
La simulation hydrodynamique du tsunami
transocéanique pour chacun de ces scénarios con rme
la directivité à la source de la vague, dans la direction
perpendiculaire à la faille sismique, ainsi que l’in uence
focalisatrice de certaines structures bathymétriques. Si le
tsunami d’Andaman-Birmanie subit une rapide atténuation
hors de la Baie du Bengale, la Réunion se trouve exposée
dans les deux autres cas de gure à des amplitudes
sensiblement supérieures à celles observées en 2004,
qui pourraient donner lieu localement à des inondations
verticales dépassant 5 m, mettant en péril vies humaines
et infrastructures.
L’expérience du tsunami de 2004 au Port de la Réunion
mais aussi à Toamasina (Madagascar) et Salalah (Oman)
a montré que les zones portuaires sont vulnérables à des
effets différés pouvant se produire jusqu’à six heures après
l’arrivée des vagues principales, au cours desquels des
navires de fort tonnage ont brisé leurs amarres et dérivé
de manière incontrôlable dans les eaux portuaires. Ces
phénomènes seraient dûs à la mise en résonance des ports
par des composantes à courtes périodes (typiquement 100
à 300 s) de l’onde de tsunami, dont l’arrivée tardive est,
en théorie, parfaitement prévisible. Il est donc impératif
d’étudier, pour chaque zone portuaire, les fréquences
d’oscillations propres des bassins, qui conditionnent les
délais d’arrivée des ondes les plus nocives et donc les
durées d’alerte pour un tsunami lointain.
Finalement, en l’absence d’une sismicité locale de
magnitude suf sante (M 6) à déclencher un tsunami
destructeur à l’échelle régionale, la Réunion est exposée
à un risque peuvent engendrer localement des vagues
gigantesques, qui avaient atteint 15 m en 1998 en Papouasie-
Nouvelle-Guinée.
Emile A. Okal
Department of Geological
Sciences
Northwestern University
Evanston, IL 60208, USA
[email protected]hwestern.edu
Le risque de tsunami à
La Réunion
Okal
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