S ÉMINAIRE DE PROBABILITÉS (S TRASBOURG ) D IDIER DACUNHA -C ASTELLE Principe de dualité pour des espaces de suites associés à une suite de variables aléatoires Séminaire de probabilités (Strasbourg), tome 4 (1970), p. 47-59. <http://www.numdam.org/item?id=SPS_1970__4__47_0> © Springer-Verlag, Berlin Heidelberg New York, 1970, tous droits réservés. L’accès aux archives du séminaire de probabilités (Strasbourg) (http://www-irma. u-strasbg.fr/irma/semproba/index.shtml), implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ MATHEMATIQUE AVANCEE INSTITUT DE RECHERCHE Laboratoire Associé au C.N.R.S. Rue René Descartes 1968-69 STRASBOURG - Séminaire de Probabilités - PRINCIPE DE DUALITÉ POUR DES ESPACES DE SUITES ASSOCIÉS À UNE SUITE DE VARIABLES ALÉATOIRES. Par D. DACUNHA-CASTELLE i Dans cet [2] , ~31~ ~ aussi exposé! nous et une note de dégagé gies méthode bien technique un principe de dualité, qui certains résultats de la théorie des pour terminer comment on dont est l’interprétation I. ESPACES DE TYPE Soit peut appliquer naturelle, ce du point de vue a F , v.a. Nous sys- Schwartz peut-être au cas a des analo- indiquons des espaces d’Or1icz probabiliste. P) un espace probabilisé, (v.a.) réelles et soit p.s. de l’écart habituel de la convergence en P . Soit X = de (utilisée (L) . des classes de variables aléatoires quelconque utilisé pour connue martingales. résultat a aléatoires). dans l’étude des séries à coefficients de cette avec une (4~ (voir de Schwartz [1] . Kwanpien Kwanpien traiter des applications radonifiantes tématiquement exposé un reprenons réelles et b = (bn)nEN une l’espace finies, une munies suite suite de nombres réels. - 48 - DEFINITION. k Lx soient bornées l’espace est des suites probabilité, en telles que les qui ce v.a. E Xn traduit par se k pour tout > e Remarquons que si les bX converge Soit avec une B métrisable B et tel que cela sup k P~~ L équivaut 0b~ Xn~ ~ ~ e . à dire que p.s. espace de suites réelles un complet. x) (i.e. un sous-espace de plus fine que celle de On sait distance une ~x~ S M indépendantes, topologie d’e,v,t, être définie par d8(0 , sont X~ k E 0 , il existe qu’alors la structure uniforme de invariante par dB Supposons B peut et telle que translation, si LAMME 1. (au Supposons que tout M > 0 , il existe r > ’ ensembliste) . Pour tout s > 0 et tel que k k pour tout 0 sens b E B tel que 0 ~ ~ d8(0 , b) ~ r . DEMONSTRATION. La suite des définies par de Banach-Steinhaus = k applications linéaires b Xn , simplement bornée, continues E (C5~ , est p. 86) elle est équicontinue Jk et en de B d’après 0 . dans L(Q) le théorème 49 - - DEFINITION. Un et s’il existe métrisable, et complet B telle que LX (au = une suite type (L) . suite X = Une suite (Xn) deux a de de e.v.t. sera = v.a. voa. s’il est indépendantes ensembliste). sens C B ~ de X (L). II. THEOREME DE DUALITE POUR LES ESPACES DE TYPE Soient (L) de suites réelles est dit de type B e.v.t. suites ; supposons B que soit du dite de type (B,C) s’il existe définies sur un espace 0 , indépendantes, une telle que 2) la suite X appartient à n (w)) U)-p.s.. Le C [4] . théorème de dualité suivant est dû à Schvartz THEOREME. Si alors a B est de C et type sont de type (L~ ~ vue est de a type (B, C), (C, B) . Le théorème résulte du théorème de si suivant, plus intéressant du point probabiliste. THEOREME. Soient métrique complet de v.a. telle que à C . (non C un espace de type et soit GY nécessairement B c LX , une (L) B suite de type indépendantes) Alors la suite , un (C ~ B). définie (an e.v.t. Soit sur un de suites X espace appartient une suite (Q , F , P), w-p.s. 50 - - DEMONSTRATION. (i~’ , F’ , P’) Nous choisissons pendantes Soit Q’ sur telle que ~ ~ donné , e C et une suite M > 0 ; choisissons et soit r > 0 comme indé- v.a. E B , (an et que = de Z cu’-p.s.. dans le 2 lemme 1 Ar = ~ M’ : . Choisissons ensuite le scalaire B > 0 X dH(0 ~ a Z(w’ ) ) s r ~ S (cu ! tu’ ) Si 03C9’ E Ar , d’après = on ait 1 - e . Posons alors supt ak Zk (w’ ) le lemme 1 , tel que si nous Î . avons B et donc (P X P’) { (03C9 , 03C9’) : S(03C9 , 03C9’) ~ M 03BB,03C9’ ~ Ar} ~ 1 -2 . K03C9 = { 03C9’ : Soit N On voit, en = ~cu : réappliquant S (w , w’ ) > M 03BB } U P’ ( w ) z 2s ~ le théorème de ~2~ 1 Fubini, Ac . que . k Si si w 4 N , on a P’ r.: sup P’{l U)’ l1 sup k E 1 (cyn (w) ) Z~ > 1 x~w» X n n M 1 . _ 1 - > > 0 ° . - étant Mais la suite propriété 51 - indépendante, on a (C ) pour toute suite la suivante k supk | 03A3 e Z(w’)| ~ } = 0 1 P’ £ cu’ : Ainsi si E tu 1 - à 1~ où e appartient à (an la suite 2~ t est arbitraire, la suite 1 . LZ = (a C . Mais comme appartient C . Le théorème est établi. III. ETUDE D’UNE CLASSE D’ESPACES DE TYPE a) Le pendantes alors L - ...) , qui (~~. hilbertien. cas Si l’on prend pour (1, 1, 1, ou ~1 ~ l2 . est de Z une suite de v,a, de Bernouilli indé- Prenons et pour (C , type a Z car est la suite a bornée. Le théorème donne : PROPOSITION. Si (X ) est une suite de v,a, ~ toute suite bornée la suite (Xn(c~~~ la suite E appartient Prenons maintenant que type E 03B12n p.s. B = C ~ . La suite 03B1Z(03C9’) (C , B) . sur (~ , telle que pour F , k Le théorème donne : bn Xn à est bornée en probabilité, alors J~ . = ~2 , et pour a appartient p.s. à une suite telle a n B , donc a est de 52 - - PROPOSITION. (X1~ (a X(w)) ayant la même signification que ci-dessus, la suite appartient Cette p.s. proposition à l2 , est en fait une version de Sazonov-Minlos. On aurait pu y r (x ) des suites norme(x)I = telles que IE sup (03B1n) ~ l2 . si remplacer E B = ~2 converge x probabiliste du théorème de Banach l’espace par (non absolument) la avec " 1 n b) Les espaces associés aux suites de v,ao indépendantes, équidistribuées. DEFINITION. Un espace de v.a. est dit de B K type s’il existe indépendantes, équidistribuées, symétriques, une telles que et définitions suivants tirés de Rappelions les résultats suite X B = = (X ) LX . [6] . DEFINITIONS. f Deux fonctions tiplicativement équivalentes et g , (ce R - {0} ~ R+ - (0) que l’on note g) , f ~ sont dites mul- s’il existe des constantes telles que : 0 Dans la suite, b~ f(a1 x) g(a2 x) b2 f(a2 x) nous ; x > 0 . étudierons les classes de fonctions suivantes m Classe: f E (q) f(x) = fonction croissante ; si 1 pour ,x~ - 1 . f(o~ - 0 ; et - Classe (o) : Classe K(2 (o) f E p): , f E si (q) £ E (q) 53 - et f ~ fonction convexe. et fonction croissante , (avec x0 = 1 ) . fonction décroissante x Classe Enfin f E 0~ : si ~2 noterons lf nous f E (q) l’espace et s’il existe des suites k tel que f ( 2x? s k f(x) . £-sommables, c’est-à-dire ce telles que 03A3 f(c n) . 0 THEOREME A. Si (q) n A2 £ E i) J&#x26;-. est un espace vectoriel Si ( n~ e : E f ne ;~ des suites nulles à d e ) . (comme E.V.T.) . partir d’un certain rang, est dans ££ . est un d(0 , c) = inf ~ m iii) d , l’espace dense la distance métrique complet, c pouvant être définie par ii) alors un E.V.T.L.C. si et seulement si (dit d’Orlicz) espace de Banach muni de la f E (o) ; c’est alors norme c o n e THEOREME B. Pour que B =~f avec f E B soit K(2 , 0) . un espace de type K il faut et il suffit que 54 - - Si F est une loi de ou X (Xn) = probabilité symétrique est une suite de v.a. notera on indépendantes l’espace Lp de loi F . THEOREME C. f E K(2 ~ 0) ~ Si il existe F telle que ~f et que ~ x2J , Le calcul élémentaire type (B ~ C), +J 0 qui suit vise à B lorsque sont de C et calculer dF(u) 1/x . explicitement les suites K . type THE OREME. Pour que a E ex soit de type K(2 ~ 0) ~f~g ; (f à g) (x) _ - 1 [f(x) + est donnée par g(x) 4 qu’il existe une il faut et il suffit que (~f : ~g) suite + J1 (Z ) 1~c f(cx) dG(x) ~ g(cx) dF(x) ] telle que . ’ Remarques. 1) Si ~ _ ~2 ~ 2) On peut 9 f(x) = pour tout on a remplacer dans la 1 , pour x ~ 1 et formule J f(x) ‘-_ 1~ Mx 12 f , m par j 0 pour M ~ car convenable. de - 3) Si les lois un (voir général en F Banach, il n’en sont des espaces de lf et lg même 55 - ont des G et loin). exemple plus espérances est pas de Si cependant finies alors est espace de Banach. 4) Il n’est pas évident à 5) Parmi les fonctions de priori f ~ que K(2 t 0) un ordre de croissance du type la puissance étant inférieure à on g ~ f . trouve les fonctions ayant puissance-logarithmes itérés 2 . DEMONSTRATION. (Xn) Soit f(x) ~ x~2 S g(x) x2 f 2 f(x) = x2 01/x0u2dFu2(u)+ = u de loi F , co dF(u) +~ 1/x dF(u) et g ~ dG(u) telle que lX = lF = lf; dF(u) et g K(2 , 0) lg G avec avec dG(u) . 1 1 On ne restreint pas la Les calculs en f et En que en supposant de plus qui suivent visent simplement à g (0) appliquant (0) a (1 ) trouver une pour caractériser les suites de type systématiquement On notera généralité le 2°) du théorème de manière à la condition est de le théorème des deux séries + (2) dG(u) J" 0 dF(u»O 0 condition (f , g) . procéder par symétrique On utilisera équivalences. (f , g) . type (g que est à valeurs ~ 0) on voit .. 00 (1 ) (2) ~ 2 j*0 n 1/a n . g(an u) dF(u) °° . 56 - - ce Comme j* dF(x) = ~ (2) + EJ (1) ~ x) dF(x) ~ m ,~0 Ju=0 (u~ S1 Pour (1 x~ a u2~ dF(x) dG(u) n x=0 , on a :: f 1 f 1/a x2 a2 u2 dF(x) ~3~ u=0 x~ dF(x) . x=0 0 00 (1~ Donc + (2) => E n=1 f(cxn) ~~a Posant = (3’~ m u2 e on a 1 + f 1~a u2 a2 + a2 (4~ ’ cp(c,) et 1 1~a ’ u x 2 a 2 u 2 Ju=1 (5) +~1 dF(x) x=0 oo _ _ ~~ dF(x) x=1 1/03B1u 1 a2 x2 u2 = - ~ 1 X2 1 ~P~a~ . 0 Enfin (?) J* 1 dF(u) dG(x) = f0 1/~ ~ a m (5) + (6)~(8): . E n=1 9(an) ~ , dF(x) G(2014L-) ax + f 1~a G~ 1 ~ dF’~x~ 1 ax . 57 - - Tenant compte de (l) de voir que (8) (2~ a (3’) + (9) et regroupant (8) + + (9) dF(x) ~ il est aisé avec . 1 n En remarquant enfin que dans symétriques (5~ ! (6) , (~~ obtient la forme cherchée de on Prenant pour (1) (5) , (6~ ~ (~) ~ Zn + des variables (2) de f et f ~ g . Bernouilli~ g jouent des rôles Si maintenant f(x) = x2. on a : a E E n a ~ n 9(«n) oo , Exemple : f(x~ - xp , ! Si p~ g(x) dG(x) = (1 ~ -=- ) dx (1 A _~. ) x dx . x~q (f A g) P = q alors ; x (f A g) q x~ = +log ~) . x Remarque : Si a un f(x~ ~ xp , moment d’ordre x ... p on a fini, ce f ~ x~ qui explique si et seulement si la loi en particulier F le résultat pour - 58 - Remarque finale : Nous n’avons pas donné ici radonifiantes [3] Par des de techniques élémentaires, inverses K(2 , 0) au sens de et dans K*(2 , Young ainsi tous les espaces sance J~p U en termes d’applications résultats. ces suites radonifiantes de fonctions de l’interprétation où ~g 0) ; K*(2 , de celles de ~f logarithmes itérés. associés à on peut caractériser toutes les f et 0) g sont des classes de étant la classe des fonctions K(2 , 0) .En particulier une fonction f on de croissance obtient puis- - 59 - BIBLIOGRAPHIE. [1] KWANPIEN Notes n° [2] SCHWARTZ [3] SCHWARTZ SCHWARTZ aux [6] SCHAEFFER BRETAGNOLLE et nov. 1968 , p. 1, 3 janv. 1968, p. 25, 18 déc. 1967, p. A - T. 266, A - T. 265, 7-9 . 832-834. Séminaire de Calcul des Probabilités Paris 267, 698-700. C.R. Acad. Sc. Paris - Série orale) [5] C.R. Acad. Sc. Paris - Série A - T. Note aux C.R. Acad. Sc. Paris - Série n° [4] 19 , 4 Note n° aux (communication 12/68. Espaces vectoriels topologiques - New-York , Mc Millan 1967. Notes C.R. Acad. Sc. Paris - T. 265 - Oct. 1967. aux DACUNHA-CASTELLE [7] BRETAGNOLLE et DACUNHA-CASTELLE Annales de l’Ecole Nationale Supérieure (à paraître).