Mini-Mémoire DD01
Agathe MERTZ GSU04
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http://ceebios.com), au travers d’une approche « Top-Down » (Approche descendante), où il s’agit
de s’inspirer de ce qu’on observe dans la Nature afin de repenser nos technologies.
Par exemple, les falaises de calcaire sont formées de Carbonate de Calcium (CaCO3),
substance issue de CO2. Cela a alors inspiré une technique permettant de limiter les importants
rejets de CO2 du secteur de l’industrie ; il s’agit de capter le CO2 des centrales à combustibles
fossiles et des installations industrielles et de le transformer en ciment de CaCO3, comme les
falaises ; cela constituerait alors un nouveau matériau de construction [A]. Le Groupe
Intergouvernemental d'Experts sur l'évolution du Climat (GIEC) estime que 30 % à 40 % des
émissions de CO2 de l'industrie pourraient être évitées dans l'atmosphère en quelques
décennies. Bien que la mise en place d’un tel dispositif n’ait pas encore pu voir le jour en France [7],
cette technologie montre que l’observation de la Nature permet de mettre en place des nouveaux
moyens pour répondre à nos enjeux majeurs actuels, à grande échelle.
On peut également noter l’exemple du Shinkansen, ce train à grande vitesse dont les performances
ont été améliorées par la forme des motrices inspirée du bec du Martin-Pêcheur. C’est donc la
Nature qui permet d’améliorer un objet existant. C’est l’approche qui est privilégiée par la
deuxième intervention choisie, celle de Guillian GRAVES [B].
Dans cette intervention, Guillian GRAVES privilégie une approche « Bottom-up » (Approche
ascendante), qui consiste à « Faire émerger des théories de la pratique ». Aussi, il reprend des
objets de notre quotidien et questionne leurs impacts environnementaux (consommation d’énergie,
d’eau, rejet de CO2) qui, lors de leur usage, sont non négligeables à l’échelle de leur fréquence
importante d’utilisation. Il interroge alors les différents postes de dépense environnementaux de ces
objets, à l’instar de la bouilloire électrique. L’objet est d’en développer une « éco-conception ».
On constate alors que la partie « usage » de cette bouilloire consomme 80% de l’énergie sur la
durée totale du Cycle de Vie de cet appareil (de la fabrication jusqu’à la fin de vie). Le principe est
donc de s’interroger sur les éléments dépensiers lors de l’usage. Chaque point est ensuite étudié du
point de vue des concepts bio-inspirés de la Nature, à partir d’espèces, principes, fonctions,
mécanismes du vivant. Ainsi, la bouilloire nécessiterait d’optimiser sa chauffe, ainsi que de contrôler
sa température et son niveau d’eau, tout en assurant sa bonne isolation thermique et mécanique.
Ce sont les termitières –présentant un système de chauffe optimisé–, le nautile –capable de
contrôler le niveau d’eau–, ou encore l’ours polaire et le toucan –présentant des techniques
d’isolation thermique et mécanique– qui ont été sélectionnées, aboutissant alors à un nouvel
appareil « éco-conçu », la « bouilloire Nautile ».
Tension :
Ainsi, le biomimétisme permet des améliorations technologiques considérables grâce la
« simple » observation de la Nature. Toutefois, on peut se questionner sur notre possibilité de
trouver en si peu de temps (à notre échelle de temps) les subtilités et évolutions que la Nature a
mis 3,8 Milliards d’années à mettre en place ; et on peut aussi se demander si, devant les enjeux
actuels, on peut raisonnablement se permettre de passer quatre années à améliorer un petit objet,
alors que d’autres éléments sont beaucoup plus impactants.
Cependant, l’encouragement de la recherche –comme sur le biomimétisme– conduit à des
progrès potentiels et permet des découvertes par sérendipité, d’une façon se rapprochant de
l’innovation frugale [2], qui consiste à « Parvenir à faire plus avec moins », à partir d’une
découverte apparue à l’issue d’un concours de circonstances. Aussi, les innovations technologiques
actuelles permettent de produire et utiliser l’énergie de façon plus efficace et sur des domaines
variés, tels les objets du quotidien mais aussi les moyens de transport (Shinkansen). Toutefois, elles
requièrent elles-mêmes de l’énergie et des matières premières disponibles en quantités limitées.
De plus, l’exemple de Guillian GRAVES d’objet « éco-conçu » (comme la bouilloire) est
ingénieux mais s’avère aussi sophistiqué par rapport à ce à quoi il représente : en effet, l’aspect