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Diaspora / Galut 
 
Le mot grec diaspora signifie dispersion ou éparpillement. De nos jours, il est 
utilisé pour parler de personnes de toutes nationalités qui habitent en dehors de 
leur pays. Toutefois, à l’origine le mot était uniquement utilisé pour parler des 
Juifs qui habitaient en dehors de la Terre Sainte. Le terme hébreux Galut (exil) a 
aussi souvent été utilisé. C’est seulement au XXe siècle qu’un équivalent en 
hébreux au terme de diaspora a été créé : Tfutzot. 
 
En examinant l’histoire des Juifs et du Judaïsme, on ne peut pas passer à côté du 
fait que les Juifs s’établirent dans différentes parties du monde et vécurent 
longtemps en dehors de la Terre Sainte. 
C’est surprenant, mais pendant plus de 2.000 ans les Juifs ont continué à se 
considérer comme un seul peuple, et étaient considérés de même par les autres, 
bien qu’il n’y ait pas eu d’Etat juif pendant toute cette période. 
 
L’Histoire des Juifs est caractérisée par l’exil de leur patrie. Dans la Bible, on 
peut trouver l’importante (mais jusqu’à aujourd’hui non documentée) 
description de l’exode des Israélites d’Egypte (Moïse 2-5), qui est commémorée 
par Pessach. 
 
Le premier exil historiquement documenté du peuple juif est l’exil à Babylone 
(586-538 av. JC). Il advint après la capture du Royaume de Juda en 586 av. JC 
et l’incendie subséquent du Temple juif de Jérusalem (le « Premier Temple »). 
Alors que la majorité de la population juive reste sur place à cette époque, de 
nombreux rabbins, des servants à la cour et la classe aisée urbaine furent 
déplacés à Babylone. Sur place, ils développèrent une théologie d’après laquelle 
Dieu n’était pas seulement présent dans le Temple de Jérusalem, mais aussi en 
exil. Cette étape marque la transition du culte d’un dieu parmi les autres 
(hénothéisme) vers la croyance de l’existence d’un seul et unique Dieu 
(monothéisme). La chute du Royaume de Juda n’était pas attribué à une 
quelconque faiblesse de Dieu, mais à l’échec du peuple juif à suivre ses 
commandements. Les coutumes qui prirent de l’importance pendant cette 
période d’exil sont celles qui pouvaient être observées et pratiquées loin du 
Temple et de la patrie juive. Elles incluaient en particulier le Sabbat et la 
circoncision – qui continuent tous deux d’être des éléments centraux dans toutes 
les branches de la foi juive. 
 
Suite à la victoire des Perses sur les Babyloniens en 539 av. JC, les Juifs furent 
autorisés à retourner en Terre Promise. Afin d’obtenir le statut de minorité sous 
les Perses, les Juifs furent obligés de mettre par écrit leurs commandements et 
leurs traditions. Aujourd’hui cet épisode est considéré comme l’une des 
motivations clés ayant entraîné l’écriture de la Torah. Ce livre fut écrit en se