la rdc au centre des enjeux geostrategiques

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LA RDC OTAGE DES ENJEUX GEOSTRATEGIQUES
1.
Préambule.
Confrontés au besoin sécuritaire au sortir de la seconde guerre mondiale, la plupart des Etats se sont
lancés dans la logique de la construction des systèmes de sécurité, basés uniquement sur le
renforcement de leurs capacités militaires. Considérant la notion de sécurité comme étant une réalité
beaucoup plus complexe, pour ne se limiter qu’à la seule composante militaire, certains spécialistes à
l’instar de Buzan, Richard Ullman, et Tuchman Mathew, respectivement en UK et aux USA , vont se
positionner en faveur de l’élargissement de la notion de sécurité à d’autres domaines.
Ainsi, en 1983, Buzan, politologue et polémologue britannique, dans un ouvrage intitulé : « People, State
and Fear : An agenda for international security studies in de Post-Cold War Era », évoquera la nécessité d’appliquer le
concept de sécurité à d’autres domaines tels que le politique, l’économique, le sociétal et l’environnement. Dans la
pensée de Barry Buzan :
 le secteur politique englobe tout ce qui a trait à « la stabilité organisationnelle des Etats,
des systèmes de gouvernement et les idéologies qui leur donnent la légitimité »
 Le secteur économique renvoie à « l’accès aux ressources, aux finances et aux marchés,
nécessaires pour soutenir des niveaux acceptables de bien-être et de puissance étatique. »
 Par secteur sociétal, Buzan entend la « durabilité à l’intérieur de conditions acceptables
pour leur évolution, de modes traditionnels de langue, de culture et d’identité religieuse
et nationale, et de coutumes ».
 En ce qui concerne le secteur environnemental, l’auteur entend par là, tout ce qui concerne « le
maintien de la biosphère locale et planétaire comme le système de soutien essentiel dont
dépendent toutes les autres entreprises humaines ».
Toujours selon Buzan, on ne peut parler de la sécurité sans lui associer 3 réalités que sont : l’Etat,
l’individu et le système international. Le lien entre les trois, selon lui, est que la sécurité de
l’individu et du système international dépend de celle des Etats. Si dans la suite de son raisonnement,
il soutient que la force et la faiblesse des Etats dépendent de leur niveau de stabilité institutionnelle et
de leur cohésion sociopolitique interne, c’est parce que l’intégration humaine est perçue comme
préalable à la recherche de la sécurité car, la cohésion sociopolitique au sein d’un Etat dépend du
degré de sécurité et de bien-être du citoyen. Dans ce cas, la sécurité des Etats et celle du système
international dépendent aussi des individus (dont les autorités politiques), puisque ce sont eux, qui
peuvent le déstabiliser à travers l’organisation des mouvements de contestations, des rébellions et
autres actes subversifs ou terroristes.
Et l’analyse de ce raisonnement ressort l’idée de l’existence des liens d’interdépendance entre
l’individu (responsable politique ou citoyen), l’Etat et le système international. D’où sa thèse : « la
création d’Etats plus forts (stables) est une condition nécessaire, à la fois pour la sécurité
nationale, pour la sécurité individuelle et pour la sécurité internationale 1»
Les relations internationales présentent actuellement 4 axes stratégiques :
 la crise économique mondiale et la recherche de nouveaux pôles d’expansion économique ;
1 Buzan, « redefining security », International security, 8-01-1983, pp129-153)
1



les rivalités grandissantes entre les Grandes puissances occidentales et les puissances
émergentes : BRIC ou BASIC (Brésil, Russie, Inde, ;Chine , Afrique du Sud) ;
les guerres civiles qui deviennent régionales comme au Pakistan, dans le Sahel, dans la corne
de l’Afrique et dans la région des Grands-Lacs africains ;
les menaces terroristes, en ce compris les menaces nucléaires.
Les arguments selon lesquels la RDC devient une « zone névralgique » qui se trouve au centre des
enjeux géostratégiques et géopolitiques considérables, grâce à ses innombrables ressources naturelles
et énergétiques susceptibles de soutenir à la fois les économies des « Grandes puissances » et celles
du « terrorisme international », trouvent tout-à-fait leur fondement. En d’autres termes, le monde
entier cherche à accéder aux richesses et ressources naturelles congolaises, cela ne semble pas
étonnant que les pays émergents comme la Chine et des mouvements tels qu’Al-Qaeda ou
Hezbollah trouvent également en RDC, un terreau fertile pouvant leur servir d’un fond de commerce
rentable, car exploitable à moindre coût du fait :
 de l’accès facile à ses ressources naturelles facilement exploitables ;
 des nouveaux gisements de pétrole découverts au Nord-Est, dans une zone comprise entre
la RDC, l’Ouganda et le Soudan.
 de la porosité de ses frontières ;
 de l’absence de l’Etat (et surtout de l’autorité de l’Etat) en tant que principal acteur
régulateur de l’ordre social, politique, économique et sécuritaire.
2.
Les raisons de la percée de la Chine et de la menace islamique en RDC.
En effet, par son immensité, par sa situation géographique comme carrefour des différentes régions
d’Afrique subsaharienne, et en l'absence de tout contrôle étatique efficace, la RDC est à la fois une
passerelle et un sanctuaire pouvant offrir aux groupes mafieux et terroristes des facilités logistiques
étendues: Commerce illicite des matières premières, carrefour d’intérêts économiques et énergétiques
des pays de tous bords Afrique-Europe-Amérique-Asie, trafic de drogue; la traite des humains, zone
potentielle de ravitaillement pour les organisations maffieuses et terroristes, espace d'acheminement
de combattants, de fonds et d'armes vers différents théâtres de conflits, etc…
Le constat qui s’est dégagé c’est que la RDC reste encore le foyer de nombreux conflits qui fragilisent
sérieusement la région d’Afrique Centrale et dont les conséquences pourraient engendrer l’insécurité
sur le plan international. Les causes de ces conflits sont multiples et multiformes : fragilité du système
politique: sources de contestations, d’instabilité et d’insécurité ; pauvreté accrue et endémique,
criminalité transfrontalière par des groupes armés, mauvaise gouvernance, absence des structures
d’Etat et d’autorité de l’Etat (armée, police, justice…), mauvaise répartition des rechisses, disparités
sociales : sources d’antagonismes et tensions ethniques, mauvais règlement de litiges fonciers ou
territoriaux, convoitises des ressources naturelles par les pays voisins de la sous-région et par
certaines puissances émergentes, mouvements rebelles ou autres mouvements terroristes…
L'extension des connexions d’Al-Qaeda (El-Shabab, du Hezbollah libano-iranien présente le danger
de transformer rapidement la RDC en sanctuaire rêvé d'une violence terroriste accrue. D'autant plus
que ce pays est marqué par un cocktail de facteurs qui alimentent une conflictualité "à fleur de peau":
 fragilité du système démocratique,
 faiblesse et/ou effondrement des institutions étatiques,
 instrumentalisation des différences identitaires,
2

lutte pour le contrôle des ressources naturelles et énergétiques, ainsi que la criminalisation des
circuits économiques et financiers couplée avec la paupérisation accrue des populations.
Bref, la RDC apparaît aujourd’hui comme le berceau de l’insécurité, l’îlot de beaucoup de fléaux du monde et le
terreau de beaucoup de problèmes.
De l’autre côté, nous assistons à une montée en puissance de la Chine face aux USA. La Chine a mis
à profit la sortie de la crise économique pour accélérer son émergence sur le plan international,
notamment sur le continent africain. Le choix de l’Afrique, et surtout de la RDC, n’est point fortuit
car le continent a toujours représenté une pièce maitresse dans le rayonnement de la Chine. Elle est
devenue en 2009 le plus grand exportateur mondial et le premier marché mondial pour l’automobile.
Le PIB chinois aurait dépassé celui du Japon en 2009, faisant passer la Chine au rang de 2ème
puissance économique mondiale dès 2010, année où elle devrait se situer vraisemblablement au
2ème rang des dépenses militaires mondiales, en valeur absolue, quoi que loin derrière les USA.
(Francis Heisbourg, conseiller spécial de la Fondation pour la recherche stratégique de Paris, in Le Monde, Hors série,
Bilan – Géostratégie : Les nouveaux rapports de forces planétaires, Edition 2010, Mars 2010, pp.20-21).
3.
L’inquiétante expansion chinoise en RDC.
Zone conflictuelle, au carrefour de deux océans : Atlantique (caractérisant les puissances du monde
Occidental que sont les USA et l'Europe de l'Ouest) et Indien (caractérisant les puissances
émergentes du monde Oriental et la pléthore des pays émergents qui le composent: Chine, Inde,
Pakistan, Corée du Sud, Corée du Nord, Iran, Pays de la Ligue Arabe…), la région d'Afrique des
Grands Lacs, singulièrement la RDC devient une zone géopolitique de première importance.
L’avenir des relations sino-américaines pourrait connaître un tournant décisif en Afrique, à la
lumière de cette analyse de Drew Thompson: « les Etats-Unis pourraient voir en la Chine un concurrent et
s’intéresser de plus en plus au développement progressif des sphères d’influence chinoises. Dans le même temps, la Chine pourrait
interpréter les efforts américains pour promouvoir la stabilité et la démocratie en Afrique comme des entraves à l’accès aux
matières premières et une volonté de freiner son prétendu développement pacifique ».
Avec la percée de la Chine en Afrique, la RDC est redevenue un terrain de compétition entre
des puissances aux intérêts divergents et antinomiques. Intentionnellement ou non, de
nombreux analystes avisés s'attendent à ce que l'Afrique - en particulier les États le long de sa riche
côte ouest de pétrole et ceux de l’Afrique Centrale - deviennent de plus en plus un théâtre d'une
compétition stratégique entre les Etats-Unis et la Chine, son seul et réel concurrent sur la scène
mondiale ; étant donné que les deux pays cherchent à étendre leur influence et l'accès sécurisé aux
ressources naturelles dont on dit être épuisables. D’autant qu’avec l’expansionnisme chinois, sans limite ni
foi, sous la fausse bannière d’une « (fallacieuse) diplomatie pacifique comme paravent d’un
« agenda (militaire) caché », pourrait à terme engendrer d’énormes déséquilibres géostratégiques
et sécuritaires préjudiciables au finish à la RDC. Il y a effectivement pour nous, observateurs avisés
de l’évolution des relations internationales, d’énormes craintes évidentes que la RDC, après avoir été
le terrain de la confrontation Est-Ouest dans la Guerre Froide, devienne le nouveau théâtre de
confrontation de la guerre stratégique que se livrent le monde Occidental et la Chine ou encore la
confrontation entre les Etats Unis d’Amérique et les pays prônant le fondamentalisme musulman.
Les élections à venir présentent tous les enjeux latents de consacrer cette confrontation.
D’autre part et au regard des éléments sus-évoqués, il y a d’énormes risques de voir la RDC être
transformée en terrain d’activités des groupes terroristes fondamentalistes musulmans dont les USA
et certains pays du monde occidental seront sans doute les cibles privilégiées.
3
C’est notamment au regard de ces deux enjeux, si pas dangers géostratégiques qui guettent la RDC, à
savoir :
 La face (militaire) cachée de l’expansionnisme Chinois en Afrique : cas des contrats
chinois en RDC et ;
 L’inquiétante percée du fondamentalisme musulman en Afrique et en RDC,
que nous consacrerons nos 2 prochaines analyses afin d’en éclairer davantage l’opinion publique en
cette année électorale. Pour cette analyse, nous allons nous limiter à planter le décor de nos futures
interventions, en proposant quelques éléments qui appellent à une lecture éclairée de
l’expansionnisme chinois en Afrique en général et en RDC en singulier.
Il s’agira par exemple de démontrer comment Pékin s’implique de façon croissante sur la scène
sécuritaire africaine et comme ami des dirigeants politiquemeent et diplomatiquement peu
fréquentables : Mugabe au Zimbabwe, Omar el-Beshir au Soudan, Laurent Gbagbo en Côte
d’Ivoire : la Chine a été l'un des rares pays aujourd'hui à féliciter Omar el-Béchir pour sa
réélection à la présidence du Soudan et à soutenir jusqu’à ce jour le président ivoirien sortant
Gbagbo ; la dictature birmane en Asie du Sud-Est, en Corée du Nord… L’augmentation des
livraisons et ventes d’armes par la Chine aux dirigeants des pays peu respectueux des droits de
l’Homme ne sont pas étrangères à cette diplomatie pacifique de façade dans laquelle la République
Populaire de Chine semble aveugler les dirigeants africains. Des antécédents devant inviter nos
compatriotes à une double vigilance, lorsqu’il faudra les extrapoler dans le cas RD Congolais dans le
cadre des contrats et autres accords de coopération qui lient ces 2 Etats.
Personnellement, nous sommes de ceux qui remettent en cause, avec force, ce win-win car en
l’absence d’apport massif de moyens de production, ce partenariat dit « stratégique » permet à la
Chine de s’enrichir en transformant, donc en produisant la valeur ajoutée au bénéfice exclusif des
Chinois, des ressources achetées en RDC. Certains spécialistes n’ont pas hésité d’utiliser les termes
de « pillage néocolonialisme », « plus prédateur que les Blancs ». Thabo Mbeki, ex-président de
la RSA, dénonçait en ces termes l’«agenda caché» de la Chine, accusée de vouloir satelliser le
continent. Pour bon nombre d’analystes, les avantages concrets de la présence chinoise, notamment
le rééquilibrage des relations avec l’Occident, surpassent toutefois son coût. Le Comité pour
l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde estime quant à lui que l’exploitation des ressources
naturelles congolaises apporte aux entreprises chinoises, des profits démesurés tandis que les recettes
correspondantes pour l’Etat sont dérisoires : seulement 6% du budget. « La population
congolaise qui vit dans l’extrême pauvreté n’en profite absolument pas ».
Par ailleurs, il nous semble important de rappeler ici les craintes exprimées à l’époque ouvertement
en ses termes par l’Administration BUSH dans le document portant sur la stratégie de sécurité
nationale publié en 2006: « les chinois développent le commerce, mais agissent comme s’ils pouvaient en quelque sorte
verrouiller l’approvisionnement énergétique de par le monde ou chercher à diriger les marchés plutôt qu’à les ouvrir, comme s’ils
pouvaient appliquer un mercantilisme d’une époque discréditée et soutenir des pays riches en ressources naturelles sans tenir compte
des écarts de conduite de ces régimes en matière de politique intérieure ou de leur mauvaise conduite à l’étranger ». Cette
critique met en relief l'émergence de la Chine comme un acteur déterminant sur la scène économique
mondiale, avec sa demande apparemment inépuisable de matières premières. Elle souligne également
selon notre observation, le défi de taille pour les USA et les pays occidentaux qui comptent
également sur l'Afrique, notamment la RDC, pour les approvisionner dans beaucoup de ces
secteurs.
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A coté de ses griefs d’ordre économique, Washington dans sa lutte contre le terrorisme pourrait
vite se retrouver en conflit ouvert avec Pékin, plus précisément dans la partie Nord- Est de la
RDC. En effet, l’appui diplomatique apporté par Pékin à certains régimes en délicatesse avec la
communauté internationale favorise le développement de zones de non droit propices à l’installation
de groupes terroristes. Le Soudan qui s’est singularisé de par le passé comme un sanctuaire de
terroristes musulmans est souvent accusé d’abriter des combattants d’origine islamique (Afghans,
Malais, Saoudiens etc.…). La proximité géographique du Soudan et de la RDC et le soutien
massif de la Chine à l’effort de reconstruction de la RDC suivant le plan des « Cinq chantiers de
Kabila » et l’intensification de la coopération militaire bilatérale entre la RDC et la République
Populaire de Chine (RPC) sont tout autant des arguments qui prouvent à suffisance de la volonté de
la RPC de faire de la RDC « sa zone de chasse gardée ». D’ailleurs, ces dernières années, les
capacités militaires chinoises ont également connu une progression fulgurante en Afrique.
La nomination de Mr Pierre LUMBI OKONGO, ancien Ministre des infrastructures, l’Homme
qui a négocié « les fameux contrats chinois de 9 milliards de dollars US », au poste très
stratégique de conseiller spécial de Kabila en matière de sécurité (poste laissé vacant depuis la
disparition du professeur Samba Kaputo) est un signe qui ne trompe pas sur enjeux géostratégiques
et militaires qui se jouent en perspective. D’autant que la Chine et la RDC viennent de s’engager à
faire progresser leur relation bilatérale sur le plan militaire. Cet accord de coopération militaire a
été concrétisé lors de la rencontre à Beijing des ministres de la Défense nationale des deux pays. Sur
invitation du ministre chinois de la Défense nationale, Liang Guanglie à son homologue congolais
Charles Mwando Simba qui s’est rendu le 17 octobre 2010 pour y effectuer une visite de sept jours.
La Chine aurait d’ailleurs signé un contrat de plusieurs millions de dollars portant sur la livraison
de matériel militaire avec le gouvernement congolais. Les termes de ce contrat reposaient sur la
cession par la RDC à une société chinoise d’une concession minière.(Cfr Rapport du groupe d’experts
de l’ONU sur l’exploitation illégale des ressources naturelles et des richesses de la RDC § 167).
En réaction, la présence des troupes américaines de l’Africom dans le Nord-Ouest de la RDC
n’est pas étrangère à cette crainte. Et dans un cadre purement sociopolitique et géostratégique,
la Chine Populaire s’emploie à consolider la RDC comme un Etat viable et renforcer ses forces
armées qui peuvent être nécessaires pour protéger et sécuriser des milliers de miles de routes et de
chemins de fer, ses réserves énergétiques, l’accès à des marchés peu approvisionnés et protéger les
investissements de sa diaspora ; et, bien sûr, les travailleurs chinois. Cela a été le modèle suivi dans le
Soudan, où l'armée soudanaise protège les intérêts des pétrolières chinoises. Dès lors, c’est sous
l’angle de cette double perspective sociopolitique et géostratégique de mieux se préparer à une
consolidation de sa main mainmise sur la RDC d’une part et par voie de corollaire à une probable
confrontation avec les USA d’autre part qu’il faut comprendre le bilatéralisme déstructurant qui
s’établit entre la Chine et la RDC. Les dernières révélations de Wikileaks sur une série de télex en
provenance des ambassades américaines au Kenya et en Angola mentionnait en ces termes les
craintes des Etats-Unis sur la Chine : La présence de Pékin est « exponentielle », selon la note américaine.
China National Offshore Oil Corporation, Shengli Engineering & Consulting Company, Sinohydro, China Wu Yi, TBEA
International… Toutes les entreprises chinoises implantées sont scrutées, les investissements égrenés.
Parfois, le futur partenaire est dénoncé par les diplomates pour ses pratiques. Comme pour
l’attribution d’un marché d’équipement des services de renseignements kényans (NSIS) à
l’opérateur chinois ZTE, obtenu grâce à des pots-de-vin, notamment des frais d’hôpitaux payés au
directeur de la division des opérations du NSIS, Joseph Kamau, pour un total de 5000 euros…
5
4.
Conclusion.
Cela veut tout dire pour l’avenir de la RDC, qui après les années de Guerre Froide se retrouve
géostratégiquement, durant ces années de mondialisation et de lutte contre le terrorisme, à nouveau
être prise en otage entre deux conceptions antithétiques de la politique et de la diplomatie, au grand
dam de ses populations. Surtout, ce n’est pas avec les contrats chinois, dans la manière dont ils sont
mis en œuvre dans le cadre du programme des cinq chantiers que la RDC pourra entrevoir le bout du
tunnel. En effet, après avoir vainement cherché son salut vers Occident, voilà les nouveaux maîtres
de la RDC faire rêver le Peuple en lui promettant lait et miel en provenance de l’Orient.
Est-ce honnêtement le salut et l’élévation de la RDC viendront-ils réellement de l’Orient après avoir
cru en Occident ? A chacun sa profession de foi. Mais entre-temps, le quotidien des congolais
poursuit inexorablement sa descente aux enfers !
Jean-Jacques Wondo
Analyste politique freelance, spécialisé en matières géostratégiques et militaires.
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