Devoir 1 exercice 2 : Pour tout entier n ∈ N? on pose En := {k + nk , k ∈ N? }. • Montrer que En est minoré et inf En := inf{k + nk , 1 ≤ k ≤ n}. √ • Montrer que pour tout n ∈ N? : inf En ≥ 4n. Etudier les cas d'égalité. Solution : • En ⊂ R+ est donc minoré, par exemple par 0 ; comme limk (k + nk ) = +∞, En n'est pas majoré. Comme pour k = n : k + nk = n + 1 et pour k ≥ n + 1 : k + nk ≥ n + 1 + nk > n + 1 on peut armer que inf En := inf{k + nk , 1 ≤ k ≤ n}. √ √ • inf En ≥ 4n équivaut à montrer (vu ce qui précède) : k + nk ≥ 4n. Ces réels étant positifs, cela équivaut à √ (k + nk )2 ≥ 4n soit (k − nk )2 ≥ 0 ce qui est toujours vrai : on a bien démontré que inf En ≥ 4n. En outre le cas d'égalité aura lieu si et seulement si (k − nk )2 = 0 i.e. n = k2 : on aura donc égalité si et seulement si n est un carré parfait. Feuille 1 exercice 3 : Soit f : R → R une application périodique. Si f n'est pas constante, montrer que f n'admet pas de limite en +∞. Supposons qu'il existe une application périodique f : R → R qui admet une limite l en +∞, alors d'après le cours on aura limn f (xn ) = l pour toute suite (xn )n tendant vers +∞. Maintenant, si f n'est pas constante, il existe a 6= b deux réels tels que f (a) 6= f (b) et f étant T -périodique f (a + nT ) = f (a) 6= f (b) = f (b + nT ) pour tout n ∈ Z, en particulier limn f (a + nT ) = f (a) 6= f (b) = limn f (b + nT ) ce qui est exclut vu ce qui précède puisque limn a + nT = limn b + nT = +∞ : f est donc constante. ? Feuille 1 exercice 6 : Montrer que ∀ n ∈ N : 1 √1 1 1 partie entière de 2 2 + √3 + · · · + √10000 . √ n+1− √ √ √ √ √ n < 1/2 n < n − n − 1. En déduire la √ √ 1 √ En multipliant par la quantité conjuguée il vient n + 1 − n = √n+1+ < √2n mais aussi n − n √ √ 2 1 n − 1 = √n+√n−1 > √n soit les deux inégalités demandées. Sommons les doubles inégalités n + 1 − n < √ √ √ √ √ √ 1/2 n < n − n − 1 pour n√ ∈ {2, 3, . . . , 10000}, aprés télescopage il reste 100 − 2 = 10000 − 2 < 1 √1 1 1 + √3 + · · · + √10000 < 10000 − 1 = 99 : la partie entière vaut donc 98. 2 2 √ Feuille 2 exercice 9 : La fonction f (x) = sin(x2 ) est-elle périodique ? √ f (x) = 0 équivaut à x = ± kπ, k ∈ Z. Si f est périodique soit T > 0 sa période (T est strictement positive ? car comme f ≡√ 0...) on a f (T ) = f (T + 0) = f (0) =√0 : il existe donc √ k0 ∈ N tel √ f est continue T = 0 implique √ √ que T = k0 π . Observons aussi que ni √π ni √2π ne√sont égaux à T car f ( π + 2π) = − sin(2 2π)√6= 0. On √ √ aura aussi f (T + π) = f ( π) = 0 soit k0 π + π = kπ où √ k ∈ Z, donc√en élevant au carré k0 +1+2 k0 = k : on a √ donc k0 = q 2 avec q ∈ Q. Maintenant si on fait f (T + 2π) = f ( 2π) = 0 il vient de la même manière 1 + 2√ 2k0 = k 0 soit 2ko = q 02 , q ∈ Q. Mais les égalités 2ko = q 02 et k0 = q 2 sont incompatibles car elles assurent que 2 = p0 /p ∈ Q ce qui est notoirement faux. √ • (plus simple, mais il fallait y penser !) les zéros positifs de f sont xk := kπ, k ∈ N, et l'écart entre deux √ √ π√ √π ; en zéros successifs est xk+1 − xk = √k+1+ qui tends vers zéro (lorsque k tends vers l'inni) comme k √ √2 k particulier, si f est T -périodique, le nombre de zéros de f dans l'intervalle de longueur T√ : [ kπ, kπ + T ] tends vers l'inni avec k (utiliser l'équivalent ci-dessus qui nous dit qu'il est de l'ordre de 2T√π k ou bien résoudre √ √ √ √ mπ < kπ+1...) mais tout cela est absurde car si f est T -périodique son nombre de zéros dans [ kπ, kπ+T ] est le même que dans [0, T ] et est donc ni : f n'est donc pas périodique. CQFD. • • Toute fonction périodique et continue sur R est uniformément continue sur R. La√fonction continue f (x) = sin(x2 ) n'est pas uniformément continue sur R (considérer |f (xn ) − f (xn+1 )| où xn = 2nπ ...) elle ne peut donc être périodique. 1 2 On vérie facilement que si f est une fonction dérivable T -périodique, alors f 0 est encore T -périodique. 2 0 2 2 Supposons f (x) √ √ = sin(x 0) T -périodique, alors f (x) = 2x cos(x ) + sin(x ) l'est aussi mais ceci est absurde car 0 f ( 2nπ) = 2 2nπ et f n'est donc pas bornée sur R. • Soit R → R continue et injective, montrer que f est strictement monotone. Solution : Sinon, il existe x1 < x2 < x3 tels que (par exemple) f (x1 ) > f (x2 ) et f (x2 ) < f (x3 ). f étant continue, par le théorème de valeurs intermédiaires, pour tout réel u vériant : f (x2 ) < u < inf{f (x1 ), f (x3 )} il existera x1 < s < x2 et x2 < t < x3 tels que f (s) = u = f (t) : ceci est absurde car s < t et f est injective. Soit R → R vériant f ◦ f (x) = −x pour tout réel x. Montrer que f n'est pas continue. Solution : On vérie facilement que f est alors injective. Si elle est de plus continue alors avec l'exercice précédent elle est soit strictement croissante soit strictement décroissante mais dans les deux cas (vériez le !) f ◦ f sera strictement croissante ce qui est absurde puisque f ◦ f (x) = −x pour tout réel x ! CQFD. Déterminer les fonctions f ∈ C 0 (R) vériant f ◦ f ◦ f (x) = x, ∀ x ∈ R. Solution : Comme f ◦ f ◦ f (x) = f ◦ (f ◦ f )(x) = x, la fonction f est nécessairement surjective ; si f (a) = f (b) alors a = f ◦ f ◦ f (a) = f ◦ f ◦ f (b) = b : elle donc aussi injective. Une telle fonction est donc une bijection continue, elle est donc (voir plus haut) soit strictement croissante, soit strictement décroissante. Si f est strictement décroissante, alors f ◦ f sera strictement croissante et par suite f ◦ f ◦ f strictement décroissante ce qui est absurde ! f est donc strictement croissante. Soient alors x ∈ R, comparons x et f (x) : il y a trois possibilités : f (x) < x, f (x) > x et f (x) = x. Si f (x) > x alors f strictement croissante implique que x = f ◦ f ◦ f (x) > f (f (x)) > f (x) > x si qui est absurde ; il en est de même si f (x) < x : donc f (x) = x. x étant arbitraire la seule solution est f (x) = x, x ∈ R. Déterminer les fonctions f ∈ C 0 (R) vériant f ◦ f (x) = f (x), ∀ x ∈ R. Solution : Considérons l'ensemble Ef := {x ∈ R : f (x) = x} des points xes de f . Cet ensemble n'est pas vide car il contient f (R) en eet pour tout x ∈ R : f (x) = f (f (x)) donc f (x) ∈ Ef . Mais on a trivialement l'inclusion inverse : Ef ⊂ f (R) donc Ef = f (R). Réciproquement on vérie immédiatement que si f (x) = x pour tout x ∈ f (R) alors f ◦ f = f . f (R) étant un intervalle pour construire de telle fonctions on se xe un intervalle A on impose à f de vérier f (x) = x sur A et en dehors de A la fonction fait ce quelle veut à partir du moment ou elle est continue et reste a valeurs dans A. Par exemple avec A = [−1, 1] vériez que f impaire dénie par f (x) = x si x ∈ [−1, 1], f (x) = 2 − x si x ∈ [1, 2] et nulle sur [2, +∞[ marche (ici f (R) = [−1, 1] et f (x) = x sur f (R) = [−1, 1]). (cos x)1/m − (cos x)1/n . x→0 x2 Soient m > n > 0 deux entiers, calculer la limite : lim Solution : • En évitant les DL : On écrit (cos x)1/m − (cos x)1/n (cosn x)1/nm − (cosm x)1/nm = x2 x2 et on utilise l'identité amn − bmn = (a − b)(amn−1 + bamn−2 + · · · + bmn−1 ) avec a = (cosn x)1/nm , b = (cosm x)1/nm : (cosn x)1/nm − (cosm x)1/nm cosn x − cosm x p p = x2 x2 ( mn (cosn x)nm−1 + · · · + mn (cosm x)nm−1 ) 3 mais comme clairement limx→0 p mn (cosn x)nm−1 + · · · + p (cosm x)nm−1 = mn, on a mn cosn x(1 − cosm−n x) (cos x)1/m − (cos x)1/n = lim x→0 x→0 x2 mnx2 (1 − cosm−n x) = lim x→0 mnx2 (1 − cos x)(1 + cos x + · · · + cosm−n−1 x) = lim x→0 mnx2 m−n m−n (1 − cos x) = = lim . 2 mn x→0 x 2mn lim • Avec les DL c'est fastoche. Soit f : R → R telle qu'il existe 0 < a < 1 tel que : lim f (x) = 0 = lim x→0 Montrer que lim x→0 x→0 f (x) − f (ax) . x f (x) = 0. x (ax) Vu l'hypothèse limx→0 f (x)−f = 0 : pour tout ε > 0, il existe δ > 0 tel que x ∈] − δ, δ[ implique x |f (x) − f (ax)| < ε|x|. Par conséquent pour tout n ∈ N avec l'inégalité triangulaire, on a : |f (x) − f (an x)| ≤ |f (x) − f (ax)| + |f (ax) − f (a2 x)| + · · · + |f (an−1 x) − f (an x)| ε|x| 1 − an−1 < . 1−a 1−a (bien remarquer qu'on a pu eectuer les majorations dans la seconde inégalité car x ∈] − δ, δ[ et 0 < a < 1 impliquent ak x ∈] − δ, δ[ pour tout k ∈ N) On fait alors tendre n vers l'inni et comme limx→0 f (x) = 0 entraine limn→∞ f (an x) = 0 il reste : ≤ ε|x|(1 + a + a2 + · · · + an−1 ) = ε|x| ∀ ε > 0, ∃ δ > 0 : x ∈] − δ, δ[ =⇒ |f (x)| ≤ i.e. ε|x| 1−a f (x) ≤ ε ∀ ε > 0, ∃ δ > 0 : x ∈] − δ, δ[ =⇒ x 1−a soit lim x→0 f (x) = 0, CQFD. x 22 octobre 2010 Lassère Patrice : Institut de Mathématiques de Toulouse, laboratoire E.Picard, UMR CNRS 5580, Université Paul Sabatier, 118 route de Narbonne, 31062 TOULOUSE. Page perso. : http ://www.math.univ-toulouse.fr/ lassere/INP.html Mèl : [email protected]