
>> FOCUS
Le plan personnalisé de santé (PPS) en 10 points clés
1 Désigner un coordonnateur du PPS
(il doit pouvoir être joint facilement
par la personne et son entourage).
3 Prioriser les situations
où une intervention
est à la fois nécessaire
et possible.
5 Négocier
des objectifs
communs avec
le patient.
7 Désigner des effecteurs chargés
de la réalisation de ces interventions.
9 Fixer
des dates
de révision des interventions
(le suivi d’un PPS est itératif
jusqu’à la résolution
des problèmes identiés,
selon une séquence :
« planier B faire
B évaluer B planier »).
2 Identier les situations à problèmes sur la base
d’une évaluation globale de la situation médicale,
psychologique et sociale de la personne.
4 Recueillir les préférences
et attentes du patient
et en tenir compte.
6 Planier des interventions
pour atteindre ces objectifs.
8 Déterminer des critères
permettant d’évaluer les
processus et les résultats.
10 Organiser des procédures
d’alerte en cas de problème
intercurrent (en s’appuyant
sur les personnes
de l’entourage, les aidants,
les personnels
des services
d’aide à
domicile).
Infographie : Pascal Marseaud
Éditeur : Haute Autorité de santé — 2, avenue du Stade-de-France — 93218 SAINT-DENIS LA PLAINE CEDEX — Tél. : 01 55 93 70 00 — www.has-sante.fr —
Directeur de la publication : Pr Jean-Luc Harousseau — Comité éditorial : Pr Jean-Michel Chabot, Arielle Fontaine, Dr Cédric Grouchka, Dr Michel Laurence,
Thomas Le Ludec, Dominique Maigne, Christiane Rossatto, Dr Jean-Patrick Sales, Dr Frank Stora, Dr Jean-François Thébaut —
Conception-rédaction : Arielle Fontaine — Réalisation maquette : Valérie Combe — Dépot légal : décembre 2013 — ISSN : 1968-9268.
Les autres acteurs. Le PPS est un plan de proximité,
il associe le plus souvent, outre le médecin traitant, un
infirmier diplômé d’État, un pharmacien d’officine, un
kinésithérapeute, voire un coordonnateur d’appui (issu d’un
réseau de santé ou d’un SSIAD…) pour les cas complexes.
Concrètement, quel est le rôle du médecin
traitant coordonnateur ?
En pratique, le médecin traitant impulse et coordonne la
construction du PPS :
• il recueille les priorités du patient ;
• il valide les préconisations des différents intervenants ;
• il rassemble les éléments des évaluations sociale et sanitaire
afin de cerner les problèmes et de compléter la check-list ;
• il anime une réunion (qui peut être téléphonique), réunissant
l’infirmier et le pharmacien et éventuellement les autres acteurs
sociaux et sanitaires jugés utiles au suivi ;
• il négocie avec le patient âgé et son entourage les objectifs
partagés ;
• il fixe les dates des points d’étape qu’il adaptera en fonction de
l’évolution de la situation.
L’utilisation du PPS nécessite une progression des pratiques
professionnelles et exige de développer des compétences en matière
de coopération. Dans le cadre des prototypes Paerpa, une formation
pluriprofessionnelle accompagnera donc l’utilisation en équipe du PPS.
Quels sont les acteurs impliqués dans la mise
en œuvre du PPS ?
Le patient est le premier des acteurs. Ses préférences et
priorités sont recueillies. Leur prise en compte, même lorsqu’elles
ne coïncident pas exactement avec celles des soignants est
une condition de la réussite du PPS. Qu’elle concerne des
symptômes ou des maladies (lombalgies, difficultés à se
déplacer, insuffisance cardiaque…), la priorité du moment
est systématiquement identifiée dans le PPS comme le
problème n°1.
L’aidant est associé au PPS avec l’accord de la personne,
ou de son représentant légal, ou de la personne de confiance.
Le médecin traitant assure, la plupart du temps, la fonction
de coordination pour le suivi du PPS. S’il ne souhaite pas
le faire ou lorsque la complexité de la situation l’impose,
le médecin traitant peut déléguer cette fonction à un autre
professionnel, avec l’accord du patient.