
P´eriodes des nombres quadratiques 267
On obtient alors ce qu’on appelle le d´eveloppement en fraction continue
formelle de f(X). On peut alors d´efinir la suite des r´eduites (Pν/Qν)ν≥0du
d´eveloppement.
Les polynˆomes Pνet Qνsont d´efinis par les ´egalit´es
P−2= 0, P−1= 1, Pν=E(fν)Pν−1+Pν−2, ν ≥0,
Q−2= 1, Q−1= 0, Qν=E(fν)Qν−1+Qν−2, ν ≥0.
On a
lim
ν→∞ Pν/Qν=f,
on peut donc ´ecrire
f= [E(f), E(f1), . . . , E(fν), . . . ]
o`u E(fν)∈Q[X] et deg E(fν)≥1, pour tout ν≥1.
B. Caract´erisation des ´el´ements f∈KX\Q(X)p´eriodique (resp. quasi-
p´eriodique).Consid´erons la fraction continue formelle de f:
f(X) = [u0(X), u1(X), . . . ], ui∈Q[X],deg ui≥1, i ≥1.
On sait qu’il est infini car f6∈ Q(X). On a fi= [ui(X), ui+1(X), . . . ]∈
KX,i≥0. Nous pouvons alors d´efinir un d´eveloppement p´eriodique et un
d´eveloppement quasi-p´eriodique (voir [1], [2], [6]) :
D´
efinitions (p´eriodicit´e et quasi-p´eriodicit´e). Soit f∈KX\Q(X). Le
d´eveloppement en fraction continue de fest dit p´eriodique (resp. quasi-
p´eriodique) s’il existe deux entiers i≥0, π≥1 tels que pour tout entier
j≥ion a fj+π=fj(resp. pour tout entier j≥iil existe un rationnel non
nul cjtel que fj+π=cjfj).
R e m a r q u e s. 1. Si fest quasi-p´eriodique alors on peut d´efinir la quasi-
p´eriode π∗(f) comme ´etant le plus petit entier ≥1 v´erifiant la propri´et´e. Il
est alors facile de voir que si π∗(f) est pair l’ensemble des constantes cjse
r´eduit `a l’ensemble {c−1, c}pour un certain c∈Q∗. Nous dirons dans ce cas
que c(ou c−1) est la constante attach´ee au d´eveloppement de f .
2. L’exemple
f:= 4X2+ 1 + √16X4+ 24X2+ 1
8X= [c0X, c1X, . . . ],
o`u
ci=2i/2pour ipair,
2(3−i)/2pour iimpair,
montre qu’il existe des fonctions quasi-p´eriodiques qui ne sont pas p´erio-
diques.
Pour caract´eriser ces d´eveloppements nous allons introduire quelques
objets et notations.