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(c) www.leforem.be Plateforme d'information Horizons emploi première édition
• Les travaux d'installation électrique, de plomberie (installation sanitaire, installation de chauffage et de
conditionnement d'air) et autres travaux d'installations (travaux d'isolation ; installation d'ascenseurs,
portes automatiques, stores et bannes, enseignes lumineuses, etc.).
• Les travaux de finition (plâtrerie, menuiserie, revêtement des sols et des murs, peinture et vitrerie,
nettoyage des nouveaux bâtiments après leur construction, etc.).
• Les autres travaux de construction spécialisés tels que les travaux de couverture, d'étanchéification des
murs, ravalement des façades, construction de cheminées décoratives et de feux ouverts, travaux de
maçonnerie et de rejointoiement, travaux de restauration des bâtiments, pose de chapes, etc.
Le secteur aujourd'hui
L'activité de construction a connu une croissance de 1,3% au quatrième trimestre 2015 et l'emploi a
enregistré une baisse de 0,7%. Le nombre de permis pour des nouvelles habitations a diminué au quatrième
trimestre de 2015. Pour la rénovation, le nombre d'autorisations a augmenté. (2).
Fin 2014, la Wallonie dénombrait un peu plus de 61.000 postes de travail salarié dans les entreprises du
secteur de la construction et plus de 14.000 indépendants (3). La majorité des emplois sont occupés dans
des entreprises de construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels (17.686 postes) ainsi que dans
les travaux d'installation électrique, de plomberie et autres travaux d'installation (14.703 postes). Entre 2009
et 2014, l'emploi indépendant augmente en Wallonie (+ 10 %) alors que l'emploi salarié baisse (- 5,8 %). Le
nombre de faillites en Wallonie reste élevé en 2014 (672 faillites) et a entrainé la perte de 1.645 emplois.
Toutefois, la situation en 2015 est plus favorable, avec un nombre de faillites et de pertes d'emploi moins
élevés (4). Si l'emploi des travailleurs qui paient des cotisations sociales en Belgique a encore baissé entre le
troisième trimestre de 2014 et le troisième trimestre de 2015, passant ainsi de 203.836 à 199.000 travailleurs
(soit une diminution de 3.936) ; l'emploi des travailleurs détachés ou d'indépendants étrangers augmente
de manière ininterrompue. Dans ce cadre, il est question d'une substitution des travailleurs du bâtiment
« locaux » par des travailleurs du bâtiment issus d'autres pays, on parle d'un effet de « dumping social » (5).
Parallèlement à l'adaptation des métiers et compétences en lien avec la directive sur la performance
économique des bâtiments, le secteur de la construction se numérise. Afin de diminuer et d'optimaliser les
consommations d'énergie pour atteindre le Nearly Zero Energy Buildings (NZEB), le numérique intervient de
la conception du bâtiment à la gestion des consommations notamment via la domotique. Si les domaines liés
aux techniques spéciales ont été premiers concernés par ces évolutions, il ne faut pas négliger les progrès
sur l'enveloppe et l'exploitation des bâtiments. Ce sont tous les acteurs du secteur qui doivent évoluer
parallèlement aux outils et moyens mis à leur disposition. Cela passe par une montée en qualification
à divers niveaux : communication, la connaissance des réglementations, des nouveaux matériaux, des
innovations technologiques, etc.
Dans la construction neuve, la qualification évolue vers des métiers de techniciens avec des gestes manuels
simplifiés. L'automatisation implique des investissements complémentaires dans les TIC et des progiciels
adaptés, elle nécessite une formation continue du personnel.
Au sein du secteur de la construction, la révolution numérique se traduit notamment par l'arrivée d'outils
comme le scan 3D, les logiciels BIM (Building Information Modeling), les nouveaux outils de gestion et de
conception. Dans le cadre de la directive « Marchés publics », les autorités européennes recommandent
l'usage des technologies numériques lors des appels d'offres et concours de projets publics. L'adoption
de cette directive européenne signifie que les Etats membres pourront encourager, ou rendre obligatoire
l'utilisation du BIM pour les projets de construction et de bâtiments financés par des fonds publics. Les Pays-
Bas, le Danemark, la Finlande et la Norvège imposent d'ores et déjà cette condition à leurs marchés publics
dans le bâtiment. L'utilisation du BIM sera obligatoire pour les marchés publics en France dès 2017 (6) et
en Allemagne dès 2020 (7). Ce n'est pas encore le cas en Belgique, mais un guide des bonnes pratiques
pour la construction mettant le BIM au cœur de l'action a été édité fin 2015. Le BIM est une approche
collaborative intégrée entre les partenaires d'un projet qui permet de travailler à distance via le partage de
maquettes. Il permet également de gérer les bâtiments tout au long de leur cycle de vie. Un des enjeux
actuels du côté des fabricants est d'intégrer les informations de leurs matériaux pour qu'ils soient utilisés
dans les maquettes BIM.
La première publication réalisée en 2013 « Métiers d'avenir », dans une vision à moyen terme et pour
la Wallonie, balaie les différents facteurs d'évolution du secteur et leurs effets présumés sur l'évolution