Les réactions nucléaires importantes en astrophysique

Les r´eactions nucl´eaires importantes en astrophysique
E. Schatzman
To cite this version:
E. Schatzman. Les r´eactions nucl´eaires importantes en astrophysique. J. Phys. Radium, 1960,
21 (5), pp.361-364. <10.1051/jphysrad:01960002105036100>.<jpa-00236263>
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361.
LES
RÉACTIONS
NUCLÉAIRES
IMPORTANTES
EN
ASTROPHYSIQUE
Par
E.
SCHATZMAN,
Institut
d’Astrophysique,
Paris.
Résumé.
-
On
examine
les
réactions
nucléaires
importantes
pour
la
compréhension
de
la
pro-
duction
d’énergie
et
de
la
composition
chimique
des
étoiles.
Nous
donnons
les
énergies
dans
le
sys-
tème
du
centre
de
gravité.
(a)
Les
réactions
des
étoiles
de
la
séquence
principale
ont
lieu
vers
quelques
keV ;
(b)
les
réactions
avec
les
particules
03B1
dans
les
géantes
ont
lieu
vers
80
keV ;
(c)
les
réac-
tions
du
carbone, 12C
(12C,
p)
23Na
et
12C
(12C,
03B1)
20Ne
peuvent
être
importantes
à
des
températures
un
peu
plus
élevées,
le
domaine
important
d’énergie
étant
situé
vers
1,5
MeV.
Ces
réactions
sont
importantes
aussi
bien
en
ce
qui
concerne
la
production
d’énergie
que
le
changement
de
composition
chimique
des
étoiles.
Certaines
particularités
de
composition
obligent
à
faire
l’hypothèse
de
réac-
tions
de
surface,
vers
6
2014
20
MeV,
conduisant
par
réactions
du
type
(p,
n),
(p,
pn),
(p,
2n)
à
la
formation
de
neutrons,
puis,
par
des
réactions
du
type
(n,
p),
(n,
03B3),
(n,
2n)
à
la
formation
d’abon-
dances
singulières
d’élements
lourds.
Un
grand
nombre
de
sections
efficaces
sont
seulement
estimées
ou
extrapolées
depuis
des
énergies
beaucoup
plus
élevées.
On
attire
l’attention
sur
l’intérêt
que
présente
pour
l’Astrophysique
la
mesure
de
ces
sections
efficaces.
Abstraet.
2014
The
nuclear
reactions
which
are
important
for
the
understanding
of
the
energy
production
rate
and
the
chemical
composition
of
the
stars
are
considered.
In
the
center
of
gravity
system:
(a)
The
reactions
in
the
main
sequence
stars
occur
mainly
around
a
few
keV ;
(b)
the
reac-
tions
of
alpha
particles
in
giant
stars
occur
mainly
around
80
keV ;
(c)
the
reactions
of
carbon,
12C(12C,
p)
23Na
and
12C(12C,
03B1)
20Ne
can
be
important
at
temperatures
somewhat
higher,
the
impor-
tant
range
being
around
1,5
MeV.
All
these
reactions
are
important
either
for
energy
production
or
the
change
in
chemical
composition
of
the
stars.
Some
pecularities
in
chemical
composition
oblige
astrophysicists
to
consider
surface
nuclear
reactions
in
the
range
6
2014
20
MeV,
leading
through
reactions
(p,
n),
(p,
pn)
and
(p,
2n)
to
the
formation
of
neutrons
and,
by
neutron
capture
(n,
p),
(n,
03B3),
(n,
2n)
to
the
production
of
heavy
elements.
Many
of
the
cross-sections
are
only
estimated,
or
extrapolated
from
much
higher
energies.
The
author
draws
attention
to
the
interest
for
astrophysics
of
the
measurement
of
these
cross-sections.
LE
JOURNAL
DE
PHYSIQUE
ET
LE
RADIUM
TOME
21,
MAI
1960,
Des
réactions
nucléaires
extrêmement
variées
se
déroulent
dans
les
astres,
ou
à
leur
surface.
On
peut
considérer
que
l’existence
de
certaines
de
ces
réactions
est
prouvée,
d’autres
au
contraire
paraissent
seulement
vraisemblables.
Au
total,
on
fait
appel
de
plus
en
plus
souvent
à
des
phéno-
mènes
nucléaires
pour
expliquer
toute
une
variété
de
particularités
que
présentent
les
étoiles.
Natu-
rellement,
la
connaissance
précise
des
sections
effi-
caces
est
essentielle,
mais
on
doit
bien
constater
que
dans
leur
immense
majorité
ces
sections
efficaces
ont
été
seulement
évaluées
par
le
calcul
et
qu’ainsi
les
expérimentateurs
ont
encore
un
travail
consi-
dérable
à
effectuer
dans
le
domaine
des
basses
et
des
moyennes
énergies.
Réactions
thermonucléaires.
-
Ces
réactions
se
produisent
dans
les
étoiles
à
des
températures
comprises
entre
107
degrés
(dans
le
Soleil)
et
2.108
degrés
(certaines
étoiles
géantes).
L’énergie
cinétique
moyenne
des
particules
est
ainsi
com-
prise
entre
1
keV
et
20
keV.
Toutefois
l’énergie
à
laquelle
se
produisent
la
majorité
des
réactions
est
sensiblement
plus
élevée.
Dans
le
calcul
du
nombre
de
réactions
se
combinent
la
distribution
Maxwel-
lienne
des
vitesses et
le
facteur
de
pénétration
de
la
barrière
de
potentiel,
pour
donner
un
terme :
Si
l’on
exprime W
en
keV,
on
peut
écrire :
L’exponentielle
atteint
son
maximum
pour :
Nous
nous
servirons
de
cette
expression
pour
évaluer
ce
qu’on
peut
appeler
l’énergie
efficace
des
réactions
thermonucléaires.
Dans
le
cas
de
résonances,
c’est
naturellement
l’énergie
de
résonance
qui
est
importante.
Pour
qu’une
réaction
de
résonance
joue
un
rôle
notable,
il
faut
d’une
part
que
sa
section
de
choc
soit
assez
grande,
d’autre
part
que
l’énergie
de
résonance
ne
soit
pas
située
trop
loin
dans
la
queue
de
la
distri-
bution
de
Maxwell,
et,
par
conséquent,
ne
dépasse
pas
quelques
kT.
Les
cycles
classiques.
--
Le
cycle
de
départ
est
bien
connu :
il
s’agit
des
réactions :
. au
cours
desquelles
2
%
de
l’énergie
totale
dispo-
nible
est
perdue
par
les
neutri.
La
réaction
1H(p,
P+
v)
2D
a
une
très
faible
sec-
tion
de
choc
et
celle-ci
n’est
connue
que
par
la
théorie.
On
trouve
CI
=
10-23
barns
à
1
MeV dans
le
sys-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01960002105036100
362
tème
du
laboratoire.
On
admet
donc
la
valeur
donnée
par
Salpeter
(1952a),
corrigée
par
Bur-
bidge,
Burbidge
Fowler
et
Hoyle
(1957)
(notés
B2FH
dans
ce
qui
suit) :
Le
cycle,
au
lieu
de
se
terminer
par
des
réactions
entre
noyaux
3He
peut
se
fermer
par
des
réactions
avec
l’hélium :
avec
une
possibilité
de
branchement
L’importance
de
ces
réactions
a
été
soulignée
par
Fowler
(1958).
La
première,
3He(«,
y)
’Be,
a
été
étudiée
par
Holmgren
et
Johnston
(1958)
dans
l’intervalle
d’énergie
0,47
à
1,32
MeV
(système
du
laboratoire).
La
réaction
est
importante
pour
l’Astrophysique
aux
environs
de
20
keV :
l’extra-
polation
de
la
section
de
choc
est
donc
importante ;
elle
est
faite
sur
la
base
de
la
formule :
(1,5
keV
Barn)
(système
du
centre
de
gravité)
=
6E1
exp
(7. 92
E11/2)
El
est
en
MeV
dans
le
système
du
laboratoire.
Cette
section
de
choc
doit
être
comparée
à
la
valeur
relative
à
la
réaction
La
réaction
sur
l’hélium
ne
peut
l’emporter
que
lorsque
l’abondance
de
4He
est
suffisante.
Parmi
les
réactions
dont
la
section
de
choc
est
mal
connue,
il
faut
signaler :
Le
cycle
du
carbone
est
le
plus
classique :
avec
le
branchement
Ces
sections
de
choc
ont
été
étudiées
par
Fow-
ler
(1954)
au
Kellog
Radiation
Laboratory,
et
de
nouvelles
mesures
ont
été
faites
par
Lamb
et
Hes-
ter
dans
le
domaine
100
keV
au
Livermore
Radia-
tion
Laboratory.
La
question
s’est
posée
de
savoir
laquelle
deys
deux
réactions
était
la
plus
lente.
S’il
n’y
a
pas
de
niveau
de
réso-
nance
aux
basses
énergies,
la
réaction
14N(p,
y)
150
est
la
plus
lente.
Il
est
donc
important
de
décider
si
150
a
un
niveau
d’excitation
dans
le
domaine
7,37 ±
0,03
MeV.
B2FH
(1957)
discutent
en
détail
cette
question.
Un
niveau
de
résonance
est
observé
à
278
keV,
et
correspond
à
un
niveau
d’excitation
à
7,61
MeV.
La
question
paraît
actuellement
réglée
par
la
négative.
Les
réactions
de
l’hélium.
-
Au
cours
de
l’évo-
lution
des
étoiles,
la
température
des
régions
cen-
trales
peut
s’élever
suffisamment
pour
que
les
réac-
tions
entre
particules
alpha
deviennent
possibles :
Ces
réactions
se
produisent
vers
108
degrés,
à
des
énergies
voisines
de
80
keV.
Hoyle
a
prévu
l’exis-
tence
d’une
résonance
dans
la
deuxième
de
ces
réactions,
correspondant
à
un
état
excité
de
12C
à
7,70
MeV.
L’expérience
a
montré
que
le
niveau
de
résonance
se
trouvait
à
7,653 ±
0,008
MeV
(Références
dans
B2FH).
A
des
températures
à
peine
plus
élevées
(2.108
degrés),
les
réactions
de
capture
de
4He
deviennent
importantes
et
conduisent
à
l’édifi-
cation
de
l’oxygène
et
du
néon.
On
notera
une
preuve
de
la
formation
des
atomes
de
carbone.
Dans
des
étoiles
ayant
la
composi-
tion
du
soleil,
l’oxygène
est
plus
abondant
que
le
carbone,
et,
à
basse
température
l’équilibre
C +
0
~ CO
est
déplacé
vers
la
droite,
le
carbone
n’apparaît
pas
dans
le
spectre.
Dans
les
étoiles
froides,
de
type R
et
N,
au
contraire,
à
la
suite
de
la
formation
de
carbone,
l’oxygène
est
entière-
ment
combiné
au
carbone,
et
il
reste
du
carbone
libre
qui
apparaît
dans
le
spectre
sous
la
forme
de
C2
et
de
CN ;
les
oxydes
métalliques
n’apparaissent
pas
dans
le
spectre.
AUTRES
RÉACTIONS
AVEC
L’HYDROGÉNE. --
On
est
dans
un
domaine
de
sections
de
choc
médio-
crement
connues.
Cependant,
ces
réactions
ont
une
importance
considérable,
car
elles
permettent
d’expliquer
les
abondances
singulières
d’éléments
observés
dans
certaines
étoiles.
Les
réactions
sur
l’oxygène :
conduisent
à
la
formation
d’azote
qui
rejoint
le
cycle
du
carbone.
Ces
réactions
se
produisent
probablement
dans
la
région
de
combustion
de
l’hydrogène,
dans
les
géantes,
à
une
température
de
l’ordre
de
40.106
de-
grés.
Les
énergies
impliquées
sont
de
l’ordre
de
50
keV..
363
Beaucoup
plus
importantes
sont
les
réactions
avec
le
néon
commençant
à
2°Ne(p,
y)
2lNa.
L’étude
des
niveaux
de
2lNa
a
fait
l’objet
des
tra-
vaux
expérimentaux
de
Marion,
Slattery
et
Chap-
man
(1956),
utilisant
la
réaction
2°Ne(d,
p)
21Na.
On
a
trouvé
un
niveau
de
résonance
à
dont
la
largeur
a
pu
seulement
être
estimée
à
0,06
eV
(Marion
et
Fowler,
1957).
La
section
de
choc,
loin
de
la
résonance
est :
pour
(E -
Er)
en
eV.
Les
taux
de
réactions
sont
déduits
presque
entièrement
d’estimations
(Marion
et
Fowler, 1957).
Le
cycle
se
termine
par :
dont
la
section
de
choc
est
également
estimée.
FORMATION
DE
NEUTRONS. -
Les
réactions
exo-
thermiques
suivantes
de
formation
des
neutrons
ont
été
proposées :
Le
carbone
13C
est
trop
peu
abondant
pour
qu’une
quantité
notable
de
neutrons
soit
formée.
De
plus,
si
l’on
s’intéresse
à
l’effet
des
neutrons,
l’azote
14N
présent
dans
la
région
du
cycle
du
carr
bone
agit
comme
un
absorbant
de
neutrons
par
la
réaction
14N(n,
p)
14C.
L’oxygène
1?0
est
peu
abondant,
et
25Mg
n’est
pas
produit.
La
réaction
21Ne(x,
n)
24Mg
est
donc
la
plus
importante
du
point
de
vue
de
la
formation
des
neutrons.
Sa
section
de
choc
est
estimée
à
et
le
domaine
important
du
point
de
vue
Astro-
physique
est
W
=
66
keV.
Ce
mécanisme
de
for-
mation
de
neutrons
est
admissible
(B2HF)
si
les
conditions
suivantes
sont
remplies :
(1)
La
formation
de
21 Ne
a
eu
lieu
avant
épui-
sement
de
1H ;
(2)
14N
est
détruit
par
la
réaction
14 N (oc,
y)
18F
avant
le
commencement
de
la
réaction
qui
fournit
les
neutrons.
(3)
2lNe
est
brûlé
par
21Ne(x,
n)
24Mg
avant
épuisement
de
l’hélium.
En
l’absence
de
valeurs
exactes
des
sections
de
choc,
on
ne
peut
dire
avec
certitude
si
ces
condi-
tions
sont
satisfaites.
Il
apparaît
toutefois
qu’à
moins
d’une
abondance
très
faible
ou
nulle
de
(C,
N),
la
condition
(1)
ne
peut
être
satisfaite.
Seule
la
rencontre
à
haute
température
de
matière
prove-
nant
du
noyau
stellaire
(C,
0,
Ne)
et
d’hydrogène
provenant
de
l’enveloppe
peut
permettre
la
for-
mation
de
21 Ne
en
quantité
suffisante
pour
la
for-
mation
de
neutrons.
Le
problème
devra
être
abordé
sous
deux
angles
différents,
(1)
détermination
exacte,
à
partir
des
données
la
physique
nucléaire,
des
conditions
de
formation
de
neutrons,
(2)
étude
de
modèles
stèl-
laires
permettant
la
réalisation
de
ces
conditions.
CAPTURE
DES
NEUTRONS.
r---
L’observation
d’abondances
singulières
à
la
surface
de
certaines
géantes
rouges
(notamment
le
technecium
dans
les
étoiles
S)
implique
la
formation
d’éléments
par
capture
de
neutrons
thermiques.
Les
étoiles
pourraient
alors
comporter
une
zone
convective
profonde
s’étendant
depuis
la
surface
jusqu’à
une
zone
centrale
chaude.
Les
courants
de
convection
pourraient
alors
transporter
jusqu’à
la
surface
les
éléments
produits
à
l’intérieur
par
cap-
ture
de
neutrons.
Nul
doute
qu’une
certaine
quan-
tité
de
spéculation
est
nécessaire
à
l’heure
actuelle
pour
combiner
l’observation
d’abondances
singu-
lières
avec
les
mécanismes
imaginés
pour
décrire
la
formation
de
ces
éléments.
Si
la
suite
de
réac-
tions
conduit
à
un
régime
stationnaire,
les
éléments
les
plus
abondants
sont
ceux
qui
ont
la
plus
petite
section
de
choc :
essentiellement
les
noyaux
avec
50,
82
et
126
neutrons :
(Cameron,
1955) ;
(Fowler,
Burbidge,
Burbidge,
1955).
Ceci
paraît
bien
correspondre
aux
obser-
vations
astronomiques
d’étoiles
à
Zirconium
(Zr
0),
à
Baryum,
Lanthane,
Praséodyme,
Cerium
(t
Ca-
pricorne).
Le
Technecium
99Tc
serait
produit
au
cours
des
réactions
.
Réactions
thermonucléaires
du
carbone.
-
Cameron
(1959),
a
considéré
les
réactions
comme
une
source
possible
d’énergie
des
étoiles
après
épuisement
des
ressources
en
hélium.
Les
protons
et
particules
oc
produites
permettent
la
formation
de
13C
et
de
neutrons
en
quantité
sufli-
364
sante
pour
la
formation
des
éléments
lourds.
La
destruction
du
carbone
se
produit
à
partir
de
450.106
degrés,
ce
qui
correspond
à
une
énergie,
dans
le
système
du
centre
de
gravité,
de
l’ordre
de
1,5
MeV.
L’ensemble
des
réactions
est
très
compli-
qué
et
a
fait
l’objet
d’un
calcul
numérique
impor-
tant.
La
présence
d’une
petite
quantité
initiale
d’éléments
moyens
(au
voisinage
du
fer),
conduit
à
la
formation
d’une
abondance
d’éléments
lourds
dans
une
proportion
1 000
fois
supérieure
à
l’abon-
dance
normale.
Il
est
possible
que
ces
réactions
permettent
d’éviter
les
difficultés
que
rencontre
la
théorie
du
néon.
AUTRES
PROCESSUS
DE
FORMATION
DE
NEU-
TRONS.
-
L’observation
dans
le
spectre
d’étoiles
A
et
F
particulières
d’abondances
exceptionnelle-
ment
élevées
en
lanthane,
cerium,
etc...,
pose
un
problème
difficile,
car
ces
étoiles,
du
point
de
vue
de
la
structure
interne
sont
normales,
et
ne
peuvent
être
le
siège
des
réactions
évoquées
plus
haut.
Burbidge,
Burbidge
et
Fowler
(1958)
ont
sug-
géré
de
faire
appel
à
des
réactions
à
la
surface
de
oes
étoiles,
au
cours
de
phénomènes
imitant,
à
une
plus
grande
échelle,
les
éruptions
solaires.
Si
au
cours
de
phénomènes
un
peu
analogues
au
Pinch,
des
protons
sont
accélérés
jusqu’à
quelques
MëV
des
réactions
d’échange
du
type
peuvent
avoir
lieu.
Les
bilans
d’énergie
pour
les
réactions
qui
parais-
sent
importantes
sont
les
suivantes :
Il
semble
d’après
Fowler,
Burbidge
et
Bur-
bidge
(1955b),
(1958),
que
ce
mécanisme
fournisse
assez
de
neutrons
pour
expliquer
la
formation
des
terres
rares.
On
aurait,
en
premier
lieu,
formation
de
deutérium
par
capture
de
neutrons,
par
la
réac-
tion
1H(n,
y)
2D.
Le
deutérium
ainsi
fourni
pour-
rait
réagir
ultérieurement,
avec
des
protons
de
moindre
énergie
(W
6MeV),
pour
donner
des
neutrons
suivant
la
réaction
1H(d,
n)
21H.
La
for-
mation
d’éléments
lourds
se
ferait
alors
essentiel-
lement
par
des
réactions
(n,
y),
le
deutérium
étant
détruit
trop
vite
pour
que
des
réactions
(d,
p)
puissent
jouer
un
rôle.
Le
cas
particulier
du
chrome
et
du
manganèse
a
conduit
G.
R.
Burbidge
et
E.
M.
Burbidge
(1958),
à
étudier
les
réactions
(n,
p)
et
(n,
2n)
se
produisant
sur
le
fer
et
les
éléments
voisins
du
fer.
Au
total,
une
fraction
de
quelques
pour
cent
serait
transformée
en
Cr
et
Mn.
Ces
réactions
se
produiraient
à
partir
de
neutrons
d’énergie
assez
élevée
(supérieure
à
6
MeV).
La
difficulté
de
trouver
des
réactions
produisant
des
neutrons
de
si
grande
énergie
a
conduit
Burbidge
et
Burbidge
à
étudier
les
réactions
(p,
pn)
(p,
2n),
pour
lesquelles
il
suffit
d’avoir
des
protons
d’envi-
ron
20
MeV.
Elles
ont
l’avantage
de
fournir
en
même
temps
les
neutrons
nécessaires
à
la
forma-
tion
d’éléments
plus
lourds.
L’ABONDANCE
DES
ÉLÉMENTS.
---
On
trouvera
dans
B2FH
une
étude
détaillée
des
processus
rapi-
des,
par
irradiation
par
neutrons.
Ces
processus
jouent
probablement
un
rôle
important
dans
l’explosion
des
Supernovae.
Nous
y
renvoyons
le
lecteur.
Conclusion.
-
Un
grand
nombre
de
réactions,
nucléaires
sont
importantes
pour
l’Astrophysique
soit
qu’elles
contribuent
à
la
production
d’énergie
des
étoiles,
soit
qu’elles
interviennent
dans
les
chan-
gements
de
composition
chimique
des
étoiles.
Elles
se
situent
presque
toutes
dans
le
domaine
d,es
basses
énergies,
et
leur
étude
exige
une
extrapola-
tion
des
quantités
mesurées.
Les
résultats
de
ces
études
seraient
d’une
grande
importance
pour
l’Astrophysique.
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(1)
Noté
B2FH
dans
le
texte.
FOWLER
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