DIAGNOSTIC ET BILAN INITIAL

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Cancer de la prostate
DIAGNOSTIC ET BILAN INITIAL
POINTS IMPORTANTS
Le cancer de la prostate doit être recherché chez un homme symptomatique
Chez un homme ayant une symptomatologie du bas appareil urinaire, le bilan de première intention comprend :
• un interrogatoire avec une évaluation des troubles fonctionnels urinaires par le score IPSS (International Prostate Symptom
Score). Les troubles fonctionnels urinaires étant le plus souvent, notamment après 50 ans, secondaires à une hypertrophie bénigne
de la prostate, l’interrogatoire et le score IPSS ont pour objectif d’évaluer le degré de gêne liée aux symptômes du bas appareil
urinaire et leur impact sur la qualité de vie
• un toucher rectal afin de rechercher une augmentation de volume de la glande (le toucher rectal ne permet pas de connaître
précisément son volume), d’évaluer la consistance de la prostate et d’évaluer le tonus du sphincter anal
• un dosage du PSA sérique total (prostate specific antigen ou antigène spécifique de la prostate). L’augmentation du PSA sérique
total n’est pas spécifique du cancer de la prostate, il est également augmenté en cas d’hypertrophie bénigne de la prostate, de
prostatite, ou d’infection urinaire. Il ne doit pas être dosé après un toucher rectal, une éjaculation, un exercice physique intense ou
après une série de biopsies prostatiques. Le dosage du PSA libre ne doit pas être utilisé en première intention ;
• un examen des urines (bandelette urinaire, culot urinaire, examen cytobactériologique des urines ou ECBU) qui permet de
rechercher une hématurie, une leucocyturie, une infection urinaire. Il est utilisé pour éliminer un diagnostic différentiel
Les objectifs de ce bilan initial sont de rechercher si les symptômes du bas appareil urinaire sont liés à : une hypertrophie bénigne
de la prostate, une prostatite, une infection urinaire, une maladie neurologique, un traitement médicamenteux (diurétiques), un
cancer de la prostate. En effet, bien que le cancer de la prostate soit le plus souvent cliniquement asymptomatique, il peut être
responsable, à un stade évolué, d’une symptomatologie urinaire ou génitale, de douleurs osseuses rebelles, notamment lombaires.
 En cas de cancer de la prostate la consistance de la prostate est ferme ou dure, l’induration pouvant concerner la glande
tout entière ou être simplement nodulaire. Dans les formes extracapsulaires de cancer de la prostate, le toucher rectal
recherche une lésion de la paroi rectale (un aspect figé du pelvis peut être observé en cas d’envahissement
extraprostatique).
 Un toucher rectal suspect sera une indication à la réalisation de biopsies prostatiques échoguidées par voie transrectale,
indépendamment de la valeur du PSA.
 En l’absence d’anomalie au toucher rectal, la valeur seuil du PSA devant faire discuter une biopsie n’est pas standardisée (>
4 ng/ml). Les urologues se fondent sur la cinétique d’évolution du PSA qui s’élève régulièrement lors de plusieurs contrôles
successifs (les dosages de contrôle devant être faits dans le même laboratoire de biologie médicale et par la même
technique). Le dosage du PSA libre n’est pas recommandé en première intention.
Source/Pour en savoir plus : HAS. Détection précoce du cancer de la prostate. Actualisation du référentiel de pratiques de
l’examen périodique de santé (EPS). Mai 2013. Disponible sur :
Source : HAS. Guide – Affection Longue Durée. Tumeur maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique.
Source : HAS. Actualisation du référentiel de pratiques de l’examen périodique de santé. Dépistage et prévention
du cancer du sein. Février 2015. Disponible sur :
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