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sacramentellement à chaque Eucharistie à laquelle le fidèle participe en tant que
sacerdoce royal.
Saint Joseph, pré-sanctifié en vue des mérites que Jésus acquière en tant que
Rédempteur, est prémices de l’Evangile et de l’Eglise. Il est le premier à recouvrer
sa totale liberté pour son Action de Grâces, liberté perdue depuis le péché originel.
C’est cette liberté recouvrée en Saint Joseph qui permet à Dieu pour se donner à
nous de nous donner l’Immaculée Conception. C’est dans l’union sponsale de
Marie et de Joseph que jaillit leur commune Action de Grâces, condition pour que
la création accueille ce Dieu qui se fait Homme dans le sein bénit et virginal de
Marie. C’est la chasteté de Saint Joseph qui permet à l’Esprit Saint de féconder la
Virginité de Marie, de la faire Mère, une maternité qui se déploiera dès son
couronnement et qui dépend exclusivement de sa virginité. Marie est vierge avant
la conception de Jésus, pendant la gestation et après sa naissance au monde ;
dire qu’elle a accouché c’est la rabaisser et rabaisser la femme en général. Sans
Saint Joseph, l’Immaculée Conception ne pouvait venir au monde des hommes,
car il est l’archétype de ce que doit être le chrétien, le charpentier de la grâce, celui
qui s’offre à être le pont entre la création et la divinité. Saint Joseph est le pont qui
relie son peuple à l’Incarnation, à l’advenue du Salut, mais comme il est le premier
chrétien masculin avec Jean-le-Baptiste, il est bien le charpentier qui abaisse un
pont entre le Créateur et la création puisque celui qui existait en Adam et Eve a
été brisé par le péché originel. C’est pourquoi le chrétien, jouissant de la plénitude
des sacrements, doit vivre de la vie d’union au Christ et rejoindre, par son Action
de Grâces
, l’Eglise Triomphante et tous les anges à l’unisson du Christ-Jésus,
Unique Prêtre-Intercesseur, et atteindre dans la foi et par l’Immaculée la
communion aux trois Personnes de la Trinité pour remonter à l’Un dans un acte
libre d’adoration parfaite : cela nécessite la pratique de l’oraison.
Nature des liens à l’intérieur de la création :
Les liens qui relient entre eux tous les éléments de la création, soutenue par la
Grâce d’Immensité, même s’ils sont d’une nature différente, œuvrent à l’harmonie
universelle
. Les liens qui nous relient à la création subissent l’usage que nous
faisons de notre volonté dans notre liberté ; nous ne pouvons pas ignorer ce fait
quand nous abordons les problèmes liées à la défense de la création. Ils subissent
la qualité de notre intention plus sûrement que celle de l’action, les qualités morale,
spirituelle de notre intention interagissent tout autant que l’acte en soi, la pensée
est en elle-même un acte : « ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend
impur, mais ce qui sort du cœur ». La création subit notre volonté, c’est une loi
spirituelle, métaphysique indéniable et qui n’a pas à être singée par la
métapsychique ; la gnose dissimule, défigure la simplicité et la vérité de la création.
C’est pourquoi nous nous confessons de nos pensées, de nos omissions, de nos
actions. Les maîtres spirituels nous l’enseignent : l’homme devient ce qu’il
contemple et ce qu’il contemple est un agent qui agit sur l’usage de notre volonté
L’Action de Grâces se fait à deux, elle abrite la présence de Jésus-Christ qui, par l’Esprit Saint s’unit
à l’homme, à l’intérieur de sa prière afin qu’il n’y ait plus que le souffle de Dieu, du divin qui prie en lui.
Il y a comme une fusion des deux priants, des deux orantes.
La notion de justice chez Platon.