Section Sciences de la Vie et de la Terre Patios Saint-Jacques : 4-14, rue FERRUS 75014 PARIS [email protected] Master « Biologie, Santé et Écologie » Spécialité « Signalisation et Systèmes Intégrés en Biologie » Stage de recherche en laboratoire ou en entreprise pour l’année 2017-2018 Titre proposé : Caractérisation des sous-populations monocytaires normales et pathologiques Structure d’accueil : Inserm UMR 1170 – Hématopoïèse normale et pathologique- Directeur : O. Bernard ; Equipe : De la cellule souche au monocytes Coordonnées de la structure : Adresse : Institut Gustave Roussy, PR1 - 114, rue Édouard-Vaillant, 94805 Villejuif Cedex Téléphone, Fax : 01 42 11 42 33, 01 42 11 52 40 Tuteur scientifique : Nom, prénom, Qualité : Selimoglu-Buet Dorothée, Post-Doctorante Adresse : : Inserm U1170, Institut Gustave Roussy, PR1 - 114, rue Édouard-Vaillant, 94805 Villejuif Cedex Téléphone : Fax : 01 42 11 52 40 Courriel : [email protected] Afin de faciliter le choix d'un tuteur pédagogique, veuillez indiquer les caractéristiques de votre projet de stage. A quels mots-clés le projet de stage peut-il être rattaché ? Rattachement principal : □ Oncogenèse, Rattachement secondaire □ Infectiologie. Choisissez 5 mots-clés qui permettent de décrire plus précisément le sujet : Sous-populations monocytaires, cytométrie, caractérisation, fonctions, Leucémie myélomonocytaire chronique Description du projet (environ 1/2 page, avec 2-3 références bibliographiques) : Les monocytes participent à la réponse immunitaire, la réaction inflammatoire et la réparation des tissus. Doués de propriétés phagocytaires, ils protègent contre les infections, éliminent les débris cellulaires, sécrètent des cytokines inflammatoires pour alerter le système immunitaire. Plusieurs populations de monocytes sanguins sont définies chez l’homme sur l’expression de deux marqueurs de surface : le CD14 et le CD16 (1). Les monocytes classiques CD14++/CD16- (MO1) sont distingués des monocytes intermédiaires CD14++/CD16+ (MO2) et des monocytes non classiques CD14faible/CD16+ (MO3) (Figure). Les fonctions précises de chaque sous-population sont mal connues. Les monocytes MO1 sont majoritaires (85 % des monocytes totaux). Ils sont impliqués dans une grande diversité de fonctions comprenant la réparation tissulaire et la réponse immunitaire. Ils produisent le plus grand nombre de cytokines et de chimiokines et entretiendraient l’inflammation. Les monocytes MO2 possèdent un fort potentiel inflammatoire en produisant des dérivés réactifs de l’oxygène. Les monocytes MO3 jouent un rôle d’immunosurveillance dans la circulation. Ils roulent sur la paroi des vaisseaux à la recherche de pathogènes ou de débris cellulaires. Récemment des sous-groupes supplémentaires de monocytes ont été décrits au sein des sous-populations, grâce à l’identification de nouveaux marqueurs membranaires (SLAN, Flt3, Ceacam1+, Msr1+..). Ces données de la littérature sont une illustration de l’importante hétérogénéité des monocytes et suggère des fonctions spécifiques pour chaque sous-groupe qu’il faut approfondir. L’objectif de ce projet est de mieux appréhender l’hétérogénéité des souspopulations monocytaires chez l’homme en utilisant la cytométrie en flux et la technologie CyTOF (Fluidigm®), qui combine la cytométrie en flux avec la spectrométrie de masse. Leur caractérisation sera affinée en évaluant l’expression de marqueurs décrits récemment. Le profil cytokinique et les voies de signalisation activées dans ces différentes populations seront aussi étudiés. Responsable de la mention BSE : Thierry Dupressoir ; Responsable de la spécialité SSIB : Bérengère Guillery-Girard Secrétariat : [email protected] Dans le laboratoire, nous étudions particulièrement une pathologie : la leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC). La LMMC est une hémopathie myéloïde du sujet âgé, dont le principal critère diagnostique est un excès de monocytes dans le sang. Malheureusement d’autres pathologies peuvent entraîner une augmentation de nombre de monocytes, ce qui rend le diagnostic de la LMMC difficile à poser. Nous avons observé que seuls les monocytes classiques MO1 s’accumulaient dans la LMMC et que cette accumulation au-delà de 94% de l’ensemble des monocytes permettait de distinguer les patients atteints de LMMC de ceux atteints d’autres maladies (2). Le deuxième objectif de ce projet visera à analyser les populations de monocytes dans la LMMC afin de comparer les cellules MO2 et MO3 encore présentes à des MO2 et MO3 de personnes en bonne santé, et de voir si l’amplification de la population MO1 observée dans la LMMC concerne un sous-groupe particulier. Il est probable que l’on trouve que la ou les sous-populations de MO1 augmentées chez les patients ne soient pas toujours les mêmes. Ceci pourrait être mis en parallèle des données cliniques et biologiques pour ces patients et donneront de nouveaux axes de recherche de la fonction de chaque petite population. Nous étudierons aussi l’expression d’autres marqueurs membranaires sur les MO1 qui pourraient être différentiellement exprimés entre LMMC et contrôles, et pour lesquels des inhibiteurs sont en cours de développement pour des thérapies visant à diminuer le nombre de monocytes. 1 - Ziegler-Heitbrock L, Ancuta P, Crowe S, et al. Nomenclature of monocytes and dendritic cells in blood. Blood. 2010;116(16):e74-80. 2 – Selimoglu-Buet D, Wagner-Ballon O, Saada V, et al. Characteristic repartition of monocyte subsets as a diagnostic signature of chronic myelomonocytic leukemia. Blood. 2015;125(23):3618–26. Responsable de la mention BSE : Thierry Dupressoir ; Responsable de la spécialité SSIB : Bérengère Guillery-Girard Secrétariat : [email protected]