Canada 2015 :
Perspectives de placement
Les faibles prix du pétrole nuisent à l’économie canadienne, mais les marchés boursiers et
obligataires progressent
Avril 2015
La disparité de la croissance économique, combinée à la
performance acceptable des marchés boursiers et obligataires,
demeure la caractéristique dominante en cette fin du premier
trimestre de 2015. Cela fait partie d’une tendance plus large qui
a été confirmée par des données montrant que la croissance du
PIB mondial en 2014 a été plus faible que ce que l’on prévoyait
initialement. La croissance du PIB mondial n’a que légèrement
augmenté, passant de 2,5 % en 2013 à 2,6 % en 2014. Le PIB
canadien a crû à un taux estimatif de 2,4 % en 2014, avant de
diminuer de 0,1 % en janvier.
Les marchés boursiers continuent de s’illustrer, et
nous préférons les obligations de sociétés parmi les
titres à revenu fixe
À long terme, nous estimons toujours que les actions demeurent
attrayantes par rapport aux obligations d’État des marchés
développés, perçues comme des valeurs refuges, et aux
liquidités. Pour 2015, notre pondération des actions est
légèrement supérieure aux pondérations cibles à long terme et
celle des titres à revenu fixe est un peu plus faible.
Parmi les actions canadiennes, nous percevons des occasions
dans le secteur bancaire, où nous voyons une croissance des
bénéfices et des rendements en dividende intéressants. Les
secteurs des biens de consommation de base et de la
consommation discrétionnaire offrent aussi des occasions, car
les consommateurs continuent de dépenser dans un contexte
les taux d’intérêt et les prix de l’énergie sont faibles. Malgré la
chute abrupte des prix du pétrole, nous continuons de sous-
pondérer le secteur canadien de l’énergie par rapport à
l’ensemble du marché.
Du côté des titres à revenu fixe, nous préférons toujours les
obligations de sociétés. Les robustes bilans des entreprises et la
modeste croissance des bénéfices prévue en 2015 dans tous les
secteurs sauf l’énergie sont favorables aux obligations de
sociétés de même qu’aux actions. Dans le segment des titres
gouvernementaux, nous estimons que les obligations
provinciales sont plus intéressantes que celles du gouvernement
du Canada en raison de leur potentiel de rendement supérieur.
Revue du premier trimestre
Le marché boursier canadien a inscrit des gains de 2,6 %
au premier trimestre de 2015 et de 6,9 % au cours des
12 derniers mois.
Le PIB canadien a augmenté d’un taux estimatif de 2,4 %
en 2014, avant de deminuer de 0,1 % en janvier.
Les prix du pétrole ont continué de se raffermir, le baril de
brut WTI s’échangeant autour de 53 $ US.
La Banque du Canada, à l’instar d’autres banques
centrales de partout dans le monde, a abaissé ses taux
directeurs au premier trimestre.
Perspectives pour le deuxième trimestre
Les actions demeurent encore attrayantes par rapport aux
obligations d’État des pays développés, considérées
comme des valeurs refuges, ou aux liquidités.
Du côté des titres à revenu fixe, nous préférons toujours
les obligations de sociétés.
Le recul des prix du pétrole devrait également contribuer à
maintenir l’inflation à ses faibles niveaux actuels, ce qui
donne de la latitude aux banques centrales pour reporter le
relèvement des taux d’intérêt.
Tout compte fait, nous affichons un optimisme prudent à
l’approche du milieu de l’année 2015.
Les données économiques montrent que les
économies suivent des chemins différents
Un examen plus approfondi des données économiques révèle
qu’au-de des chiffres globaux, les principales économies suivent
des chemins différents. Les États-Unis demeurent la plus solide
économie dévelope, mais sa croissance s’est récemment
modérée. Léconomie euroenne s’est légèrement améliorée dans
la foulée des efforts de relance de la Banque centrale européenne.
Bien que de nombreuses économies continuent de peiner, les gains
de l’Europe signifient que la croissance mondiale est un peu plus
équilibrée quil y a quelques mois. Cependant, de nombreuses
économies de la planète continuent de compter grandement sur la
demande aricaine pour alimenter leur croissance. La HSBC
prévoit que le PIB des États-Unis progressera de 2,9 % en 2015.
Par comparaison, nous prévoyons que l’économie du Canada croîtra
de 1,8 % cette année, car elle continue de subir les effets de la chute
des prix du pétrole.
La Banque mondiale prévoit que la croissance mondiale
augmentera légèrement pour s’établir à 3,0 % en 2015 et se situer
en moyenne autour de 3,3 % d’ici 2017. Les pays à revenus
élevés devraient afficher une croissance économique de 2,2 % en
2015-2017, comparativement à 1,8 % en 2014. La Banque
mondiale fait état de facteurs positifs, comme les améliorations
graduelles des dones sur l’emploi, le moins grand besoin de
programmes d’austérité et les faibles taux d’intérêt.
Dans les pays en développement, la croissance devrait
graduellement s’accélérer, car la demande des pays à revenus
élevés se raffermit lentement. La croissance du PIB dans les
pays en développement devrait passer de 4,4 % en 2014 à
4,8 % en 2015 et à 5,4 % en 2017.
La faiblesse des prix du pétrole demeure le facteur le
plus important pour le marché canadien
Au premier trimestre de 2015, l’économie canadienne, quipend
largement des exportations pétrolières, et le reste de léconomie
mondiale ont continué de s’ajuster
à la faiblesse des prix du pétrole.
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On s’attend à ce que ceux-ci se maintiennent entre 50 $ et 55 $
le baril à court terme. S’il faut en croire l’histoire, les prix du
pétrole pourraient toutefois grimper très rapidement une fois qu’ils
auront amorcé une remontée.
Les prix du pétrole ont continué de se raffermir au premier
trimestre, le baril de brut West Texas Intermediate (WTI)
s’échangeant autour de 53 $ US. Mais les producteurs, comme le
Canada, continueront de faire face à des prix volatils pour encore
un ou deux ans. En raison de l’entente préliminaire sur le
programme nucléaire de l’Iran, les sanctions contre ce pays
pourraient être levées et le pétrole iranien pourrait de nouveau
s’ajouter à l’offre mondiale. Cette entente pourrait soustraire
jusqu’à 15 $ US au prix du baril de pétrole, selon une analyse de
la US Energy Information Administration. La volatilité des
marchés liée à la chute des prix pétroliers déconcerte les
investisseurs, mais il y a plusieurs facteurs positifs à prendre en
compte. Ainsi, cette volatilité n’est peut-être qu’une réaction
excessive. L’investissement et les nouveaux projets vont sans
doute accuser le coup, mais la plupart des projets pétroliers sont
des entreprises à long terme. Une volatilité des prix à court terme
ne signifie pas un arrêt de tous les nouveaux projets.
La baisse des prix du pétrole peut aussi stimuler les dépenses
des consommateurs. De plus, les pays importateurs de pétrole
peuvent se retrouver en meilleure position s’ils consacrent une
plus petite partie de leur PIB au paiement d’énergie. Si la baisse
des prix du pétrole crée un effet de richesse, cela peut stimuler la
croissance économique. Selon des données publiées par le
Fonds monétaire international, une baisse de 10 % des prix du
pétrole ferait monter d’environ 0,2 % le PIB mondial.
Normalement, le recul du prix du pétrole dynamise le PIB en
transférant des ressources des producteurs vers les
consommateurs. La consommation aux États-Unis, en particulier,
a toujours un effet décisif sur les perspectives économiques
mondiales. En effet, les dépenses de consommation américaines
comptent pour plus de 70 % du PIB des États-Unis et environ
20 % du PIB mondial. Lorsque la demande des consommateurs
américains est soutenue, l’économie mondiale a tendance à
poursuivre son expansion à un rythme raisonnable.
La faiblesse des prix du pétrole freine les hausses
de taux
Le recul des prix du pétrole devrait également contribuer à
maintenir les faibles taux d’inflation actuels, ce qui donne de la
latitude aux banques centrales pour reporter le relèvement des
taux et leur permet, dans certains cas, d’abaisser les taux.
La persistance des faibles taux d’intérêt devrait soutenir la
croissance économique. Les banques centrales de l’Inde, de la
Suisse, du Danemark, de la Pologne, de la Chine et du Canada
ont décrété des baisses de taux au premier trimestre. Il est
possible que la Banque du Canada abaisse encore les taux avant
de supprimer finalement l’effet expansionniste d’assurance que
procurent les taux plus faibles. La réduction de taux surprise du
21 janvier a été décrétée en réaction à la chute précipitée des prix
du pétrole. À l’heure actuelle, le marché prévoit qu’une seule
autre réduction de taux est probable. Compte tenu des faibles
tendances inflationnistes, nous prévoyons que l’inflation globale
(par opposition à l’inflation de base, qui exclut les prix de
l’énergie) s’établira à 0,5 % à la fin de 2015. La faiblesse de
l’inflation et du dollar canadien devrait inciter la Banque du
Canada à continuer de stimuler la croissance grâce à de faibles
taux d’intérêt.
Avant la dégringolade du prix du pétrole, on s’attendait un peu
partout à ce que la serve fédérale américaine (Fed) commence à
relever les taux d’intét en 2015, peuttre dès le premier
semestre. La fin pvue de la politique de taux d’intérêt zéro de la
Fed pourrait freiner la croissance économique. Maintenant, nous
estimons que les taux resteront stables jusque vers la fin de 2015.
Perspectives : Nous affichons un optimisme prudent,
mais la croissance économique devrait demeurer
inégale
Nos principales inquiétudes en 2015 restent le risque d’une
croissance économique mondiale inférieure aux prévisions et les
tensions géopolitiques grandissantes notamment en Ukraine, au
Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Cependant, dans
l’ensemble, le marché boursier canadien devrait profiter de la
croissance de l’économie américaine, des perspectives
favorables concernant les bénéfices des entreprises et de la
compétitivité accrue des exportations en raison de la dépréciation
du huard.
Nous prévoyons que l’économie mondiale continuera de
s’adapter à la baisse des prix du pétrole en 2015. Nous estimons
que l’augmentation des taux d’intérêt aux Étas-Unis, une fois
entamée, sera régulière, mais plus lente que prévu. Une
croissance économique plus forte et une inflation modeste
devraient soutenir les marchés, mais nous prévoyons que leur
progression sera plus volatile et que la croissance économique
sera plus modeste que lors des cycles de marché habituels. Tout
compte fait, nous affichons un optimisme prudent à l’approche du
milieu de l’année 2015.
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L’économie canadienne en bref
Plus récent mois
Variation en %
par rapport
au mois précédent sur un an
PIB réel Janvier -0,1 2,4
Taux de chômage* Février 6,8 7,1
Mises en chantier (milliers)* Février 156,3 192,0
Ventes de véhicules automobiles neufs Janvier -24,7 4,0
Ventes au détail Janvier -1,7 1,2
Balance commerciale (G$)* Février 984 (déficit) 290 (surplus)
Indice des prix à la consommation Février 0,9 1,0
* Les valeurs indiquées sont pour la plus récente période et pour la même période un an auparavant.
Sources : Statistique Canada, Société canadienne d’hypothèques et de logement, www.tradingeconomics.com.
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Renseignements importants :
Tous les rendements indiqués sont des rendements totaux établis au 31 mars 2015 et exprimés en dollars canadiens. Les sources des
données incluent Bloomberg, FTSE TMX Global Debt Capital Markets Inc., la Banque du Canada et le service de recherche de la HSBC.
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