VIMPAT (lacosamide) Page 5 de 40
VIMPAT doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant un trouble de la conduction
connu (p. ex. bloc auriculoventriculaire du 1er degré marqué, maladie du sinus sans stimulateur
cardiaque) ou des antécédents de maladie cardiaque grave telle que l’ischémie myocardique ou
l’insuffisance cardiaque. Chez ces patients, on recommande de réaliser une électrocardiographie
(ECG) avant d’entreprendre le traitement par VIMPAT et après le réglage de la posologie à l’état
d’équilibre.
La prudence est particulièrement de mise dans la prise en charge de personnes âgées, compte
tenu de leur risque accru de maladie cardiaque, ou lorsque VIMPAT est administré en
concomitance avec des médicaments qui prolongent l’intervalle PR (p. ex. carbamazépine,
prégabaline, lamotrigine ou bêtabloquants), car ils pourraient le prolonger davantage (voir
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES).
Au cours d’essais cliniques menés chez des sujets en bonne santé et des patients atteints
d’épilepsie, le traitement par VIMPAT a été associé à une prolongation de l’intervalle PR
proportionnelle à la dose (voir MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE,
Pharmacodynamie). Les patients qui présentaient des anomalies significatives à
l’électrocardiographie (ECG) étaient systématiquement exclus des essais. La prolongation
moyenne de l’intervalle PR (au Tmax) enregistrée lors des études de pharmacologie clinique
comprenant la réalisation d’une ECG chez des sujets en bonne santé était de 13,6 ms dans le
groupe traité par VIMPAT à raison de 400 mg/jour, de 18,2 ms dans le groupe VIMPAT à
800 mg/jour et de 6,3 ms dans le groupe placebo. La prolongation moyenne de l’intervalle PR
relevée au terme de 12 semaines de traitement d’entretien chez les patients atteints de crises
partielles ayant pris part aux essais comparatifs s’établissait respectivement à 1,4 ms, à 4,4 ms et
à 6,6 ms dans les groupes qui ont reçu VIMPAT à 200, à 400 et à 600 mg/jour. Dans le groupe
placebo, l’intervalle PR a plutôt connu un raccourcissement moyen de -0,3 ms. La prolongation
moyenne maximale de l’intervalle PR notée durant ces essais cliniques s’établissait à 12,7 ms, à
14,3 ms et à 15,7 ms dans les groupes VIMPAT à 200, à 400 et à 600 mg/jour alors qu’elle était
de 11,2 ms dans le groupe placebo. Parmi les participants à ces essais comparatifs, 0,4 % (4/944)
des patients du groupe VIMPAT et 0 % (0/364) des patients du groupe placebo ont présenté un
bloc auriculoventriculaire du 1er degré asymptomatique révélé à l’ECG et signalé en tant qu’effet
indésirable (voir EFFETS INDÉSIRABLES).
Fibrillation et flutter auriculaires
L’administration de VIMPAT peut prédisposer aux arythmies auriculaires (fibrillation ou flutter
auriculaire), particulièrement chez les patients atteints de neuropathie diabétique ou de maladie
cardiovasculaire. Il faut renseigner les patients sur les symptômes de ces troubles (p. ex.
palpitations, pouls rapide ou irrégulier et essoufflement) et leur dire de consulter leur médecin
s’ils présentent l’une ou l’autre de ces manifestations.
Des cas de fibrillation et de flutter auriculaire ont été signalés dans le cadre d’essais cliniques
menés en mode ouvert auprès de patients épileptiques et des études de pharmacovigilance.
Aucun cas n’est cependant survenu au cours des essais à court terme menés chez des patients
épileptiques lors de la mise au point de VIMPAT. Chez les patients atteints de neuropathie
diabétique, 0,6 % des sujets traités par VIMPAT ont présenté une fibrillation ou un flutter