Le délai moyen entre la réalisation de l’exérèse pri-
mitive et la réalisation de la CHIP a étéde
362,5 jours (deux à1 315 jours). Après chirurgie de
réduction, des résections optimales ne laissant en
place que des résidus tumoraux de moins de 5 mm
de grand axe, ont étéréalisées chez 26 patients.
Vingt-six patients avaient eu des exérèses viscérales
multiples dans une intervention précédant la CHIP,
neuf patients ont eu des exérèses viscérales avec
anastomoses digestives dans le même temps que la
CHIP. Quatorze anastomoses digestives ont étéréa-
lisées chez ces neuf patients. Les durées opératoires
ont variéde trois à12 heures, avec une moyenne de
sept heures. Trois patients ont eu une deuxième
CHIP dans un délai respectif de 24, 25 et huit mois
après leur première CHIP. Un patient a eu une troi-
sième CHIP 15 mois après la deuxième, et 39 mois
après la première.
Le suivi postopératoire des patients a étéréalisé
tous les trois mois pendant la première année, et tous
les six mois pendant la deuxième année. Chaque
consultation a comportéun examen clinique, un
dosage des marqueurs biologiques tumoraux, une
échographie ou une TDM abdominale en alternance.
La reprise évolutive de la maladie a étéappréciée
sur l’ensemble de ces paramètres.
RÉSULTATS
Il n’y a pas eu de décèspériopératoire. Un patient
(2,8 %) est décédéàj16 d’une défaillance respira-
toire.
Trois patients (8,5 %) ont eu une fistule digestive,
ayant nécessitéun séjour en réanimation. Il s’agis-
sait dans deux cas d’une fistule anastomotique, et
dans un cas d’une fistule siégeant au niveau d’une
zone fragilisée par l’exérèse d’un nodule de carci-
nose. Un patient a eu une fistule anastomotique asso-
ciéeàune perforation de l’intestin grêle après colec-
tomie totale et anastomose iléorectale. Ces
complications ont contraint àune réintervention
pour suture de la perforation et iléostomie terminale.
Un patient, qui avait eu une CHIP sept jours après
une gastrectomie totale avec radiothérapie peropéra-
toire, a eu une fistule de l’anastomose œsojéjunale.
Cette complication a nécessitéune réintervention
pour suture et drainage. Une patiente, qui avait eu
une gastrectomie totale et une splénopancréatecto-
mie caudale avec radiothérapie peropératoire trois
mois et demi avant la CHIP, a eu une perforation du
moignon duodénal compliquéed’une médiastinite.
Le traitement de ces complications a nécessitédeux
laparotomies et trois thoracotomies.
Trois patients ont eu une hyperthermie postopéra-
toire avec une localisation septique au niveau de leur
chambre implantable pour deux d’entre eux. L’abla-
tion de la chambre implantable a éténécessaire. Sept
patients ont eu des douleurs abdominales postopéra-
toires importantes durant cinq à20 jours. Six
patients ont eu un épanchement pleural dont le drai-
nage s’est avérénécessaire chez trois d’entre eux.
Un patient a eu une aversion pour la nourriture,
spontanément résolutive en 15 jours.
Au 1
er
septembre 1999, 21 patients sur 35 étaient
décédés (60 %). La médiane de survie des patients
atteints de carcinose d’origine gastrique a étéde neuf
mois (figure 1). Trois patients sont décédés dans un
délai respectif de 7, 5 et trois mois après la CHIP, de
récidive péritonéale. Un patient est décédé18 mois
après la CHIP, d’une extension métastatique pleu-
rale bilatérale.
La médiane de survie des patientes atteintes de
carcinose d’origine ovarienne a étéde 9,4 mois
(figure 2). Six patientes sont décédées à18, huit, six,
six, deux et un mois après la CHIP, de récidive péri-
tonéale. Une patiente est décédéeà11 mois aprèsla
CHIP avec des métastases hépatiques. La patiente
présentant un sarcome ovarien est décédée trois mois
après la CHIP d’une dissémination métastatique dif-
fuse.
Les trois patients avec adénocarcinome d’origine
indéterminée sont décédésà15, sept et six mois
après la CHIP, de récidive péritonéale. La patiente
qui avait un sarcome endométrial est décédée cinq
mois après la CHIP, avec des métastases hépatiques.
La médiane de survie des patients atteints de car-
cinose d’origine colique a étéde 29 mois (figure 3).
Trois patients sont décédésderécidive péritonéale
respectivement à53, 29 et quatre mois aprèsla
CHIP. Une patiente est décédée avec des métastases
hépatiques, sept mois après la CHIP.
Au 1
er
septembre 1999, 14 patients étaient vivants
(40 %) dont sept sans récidive. La patiente avec une
tumeur gastrique et une cytologie péritonéale posi-
tive était en vie sans récidive 11 mois après la CHIP.
Trois patientes avec carcinose péritonéale d’origine
ovarienne étaient vivantes sans récidive, à30, 14 et
huit mois après la CHIP. Trois patients avec carci-
nose d’origine colique et appendiculaire étaient
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