Mené dans le cadre du programme vERSO et soutenu par la Politique Scientifique Fédérale
et le FNRS, cette étude est issue d’une mission océanographique menée début 2013 en
Antarctique sur le navire de recherche allemand FS Polarstern (Alfred-Wegener-Institut) qui
a permis de récolter une très riche faune d'oursins (plus de 20 espèces différentes). Neuf de
ces espèces ont été utilisées pour réaliser à bord du Polarstern des expériences de
Contacts scientifiques :
Université libre de Bruxelles - Laboratoire de Biologie marine, Faculté des Sciences :
• Marie Collard - tél. : +32 2 650 37 86 – marie.collard@ulb.ac.be
• Chantal De Ridder - tél. : +32 2 650 29 70 - chantal.de.ridder@ulb.ac.be
Vrije Universiteit Brussel - Analytical, Environmental and Geo-Chemistry, Earth
Systems Science Research Group
• Frank Dehairs – tél. : +32 2 629 1265 - fdehairs@vub.ac.be
physiologie sur du matériel vivant et pour pratiquer des
prélèvements qui ont ensuite été analysés à Bruxelles.
La tolérance des organismes face à l'acidification des océans
réside dans leur capacité à réguler l'équilibre acide-base de leurs
fluides extracellulaires. La physiologie acide-base de trois groupes
d'oursins antarctiques a été étudiée afin de déterminer s’ils
pouvaient montrer des signes de tolérance face à l’acidification des
océans. Il a été découvert que les oursins antarctiques sont dotés
de la même physiologie acide-base que celle de leurs homologues
tempérés et tropicaux qui sont capables de compenser les
changements physiologiques induits par l’acidification des océans.
Si ces oursins antarctiques arrivent à maintenir un tel équilibre
physiologique lorsque le pH de l’eau de mer sera encore diminué, il
se peut qu’ils soient moins vulnérables qu’attendu à l'évolution de
ce paramètre. Néanmoins cette tolérance à l'acidification ne
présage pas leur capacité à s'adapter à d'autres modifications de
leur habitat induites par le changement climatique.