58 Actes du 47e congrès
Z2 = { 0, 1}. On est ici dans un monde fini à 2n
éléments. Un code correcteur d’erreurs est alors un
sous-espace bien choisi dans cet espace. Une des
normes internationales dans le domaine est le code
de Reed-Solomon qui est un sous-espace vectoriel
de dimension 233 plongé dans l’espace à 255
dimensions, les scalaires étant le corps à 256
éléments. Le nombre de mots de code est 256
exposant 233, un nombre inimaginable dépassant
énormément le nombre d’atomes de l’univers
connu. Malgré cela les mathématiciens ont trouvé
des algorithmes efficaces pour encoder et décoder
l’information utilisant un tel code. Ce sujet se
prêterait bien à un travail de fin d’études collégia-
les.
Les deux applications mentionnées plus haut ont
exigé le développement d’une théorie des espaces
vectoriels de dimension finie sur un corps quel-
conque ( le corps des réels, un corps fini, le corps
des nombres complexes, etc. ). D’autres applica-
tions demandent de généraliser encore au cas où la
dimension est infinie ou encore au cas où les
scalaires forment simplement un anneau plutôt
qu’un corps.
LES DÉMONSTRATIONSLES DÉMONSTRATIONS
LES DÉMONSTRATIONSLES DÉMONSTRATIONS
LES DÉMONSTRATIONS
Certaines personnes présentes à atelier semblaient
accorder peu d’importance aux démonstrations dans
leur enseignement. La démonstration est un forma-
lisme poussé et il faut être prudent, car nous pou-
vons perdre le sens de l’idée. Luc Amyotte privilégie
les arguments heuristiques pour faire comprendre
un concept.
À mon avis, les démonstrations sont un moment où
l’élève peut faire des liens entre les concepts. Elles
font appel aux propriétés, aux propositions, aux
hypothèses et aux définitions. Les types de preuve
sont variés et courts : implication simple, double et
par l’absurde. De nombreuses démonstrations sont
similaires, car elles se font avec une même mé-
thode. Elles développent rigueur et logique. Elles
permettent d’avoir une vision différente des mathé-
matiques. C’est un des premiers cours au collégial
dans lequel nous avons le temps de faire des dé-
monstrations. Quand un élève réalise qu’il existe
des liens entre les concepts, les propriétés, les pro-
positions et les hypothèses, et que lui-même est
capable de créer des liens en démontrant ou en ex-
pliquant, il a le potentiel d’être un créateur dans la
carrière qu’il choisira. Cette valeur anime mon en-
seignement.
Bernard Courteau croit qu’il faut choisir les dé-
monstrations. « Il est clair pour moi que pour bien
comprendre les outils théoriques que l’on développe,
il faut faire des démonstrations ( il n’y a pas plus de
mathématiques sans démonstration, qu’il n’y a de
sciences expérimentales sans labo ). Mais il ne faut
pas faire que des démonstrations et il ne faut pas
nécessairement faire toutes les démonstrations. Le
rôle des démonstrations est d’expliquer pourquoi et
comment les choses marchent. C’est donc un outil
de compréhension. Il faut les choisir dans ce but. »
COMMENT L’ENSEIGNEMENT COLLÉ-COMMENT L’ENSEIGNEMENT COLLÉ-
COMMENT L’ENSEIGNEMENT COLLÉ-COMMENT L’ENSEIGNEMENT COLLÉ-
COMMENT L’ENSEIGNEMENT COLLÉ-
GIAL DE L’ALGÈBRE LINÉAIRE ETGIAL DE L’ALGÈBRE LINÉAIRE ET
GIAL DE L’ALGÈBRE LINÉAIRE ETGIAL DE L’ALGÈBRE LINÉAIRE ET
GIAL DE L’ALGÈBRE LINÉAIRE ET
DE LA GÉOMÉTRIE VECTORIELLEDE LA GÉOMÉTRIE VECTORIELLE
DE LA GÉOMÉTRIE VECTORIELLEDE LA GÉOMÉTRIE VECTORIELLE
DE LA GÉOMÉTRIE VECTORIELLE
POURRAIT-IL PRÉPARER LES ÉLÈ-POURRAIT-IL PRÉPARER LES ÉLÈ-
POURRAIT-IL PRÉPARER LES ÉLÈ-POURRAIT-IL PRÉPARER LES ÉLÈ-
POURRAIT-IL PRÉPARER LES ÉLÈ-
VES À L’APPRENTISSAGE DE L’ALGÈ-VES À L’APPRENTISSAGE DE L’ALGÈ-
VES À L’APPRENTISSAGE DE L’ALGÈ-VES À L’APPRENTISSAGE DE L’ALGÈ-
VES À L’APPRENTISSAGE DE L’ALGÈ-
BRE LINÉAIRE UNIVERSITAIRE?BRE LINÉAIRE UNIVERSITAIRE?
BRE LINÉAIRE UNIVERSITAIRE?BRE LINÉAIRE UNIVERSITAIRE?
BRE LINÉAIRE UNIVERSITAIRE?
Selon Bernard Courteau, l’algèbre linéaire et la géo-
métrie vectorielle sont des sujets fantastiques qui
forcent l’intuition géométrique ainsi que la rigueur
et celles-ci sont naturellement en contact dans ce
cours. Il souhaiterait que l’enseignement collégial
dégage les concepts fondamentaux de l’algèbre li-