Le stress post traumatique chronique après un - esparr 2011

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Colloque organisé par l’Unité Mixte IFSTTAR/UCBL de Recherche
Epidémiologique et de Surveillance Transport Travail Environnement, UMRESTTE,
et par les Hospices Civils de Lyon le 20 septembre 2011
Le stress post traumatique chronique après un accident de
LES CONSEQUENCES
DES ACCIDENTS DE LA
la route :
ROUTElesPOUR
LAla cohorte
VICTIME
résultats de
ESPARRET SON
ENTOURAGE
Comment les prévenir, les accompagner
Sous la présidence de Monsieur Jean-Luc Névache, Préfet, Délégué Interministériel à
la Sécurité Routière
Le stress post traumatique
après :un accident de
Thème dechronique
la matinée
la route :
« Le traumatisme et sa prise en charge
les résultats de la cohorte ESPARR
médicale ; comment les cliniciens peuventils intervenir pour prévenir les
conséquences médicales »
Première session
les résultats
de la cohorte
ESPARR
2. Syndrome
post-commotionnel,
stress
post traumatique.
Par quels mécanismes un patient en arrive là ? Comment les
prévenir et rôle de l’amnésie post traumatique.
Dr M. Hours, Umrestte, IFSTTAR UCBL
Dr JJ Dumond, CH Esquirol, Limoges
Le stress post traumatique chronique après un accident de
la route :
les résultats de la cohorte ESPARR
SYNDROME POST-COMMOTIONNEL, STRESS POST TRAUMATIQUE
dans la cohorte ESPARR.
Martine HOURS
Le stress post-traumatique
• 18% de la cohorte ESPARR présentent un SSPT
avéré six mois après l’accident
– 13% chez les personnes M-AIS<3
– 30% chez les personnes M-AIS3+
– Soit environ 1000 personnes par an dans le département du
Rhône
• 16% souffrent toujours de SSPT un an après
l’accident (taux de renouvellement 35%)
Facteurs associés au SSPT
•
•
•
•
•
•
•
Gravité initiale
Amnésie
Antécédents psychologiques
Événement affectif dans l’année (rupture)
Persistance de la douleur à six mois
Plainte (non-responsabilité ?)
Usage du deux – roues : moins de SSPT
Conséquences du SSPT
• Qualité de vie dégradée à un an
–
–
–
–
Domaine physique
Domaine psychique
Domaine social
Bien – être dans son environnement
• Impact sur le travail : les personnes souffrant de
SSPT ont deux fois plus de chance d’avoir repris
tardivement le travail (à gravité égale)
• …
Score de QdV selon le stress post-traumatique
80
70
60
50
Non
40
Oui
30
20
10
0
Physique
Psychique
Social
Environnement
Traumatisés crâniens :
SSPT ? Sd post commotionnel ?
• Présence d’un sd post commotionnel chez 13 %
des TC (7% des non TC)
– 11% des sujets souffrant d’un TC léger
– 21% des sujets souffrant d’un TC grave
• SSPT : 20 % des TC (18% des TC légers)
• Recouvrement d’une partie des deux syndromes:
– Question : une partie des symptômes observés en
excès chez les TC ne pourrait-il pas signé une atteinte
anatomique minime ?
SYNDROME POST-COMMOTIONNEL,
ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
Mécanismes, Prévention.
DUMOND J-J. , COUVILLERS-LATOURNERIE C., TRAORE H., FAYOL P., CARRIERE H.
Service de Psycho-Réhabilitation,
CH Esquirol Limoges
.
"La décennie des années 1980 peut être
qualifiée de la décennie des TC sévères.
Les deux décennies suivantes ont été
celles des progrès pour les TC légers."
Ruff R.
Two decades of advances in understanding
of mild traumatic brain injury.
J Head Trauma Rehabil 2005, 20, 1, 5-18
Oui devant la multiplication des publications
Des nuances sur "la malheureuse minorité"
2
Une tension consensuelle à dépasser
les polémiques lésionnel / fonctionnel :
- une définition du TC Léger
The WHO collaborating centre task force on mild
traumatic brain injury.J Rehab Med 2004; Suppl.43,
113-24
- un groupement séquellaire établi :
le Syndrome Post-Commotionnel
- une étiologie multifactorielle
3
Les progrès les plus récents :
- "Le SPC doit être considéré et classé comme
un trouble neuropsychologique."
McCrea MA.
Mild traumatic brain injury and postconcussion syndrome.
Oxford University Press, 2008, 205 p.
- Importance du cerveau
progrès dans la résolution morphologique :
IRM avec séquences spécifiques,
tenseur de diffusion
importance de la commotion
4
En fait problème extrêmement complexe :
Fayol P, Dumond JJ et al.
Questions préliminaires à l'étude du retentissement des
traumatismes crâniens légers.
Ann Phys Rehabil Med 2009;52:497-509.
- Définition du TCL
- Statut nosologique du SPC
- Manque de spécificité du SPC
- Les comorbidités
douloureuse, anxieuse et dépressive
5
Dépression
Humeur triste
Modif du poids
Trouble
Neuro-Cognitif
Léger
Syndrome
de
répétition
Irritabilité
Tr mémoire
Tr de la concentration
Tr du sommeil
Perte d’intérêt
Anxiété
fonctions
Tr
exécutives
Capacités perceptivo
cognitives
Langage
État de Stress PostTraumatique
Céphalées
Vertiges
Syndrome PostCommotionnel
6
La question de l'amnésie et du stress :
Dans l'enquête ESPARR
l'existence d'une Amnésie Post-Traumatique
est un facteur prédictif de la survenue d'un
Syndrome de Stress Post-Traumatique.
King NS.
PTSD and traumatic brain injury: folklore and fact?
Brain Inj. 2008 Jan;22(1):1-5
peu ou pas de protection contre l'ESPT.
7
Les possibles causes d'un ESPT lors d'un TCL :
- Existence de souvenirs conscients de
traumatique
l'événement
- Existence d'îlots mnésiques durant l'APT
- Absence de souvenir conscients (mémoire explicite) mais
présence de souvenirs inconscients ( mémoire implicite)
- Souvenirs reconstruits
- L'avant ou l'après accident est traumatique
- Décompensation ou réactualisation d'un
traumatique ancien
événement
8
Retour au stress : ESPARR
Psychopathologie :
stress et émotion (TC grave et lacune mnésique)
Neurosciences :
- Modèle de SSPT :
Gestion du stress exigeante en ressources
cognitives (Ehlers A & Clark DM 2000)
Recrutement du cortex préfrontal médian
dans la gestion du stress (Lanius et al. 2006)
- Bryant 2009 : 920 patients : plus APT importante et
moins de souvenirs intrusifs à 8j mais à 3 mois
le taux de souvenirs intrusifs augmente
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PHRC Limoges : Épidémiologie et
retentissement médico-social du syndrome
post-commotionnel 3 mois et un an après un
traumatisme crânien léger
- Une cohorte importante
- TCL très légers : hospitalisation < 24 H
- à 3 mois 32 % SPC, à un an 26 %
- patients peu gênés dans leur fonctionnement
adaptatif : SPC tardif
- des difficultés supérieures à celles d'autres types
d'accident
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Nécessité d'études sur les populations à
risque
- population à risque cérébral
dès les Urgences : nausées, vomissements,
céphalées, APT prolongée
- population à risque personnel
jugement d'attribution et représentation du TC
modalité de coping
facteurs de chronicisation des troubles et
stress psychosociaux
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L'avenir et la prise en charge :
Se centrer sur les TCL graves
La prévention "éducative" : de quelle ampleur ?
le malentendu médical
La prise en charge des plus gênés :
multidisciplinaire
alliance thérapeutique : l'événement en récit
accepter la réalité du vécu des symptômes
renforcement de l'image de soi et
réentraînement cognitif
comorbidités anxieuse et dépressive
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