Nicolas Chaze - lun, 30/11/2015 - 14:11
Pour lutter contre l'hyperactivité [1]et le déficit de l'attention, les médicaments
psychostimulants comme la Ritaline et l'Adderall sont souvent prescrits aux enfants. Pourtant,
ils ne semblent pas avoir que des effets positifs sur luer santé puisqu'ils seraient
responsables d'insomnie et de troubles du sommeil.
Les chercheurs de l'Université du Nebraska-Lincoln (Etats-Unis) ont réalisé une méta-analyse
de près de 10 000 articles et étudié 167 études sur le sujet, publiée dans la revue Pediatrics
[2]. Ils ont évalué, en analysant des données, que les enfants recevant ces médicaments,
Ritaline et Adderall, ont un problème pour s'endormir et ont des qualité et durée de sommeil
diminuées. Les scientifiques ont constaté que ces effets négatifs sur le sommeil étaient plus
sévères chez les garçons et qu'ils sont plus marqués avec le nombre de prises quotidiennes.
«Les pédiatres doivent surveiller la survenue de troubles du sommeil [3] chez les enfants
prenant ce traitement, en particulier dans l'objectif d'un ajustement des doses. Les parents
peuvent aussi aider les enfants à s'endormir en s'aidant de routines telles que calmer l'enfant
et lui raconter une histoire au coucher », conclut Katherine Kidwell, candidate au doctorat en
psychologie à l'Université du Nebraska.
L'hyperactivité en chiffres
En France, on estime qu'entre 3 et 5% des enfants d'âge scolaire souffrent de TDAH. D'une
façon générale les signes évocateurs du trouble sont observés majoritairement avant 12 ans
et sont plus fréquents chez le garçon que chez la fille (2 à 3 garçons pour 1 fille). 90% d'entre
eux bénéficient d'une prise en charge non médicamenteuse (thérapies cognitivo-
comportementales, approches psycho-éducatives, groupes d'affirmation de soi, séances de
psychomotricité...) et 10% bénéficient d'une prise en charge médicamenteuse (la seule
molécule disponible et indiquée en France étant le méthylphénidate, un psychostimulant
commercialisé sous les noms de Ritaline [4], Concerta ou Quasym).
Auteur de l'article original:
Agathe Mayer
Source:
Top Santé
Date de publication (dans la source mentionnée):
Lundi, 30. Novembre 2015
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