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e mouton est un herbivore : il se nourrit exclu-
sivement de plantes. En garrigue, les moutons
de Jean-Marie apprécient les jeunes pousses
tendres, faciles à digérer, les feuilles et les fruits
(arbouses, châtaignes, glands, olives…). C’est au
printemps que leur alimentation est la plus riche.
C’est aussi au printemps que les agneaux arrêtent
de têter leur mère pour se nourrir de végétaux.
Certaines plantes sont en partie ou totalement
rejetées par les moutons car elles sont toxiques
pour eux (thym, lavande, romarin, euphorbe),
trop piquantes (genêt scorpion) ou présentent des
poils sur les feuilles (ciste cotonneux). Le mouton
adore les glands du chêne kermès mais ils sont
très riches et peuvent le rendre malade. On ne
doit le laisser manger des châtaignes que lorsqu’il
a le ventre déjà bien rempli. Par contre, l’aphyl-
lante de Montpellier lui facilite la digestion. C’est
lorsqu’elle est en eurs qu’il l’apprécie le plus.
Tous les jours, Jean-Marie quitte la grange du
Roussel pour diérents parcours. Sur les terrains
où sont longtemps parqués les brebiss, le sol est
fortement piétiné et l’herbe est rare. En chan-
geant régulièrement de parcours, le berger permet
à la végétation de repousser. Les endroits où les
ovins passent rarement se referment par la pousse
d’arbustes comme le chêne kermès. Il arrive alors
que le berger force le passage an d’ouvrir le pay-
sage et d’entretenir la garrigue. Cela permet de
diminuer le risque d’incendie, facilite l’accès aux
randonneurs, aux chasseurs… et maintient une
grande biodiversité.
L
dans les garrigues de Neès
centre de ressources
vailhan conception g. beugnon / illustrations steen © CREDD ATa10
dis-moi ce qu’il mange / 2
Eté comme hiver, le troupeau vit en plein air