La Border Disease : comment se protéger

publicité
La Border Disease : comment se protéger ?
Le protocole de surveillance mis en place par la Commission Ovine de la FODSA a permis de constater au
cours des deux dernières campagnes de prophylaxie ovine une reprise de la circulation virale de la Border
Disease. Ce constat a été confirmé par la présence de la maladie sous la forme clinique et d’une
augmentation significative de la mortalité sur les agneaux dans quelques élevages naisseurs et dans
certains ateliers d’engraissement.
Suite à ces différents constats, la Commission Ovine de la FODSA a décidé, avec l’ensemble de ses
partenaires, de renforcer la surveillance dans les élevages avec un suivi biennal des élevages ovins. Les
analyses réalisées par Aveyron Labo dans le cadre de ce suivi sont financées par la FODSA.
Dans le même temps, pour les opérateurs économiques qui le souhaitent, ce suivi est effectué à un rythme
annuel pour les élevages fournisseurs d’agneaux pour les ateliers d’engraissement. L’opérateur
économique concerné participe en complément de la FODSA, une année sur deux, au financement des
analyses.
Dans le cadre de la surveillance des élevages, la FODSA informe par des courriers spécifiques, adaptés à
chaque situation, les élevages concernés par des résultats d’analyses positifs.
Il est repris, ci-dessous, quelques points importants du document technique sur la Border Disease réalisé
par la FODSA et notamment sur l’importance des mesures de conduite d’élevage.
Quels sont les symptômes ?
La Border Disease est une maladie virale qui affecte les ovins. Hors contexte de reproduction, l’affection est
bénigne et peut passer inaperçue. Il y a donc peu de mortalité. Par contre, dans certains cas particuliers, les
animaux peuvent présenter un abattement intense, des problèmes respiratoires, de la diarrhée, des
saignements et la mortalité est importante.
Par contre au cours de la gestation et autour des mises-bas, l’impact de la maladie peut être beaucoup plus
important.
Le nombre d’agneaux atteints peut être très important (jusqu’à 100 % des agneaux malades). Les agneaux
présentent un fort affaiblissement, amaigrissement, une fièvre. Ils sont plus sensibles aux maladies
intercurrentes comme les diarrhées, les bronchopneumonies, l’ecthyma. Certains présentent des retards de
croissance importants.
Sont aussi constatés des anomalies de la toison avec des animaux à poil hirsute ou des animaux dépilés.
D’autres présentent des anomalies nerveuses avec notamment des agneaux trembleurs. Enfin, d’autres sont
malformés (malformations osseuses, oculaires…). La mortalité est parfois importante et peut dépasser 50 %.
Agneau dépilé avec ecthyma
Sur les femelles en gestation, l’impact de l’infection va dépendre du stade de gestation de la brebis
nouvellement infectée. Seront constatés des mortalités embryonnaires, des avortements avec expulsion de
fœtus plus ou moins momifiés. Parfois seuls les résultats de fertilité seront mauvais.
La conséquence la plus grave sera la naissance d’animaux IPI : animaux infectés permanents et excréteurs
en permanence du virus.
Quelles précautions ?
Les mesures à prendre face à cette maladie sont différentes en fonction du cheptel,
qu’il soit sain ou infecté.
Mon cheptel est sain, comment me protéger ?

Vous êtes un éleveur naisseur :
Vous devez rester attentifs aux deux voies d’entrée principales de la maladie : l’introduction d’ovins
contaminés et le voisinage. Même si le virus est très peu résistant dans l’environnement, restez très vigilants
vis-à-vis des intervenants extérieurs qui peuvent être porteurs du virus. Attention au matériel utilisé en
commun, aux personnes et aux animaux qui transitent entre différentes exploitations. Les bonnes pratiques
d’hygiène : nettoyage et désinfection des bottes, pédiluves, changement de blouses, matériel désinfecté …
doivent être respectées.

Vous êtes un éleveur naisseur-engraisseur :
Outre les recommandations précédentes, soyez très vigilants car des agneaux infectés peuvent être
introduits dans votre exploitation. Pour éviter toute contamination de votre cheptel reproducteur, le
matériel ne doit pas être utilisé dans les deux ateliers. Changez de vêtements, de bottes et lavez vos mains si
vous devez passer d’une bergerie à l’autre.
Il est important de connaître le statut d’origine des animaux que vous faites entrer sur votre exploitation.
Mon cheptel est infecté, que faire ?
Vous présentez des analyses sérologiques positives sur des animaux non vaccinés. L’infection peut passer
inaperçue notamment si le virus a été introduit hors période de reproduction. Vous pouvez aussi présenter
de grosses pertes avec notamment beaucoup d’avortements et/ou beaucoup d’agneaux malades voire
morts.
La contagiosité est forte. Vous pouvez soit contaminer vos voisins soit contaminer l’engraisseur qui collecte
vos agneaux. Il est vivement recommandé d’avertir votre engraisseur afin qu’il prenne les précautions
adéquates (rassemblement de vos agneaux avec d’autres agneaux issus de cheptels positifs, précautions
sanitaires importantes). Vous pouvez choisir d’engraisser vous-même vos agneaux sur votre exploitation.
Avertir vos voisins leur permettra de prendre des précautions sanitaires importantes voire mettre en place
une vaccination préventive. Enfin si une circulation virale est en cours, n’amenez pas vos animaux sur les
foires et marchés.
Vacciner son cheptel limitera la circulation du virus.
Si le virus a circulé pendant que les brebis étaient en gestation, des animaux IPI sont peut être dans
l’exploitation. La détection de ces IPI n’est pas faite systématiquement car très coûteuse. Elle est préconisée
au cas par cas en fonction de chaque élevage. Par contre, la vaccination reste très vivement recommandée.
FODSA-GDS12 reste très attentive face à cette maladie. Elle peut jouer un rôle de conseil pour les éleveurs
confrontés à la Border Disease. Contactez-la pour de plus amples informations au 05 65 42 18 92.
Le service sanitaire FODSA-GDS12
Téléchargement