
La saignée capillaire dont l'appellation en arabe Al Hijama provient du mot
"Hajm" (sucer, absorber, aspirer, extraire) a été longtemps pratiquée par les
coiffeurs, du temps où ils étaient appelés "Hajam" (extracteur de sang) et
"Tahar" (praticien de circoncision) et non "Hallak" (coiffeur) se consacrant
exclusivement à la coupe de cheveux [1].
La Hijama ou la saignée par ventouses ou (Cupping en anglais) consiste à
extraire du sang d’endroits déterminés du corps par des égratignures. C'est une
technique ancestrale datant de l'époque pharaonique qui consiste à débarrasser le
corps "du mauvais sang" agglutiné au dos entravant la circulation ce qui peut
engendrer de nombreuses maladies [2].
C’est l’un des plus anciens arts de soigner qu’a connu l’humanité. Son
histoire remonte à des milliers d’années.
Des sculptures se rapportant à la saignée datent des pharaons puisqu’on
trouve dans le temple Comombo en Egypte, le plus grand hôpital de l’époque, la
sculpture d’un verre utilisé pour retirer le sang de la peau [3].
La saignée par ventouse a été utilisée et étudiée par les chinois dans le livre
de l’empereur jaune comme thérapie des maladies internes depuis 4000 ans
environ [3].
Les grecs et les arabes avant l’islam connaissaient ce mode de traitement.
Le prophète Mohammad recommanda de nombreuses fois la pratique de cette
thérapeutique aux musulmans, il a dit: "Les meilleurs traitements de maladies
que vous pouvez utiliser sont les verres à ventouses et l'encens indien" hadith
Boukhari 1967.
De nos jours, peut être par négligence ou simple abandon en raison des
progrès de la médecine, les règles d'extraction du sang ont été graduellement
oubliées et perdues.