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CO1 Chirurgie des cancers colorectaux par
laparoscopie chez les patients de plus de 70
ans : pourquoi pas ?
Abid M, Mansouri MA, Ouragui S.
Introduction : La chirurgie laparoscopique pour cancer a été va-
lidée par plusieurs études randomisée. Ces études ont néan-
moins pris parmi les critères d’exclusion, un âge supérieur à
70 ans à cause des co-morbidités fréquemment rencontrées.
Objectif : Evaluer la faisabilité de la chirurgie laparoscopique
colorectale chez des patients âgés de plus de 70 ans.
Matériel et méthode : De novembre 2011 à juin 2014, cinquante
résection colorectale par laparoscopie ont été réalisées au ser-
vice de chirurgie de la clinique Debussy (H=28 ; F=22 avec un
âge moyen de 55 ans). Dix patients (20%) avaient un âge supé-
rieur ou égal à 70 ans (H=6 ; F=4). Six patients avaient une loca-
lisation colique gauche et 4 localisations rectales. Aucun patient
ne présentés de métastases à distance. Huit patients été classés
ASA1, 1 patient ASA 2 et 1 patient ASA3. Le taux de résécabilité
été de 100% (6résections segmentaires, 1 résection antérieure et
enfin 4 exérèses totales du mesorectum avec anastomose colo-
anale). Une iléostomie de protection a été réalisée dans 3 cas. La
mortalité postopératoire été de 0% et la morbidité globale été de
10% (1 cas d’occlusion intestinale au 7èjour postopératoire). La
durée de séjour postopératoire été de 4 jours en moyenne et l’ali-
mentation autorisée des le 1er jour post-post opératoire.
Conclusion : La chirurgie laparoscopique pour cancer colorectal
doit être proposée chez des patients sélectionnés, âgés de plus
de 70 ans. Elle permet d’améliorer les suites postopératoires
avec un faible risque de morbi-mortalité postopératoire.
CO2 Le cancer chez la personne âgée : Etat
des lieux.
A. Bensalem
SOM EHDM Constantine
L’oncogériatrie clinique s’adresse à une population à la fois at-
teinte d’un cancer et âgée.
La collaboration entre oncologues et gériatriques doit permettre
de répondre à un certain nombre de questions: Quels patients
traiter ? Comment ne pas “traiter suffisamment” des patients par
peur des toxicités des médicaments ? Quelle qualité de vie pour
les patients âgés atteints de cancer ?
Ce qui est sûr, il est important de connaitre les caractéristiques
du cancer mais aussi celles du patient âgé atteint de cancer afin
d’élaborer le programme personnalisé de prise en charge du
malade et de son cancer.
Il faudrait définir, à la réception du patient :
- Les conditions socio-économiques du patient.
- La nature et les modalités de prise en charge des différentes
pathologies cancéreuses et leur degré de gravité, les thérapeu-
tiques à prévoir.
- Le retentissement du cancer sur le statut fonctionnel
- Un suivi régulier afin d’avoir la meilleure qualité de vie possible
Ce ne sont pas tous les patients âgés qui nécessitent une éva-
luation gériatrique approfondie. Ce sont ceux qui présentent des
co-morbidités et des problèmes gériatriques qui nécessitent toute
l’attention possible. L’oncogériatrie est un vrai exemple de pluri-
disciplinarité et impose un dispositif particulier afin de garantir aux
patients et à leur entourage une prise en charge optimale.
CO3 Liver resections in advanced age patients.
K. Boudjema
Service de chirurgie hépatobiliaire et digestive. CHU de Rennes. France
As the general population is aging, surgery in elderly patients
has become a major public health issue. This basic question is
especially true for liver resection (LR). We retrospectively ana-
lyzed the operative risks in the elderly patients operated in our
unit while liver surgery technique has dramatically improved.
Retrospective analysis of a large recent and monocentric data-
base of LR was performed between January 1, 2005 and May
31, 2011. Patients were categorized into three groups (<60, 60-
74, and ≥75 years old) to analyze postoperative outcomes and
1-year mortality. Clinicopathologic factors likely to influence out-
comes were assessed by univariate and multivariate analysis.
Altogether, 1,001 consecutive LRs were performed in 912 pa-
tients (mean age 62 ± 13 years). The distribution of the LR by age
was 372 (37.2%), 477 (47.6 %), and 152 (15.2%) in patients <60,
60-74, and ≥75 years, respectively. The overall morbidity and
mortality rates were 33.3 and 2.5 %, respectively. Age ≥75 years
was independently associated with postoperative mortality [odds
ratio (OR) 4.75, 95% confidence interval (CI) 1.5-15.1; p = 0.008]
and 1-year mortality (OR 2.8, 95 % CI 1.2-6.6; p = 0.015). The
postoperative complication rate (p = 0.216) was not increased,
even for major complications (p = 0.09). The other independent
risk factors for mortality were a cirrhotic liver (p = 0.017), preope-
rative arterial chemoembolization (p = 0.001), caval vein clamping
(p = 0.001), and intraoperative blood transfusion (p = 0.044).
Age beyond 75 years represent a risk factor of death after LR
and should be avoided after chemoembolization or in cirrhotic
patients. A specific assessment using geriatric indexes might be
the key to success in this population.
CO4 Spécificités oncogériatriques de la prise
en charge des cancers urologiques.
K. Chettibi ; M.M. Atoui ; K. Atoui ; M. Nouacer ; H. Chouakria ;
M. Nedjar ; A. Khenniche ; A. Kadi
Objectifs : Identifier les spécificités oncogériatriques de la prise
en charge des cancers urologiques.
Comment assurer une approche oncogériatrique pour une éva-
luation optimale et offrir un traitement individualisé optimal
Matériels et méthodes : Revue de la littérature par une re-
cherche bibliographique avancée sur les 10 dernières années
Conclusion : L’oncologie gériatrique n’est pas une sous-spécia-
lité en soi, mais un concept qui devient une pratique.
Les cancers urologiques chez les sujets âgés présentent des
spécificités qui méritent d’être considérées dans la prise en
charge de cette catégorie de patients.
CO5 PEC du cancer bronchique non a petites
cellules au stade avancé chez le sujet âgé.
Romain CORRE
L’augmentation de l’espérance de vie dans la population géné-
rale associée à l’augmentation du risque de survenue d’un can-
cer avec l’âge ont conduit à une augmentation de l’incidence du
cancer bronchique dans la population âgée. Environ 50% des
nouveaux cas de CBNPC sont diagnostiqués chez des patients
de plus de 65 ans et 30 à 40% chez des patients de plus de 70
ans. Aux vues de la pyramide des âges, cette situation est ame-
née à se pérenniser voire à s’aggraver.
Une mono-chimiothérapie par une drogue de troisième généra-
tion a longtemps été le standard de traitement du cancer bron-
chique non à petites cellules au stade avancé. Mais la
supériorité en survie globale d’une bithérapie à base de carbo-
platine sur une monothérapie chez les sujets âgés indépen-
dants a été récemment démontrée par l’étude IFCT 05-01. Les
biothérapies constituent également un réel progrès dans cer-
taines situations. La difficulté principale réside dans la sélection
des patients qui vont réellement bénéficier de ces avancées thé-
rapeutiques. La réalisation d’une évaluation gériatrique est ac-
tuellement recommandée par la SIOG, l’EORTC et le NCCN
afin de détecter la vulnérabilité et la tolérance aux traitements.
L’étude GFPC-GECP ESOGIA a comparé, à travers une étude
de phase III randomisée, un algorithme d’attribution des traite-
ments (bithérapie à base de carboplatine, monothérapie par do-
cetaxel) basé sur les critères usuels que sont le PS et l’âge, à
un algorithme expérimental d’attribution des traitements (bithé-
Xes Journées Internationales de Cancérologie de Constantine