Proposition de thèse Atterrissage et suivi de terrain chez l'abeille et le pilote humain : expériences et modèle visuo-moteur Ce projet de thèse vise à mieux comprendre comment l’homme, les insectes volants et les robots sont capables de se guider et d’éviter les obstacles en utilisant les mêmes principes de pilotage visuel. En particulier, nous savons que les animaux parviennent à voler en utilisant leur vision du mouvement (flux optique) sans mesurer ni leur hauteur de vol, ni leur vitesse sol, ni leur vitesse de descente, ni leur angle de descente, c'est-à-dire sans utiliser aucun des capteurs aéronautiques conventionnels. Parallèlement, nous savons que les pilotes humains sont également capables de naviguer à vue sans utiliser les instruments de vol et que des robots sont capables de se piloter sur la seule base du flux optique. Lorsqu'un insecte, un robot ou un pilote vole dans son environnement, l'image de celui-ci défile d'avant en arrière dans son champ visuel, créant ainsi une vitesse de défilement, un flux optique, qui dépend à la fois de la vitesse de déplacement et de la distance aux objets considérés dans l’environnement. Mais la façon exacte dont un insecte ou un pilote humain procède pour naviguer en toute sécurité dans les airs sur la base du flux optique demeure toujours inconnue à ce jour, notamment lors des taches d’atterrissage et de suivi de terrain. Pour l’étudiant en thèse, il s’agira d’étudier de façon comportementale la trajectoire chez des agents très différents (à savoir, l’abeille et le pilote humain) afin de confronter les propriété du flux optique utilisées dans les environnements les plus proches possibles et de découvrir des principes communs. Un second objectif de la thèse sera de « modéliser » ce principe commun sur la base des travaux déjà engagés par les 2 équipes encadrant cette thèse. L’étudiant utilisera plusieurs plateformes expérimentales existantes à savoir une chambre de vol pour insectes et une plate-forme de réalité virtuelle. Le doctorant travaillera avec 2 équipes : la première équipe de recherche s’intéresse aux neurosciences comportementales et la seconde équipe est très interdisciplinaire à l’interface entre les Sciences de la Vie et les Sciences de l’ingénieur. Franceschini, N., Ruffier, F., & Serres, J. (2007). A bio-inspired flying robot sheds light on insect piloting abilities. Current Biology, 17(4), 329-335. Huet, M., Jacobs D.M., Camachon, C., Goulon, C., & Montagne. G. (2009). Self-controlled concurrent feedback facilitates the learning of the final approach phase in a fixed-base flight simulator. Human factors, 51, 858-871. Huet, M., Jacobs, D.M., Camachon, C., Missenard, O., Gray, R., & Montagne, G. (sous presse). The Education of Attention as Explanation of Variability-of-Practice Effects: Learning the Final Approach Phase in a Flight Simulator. Journal of Experimental Psychology: Human Perception and Performance. Portelli, G., Ruffier F, & Franceschini, N. (2010). Honeybees change their height to restore their optic flow. Journal of Comparative Physiology A., 196, 307-313. Début : Septembre 2011 Financement : Contrat doctoral Profil recherché • • • • Étudiant intéressé par la recherche transdisciplinaire en Neurosciences Comportementales– Robotique, Goût pour l’expérimentation comportementale chez l’homme et l’animal, Compétences en programmation (Matlab, …) Bon niveau d’anglais (écrit et oral). Merci d’envoyer avant le 20 juin un CV et une lettre de motivation à : - Pr. Gilles MONTAGNE (Aix-Marseille Univ. / CNRS, Comportements Perceptivo-Moteurs, Institut des Sciences du Mouvement, Marseille) e-mail : [email protected] - Dr. Franck RUFFIER (CNRS / Aix-Marseille Univ., Biorobotique, Institut des Sciences du Mouvement, Marseille) e-mail : [email protected]