
4m x 1m x 2m), à l’abri du vent l’hiver. La perruche vous 
sera reconnaissante de lui avoir laissé une partie du toit 
ouverte afin de se livrer à ses ablutions par temps de pluie 
tout au long de l’année. Par ailleurs, une baignoire dont 
l’eau est renouvelée quotidiennement lui permettra  de se 
rafraîchir  l’été.  Naturellement  disposez  en  hauteur  des 
gamelles d’eau (rincées quotidiennement) et des gamelles 
de graine. Système D : suspendez des fruits ou des fruits 
secs à des chaînes.  
Les barrabands préféreront se percher sur des perchoirs 
improvisés,  nuées  de  petites  branches,  qu’elles 
décortiqueront,  branches  de  pommier,  de  saule  ou  de 
sureau, de préférence feuillues. Ici aussi, à coup de bec 
elles  se  chargeront  de  l’agencement.  Comme  vous  le 
savez  maintenant,  les  barrabands  cherchent  leur 
nourriture au sol, il faut donc penser à un revêtement qui 
tienne  au  sec.  (Cette  année  j’ai  utilisé  des  copeaux de 
bois fraîchement taillé). Les barrabands sont peu joueurs, 
inutile  de  casser  votre  tirelire  en  balançoires  et  autres 
cordes à nœuds. Là aussi le système D fait l’affaire. 
Dans  l’optique  d’obtenir  des  oisillons,  chaque  couple 
devra  disposer  d’un  nid  parfaitement  adapté.  Une  bûche 
en  bois  (pin)  dont  les  parois  font  au  moins  2  cm 
d’épaisseur  et  un  volume  intérieur  de  30  cm  x  30  cm 
(fond)  x  60  cm  (hauteur)  disposant  d’une  entrée  d’un 
diamètre d’environ 8 cm fera l’affaire. On y disposera dans 
le fond de la tourbe mêlée à des copeaux de bois. Ne pas 
négliger  d’aménager  une trappe  de  visite.  Une  caisse en 
bois  de  dimensions  identiques  peut,  à  défaut,  être  une 
solution.  Si  les  individus  s’accouplent  dans  une  volière 
collective, disposez un nid  de plus qu’il n’y a  de couples, 
et à même hauteur (2 m du sol) afin de réduire les risques 
d’affrontements mortels. 
 
 
 
 
Caractère 
 
La  perruche  de  Barraband  peut  être  qualifiée  d’oiseau  plutôt 
calme,  bien  qu’elle  sache  manifester  sa  présence  par  des 
chants  peu  mélodieux.  Elle cohabite  facilement  avec  d’autres 
espèces  en  volière  mais  il  convient  de  veiller  sur  leur 
comportement  en  période  de  reproduction.  Le  plus  sage  est 
d’isoler  les  couples  durant  la  période afin  d’éviter  les  querelles 
qui  pourraient  se  terminer  en  tragédie.  L’animal  élevé  par  ses 
parents se révèle peu craintif et avec beaucoup de patience, et 
même  en  volière  il  acceptera  d’être  nourri  à  la  main. Acrobate 
pas très adroit et relativement courageux, il ne maîtrise pas la 
« prise en patte » des aliments, et préconisera le vol d’aliments 
dans le bec de ses congénères plutôt que de faire des pirouettes 
pour les cueillir. Il n’est pas rare de voir un barraband manquer 
une  réception  sur  un  perchoir.  Mais  ce  n’est  pas  cela  qui 
risquera  de  l’arrêter.  Quand  il  est  contrarié  il  écarquille  les 
yeux, réduisant ses iris. Il acquiert ainsi un regard très profond 
qui  peut  impressionner.  Il  est  aussi  espiègle,  capable  contre 
toute attente de venir chaparder les gâteries (raisins secs…) à la 
source, dans les poches. 
 
 
 
Nourriture 
 
En  liberté  le  barraband  vit  en  colonies  nomades,  à  la 
recherche de nourriture, qui se compose de  graines, de 
fruits,  de  noix,  de  céréales  et  de  fleurs,  d’insectes  et  de 
larves.  En  captivité,  on  peut  reproduire  son  régime 
nutritionnel  en  disposant  dans  la  volière,  des  graines 
provenant d’un mélange spécial grandes perruches. Hors 
période  hivernale,  l’attention  sera portée sur  la teneur en 
lipides  de  certains  aliments,  comme  le  tournesol,  qu’il 
faudra  mettre  à  l’écart.  Proposez-leur  des  graines 
préalablement germées qui représentent un fort apport en 
vitamines.  Les  noix  puisque  riches  en  graisse  sont  à 
utiliser avec parcimonie (récompense), certaines comme 
la noix européenne et l’amande sont des poisons pour les 
oiseaux. Il ne semble par contre y avoir aucune limite pour 
les  fruits :  pommes,  kiwi,  orange,  mais  aussi  les  fruits 
secs :  raisin, figue, pour  peu  qu’ils  aient été séchés  sans 
ajout  de  sucre.  Les  légumes :  carottes,  pissenlit,  maïs 
doux,  petits  pois…  sont  aussi  un  excellent  apport  en 
vitamines  et  peuvent  être  comme  les  fruits  donnés  à 
volonté. Attention cependant, l’avocat leur serait fatal. Les 
perruches  se  nourrissent  en  outre  de  fleurs :  passiflore, 
baies  de  sureau,  romarin,  jasmin…  Le  mieux  est 
d’inventorier  les  plantes  de  votre  jardin  afin  de  voir 
lesquelles sont comestibles, et par conséquent de planter 
des espèces adaptées. L’hiver disposez de pâtée à l’œuf 
ou de semoule cuite. Toute l’année un apport minéral est 
nécessaire (os de seiche, bloc minéral, sable). En cas de 
problème  de  comportement  utilisez  des  fleurs  de  Bach. 
Vermifugez  2 fois  par  an  les  barrabands,  dont  une  fois 
avant la période des amours.