Test diagnostique in vitro de détection du papillomavirus humain (HPV) PRESENTATION Nom de la technologie médicale : Test diagnostique in vitro de détection du papillomavirus humain (HPV). Quelques Fournisseurs (marque) : Digene France SAS (HC2 HPV DNA Test), Roche Diagnostics (AMPLICOR HPV Test), Greiner Bio-One S.A.S. Division Bioscience (PapilloCheck®), Ventana Medical Systems S.A. (Inform HPV III Family 16), Biotrin International (distributeur de Genomica) (Clinical Arrays®-HPV), Biomérieux SA (NucliSENS EasyQ® HPV), Hologic France Sarl (Cervista™ HPV HR et 16/18), IncellDx, Inc. (HPV OncoTect™ E6, E7 mRNA Kit). Indications étudiées : Détection de l'Human papillomavirus dont l'association avec le cancer de l'utérus a été établie. Type d'action : Diagnostique Secteur d'activité : HPV (Human Papilloma Virus) Determination Reagents (-8706) - UMDNS. Date de dernière modification: 23/05/2017. 1/9 DONNEES D'EVALUATION REVUES SYSTEMATIQUES CERVICAL CANCER SCREENING PROGRAM AND HUMAN PAPILLOMAVIRUS (HPV) TESTING, PART II: UPDATE ON HPV PRIMARY SCREENING 01/01/2015 KCE (Belgique) (289 pages) Rapport complet Conditions pré-analytiques de réalisation de la recherche du génome (ADN) des Papillomavirus Humains (HPV) oncogènes à partir de frottis cervico-utérins – Rapport d’évaluation 01/10/2013 HAS (France) (87 pages) Rapport complet Fluorescence In Situ Hybridization (FISH) or Other In Situ Hybridization (ISH) Testing of Uterine Cervical Cells to Predict Precancer and Cancer 01/02/2013 AHRQ (Etats-Unis) (64 pages) Rapport complet Benefit assessment of HPV testing in primary screening for cervical cancer 01/11/2011 IQWIG (Allemagne) (6 pages) Rapport complet Decision-analytic modeling to evaluate the long-term effectiveness and cost-effectiveness of HPV-DNA testing in primary cervical cancer screening in Germany 01/04/2010 DIMDI (Allemagne) (8 pages) Rapport complet Detección de los oncogenes HPV E6/E7 para el diagnóstico precoz de cáncer de útero 01/01/2010 AVALIA-T (Espagne) (77 pages) Rapport complet Human papillomavirus (HPV) Testing in Alberta 01/05/2009 IHE (Canada) (258 pages) Rapport complet HPV RNA test for cervical cancer 01/01/2008 NOKC (Norvège) (52 pages) Rapport complet Dépistage du cancer du col de l’utérus et recherche du Papillomavirus humain (HPV) 01/10/2006 KCE (Belgique) (104 pages) Rapport complet Evaluation de l'intérêt de la recherche des papillomavirus humains (HPV) dans le dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l'utérus 01/05/2004 HAS (France) (99 pages) 2/9 Rapport complet The use of human papillomavirus testing to monitor effectiveness of treatment of high-grade intraepithelial abnormalities of the cervix 01/03/2004 MSAC (Australie) (113 pages) Rapport complet Tests fondés sur la cytologie liquide et sur la détection du papillomavirus dans le dépistage du cancer du col (étude non ciblée) 01/11/2003 CADTH-ACMTS (Canada) (106 pages) Rapport complet Human papillomavirus testing for cervical screening 01/05/2003 MSAC (Australie) (75 pages) Rapport complet AUTRES ETUDES HPV OncoTect™ E6, E7 mRNA assay to guide colposcopy referral in cervical cancer screening 01/02/2014 ASERNIP-S (Australie) (20 pages) Rapport complet Conditions de réalisation de la détection des papillomavirus humains (HPV) 01/06/2012 HAS (France) (33 pages) Rapport complet HPV OncoTect® E6 E7 mRNA Assay to guide colposcopy referral in cervical cancer screening 01/05/2012 NHSC (Royaume-Uni) (6 pages) Rapport complet Cervista® Human Papillomavirus High Risk test for the detection of 14 high-risk human papilloma viral types in cervical samples 01/07/2010 NHSC (Royaume-Uni) (4 pages) Rapport complet Cervista® human papillomavirus 16/18 test for the detection of HPV type 16 and HPV type 18 in cervical samples 01/07/2010 NHSC (Royaume-Uni) (3 pages) Rapport complet Human Papillomavirus Testing for Primary Cervical Cancer Screening 01/06/2008 CTAF (Etats-Unis) (23 pages) Rapport complet 3/9 TECHNOLOGIE ET APPLICATIONS FONCTIONNEMENT Description technique POLYMERASECHAIN REACTION La technique de PCR (ou amplification en chaîne par la polymérase) permet d’amplifier in vitro un fragment d’ADN. L’amplification est réalisée par des cycles successifs automatisés comportant 3 étapes : - la première étape de dénaturation consiste à séparer les 2 brins d’ADN ; - la deuxième étape est une étape d’hybridation avec des sondes oligonucléotidiques spécifiques appelées amorces ou « primers », flanquant la séquence à amplifier ; - la troisième étape est l’élongation des brins, à partir des amorces, par une ADN polymérase thermorésistante (Taq polymérase). Chaque cycle, formé de ces 3 étapes, est répété 30 à 40 fois, amplifiant ainsi exponentiellement la cible et produisant théoriquement plus ieurs millions de copies à partir d’une seule molécule d’ADN. Selon le protocole utilisé, le seuil de détection de la technique de PCR est de 20 à 250 copies d'ADN viral. Plusieurs types d'amorces peuvent être utilisés : soit des amorces consensus, soit des amorces spécifiques des génotypes les plus fréquents. Les amorces consensus, complémentaires de régions très conservées des gènes viraux, permettent de détecter un large spectre de génotypes. Les amorces les plus fréquemment utilisées sont les amorces consensus GP5+/6+ et MY11/09. Des amorces marquées par la biotine permettent d'obtenir des amplicons biotinylés. Les produits d'amplification sont ensuite déposés sur une membrane ou capturés par la streptavidine recouvrant les parois des puits d'une microplaque (amplicons biotinylés), puis hybridés avec des sondes permettant de détecter un large spectre de génotypes. Les hybrides sont en général mis en évidence par une méthode immuno-enzymatique. Diverses approches permettent ensuite une identification du gé notype : - le séquençage direct des produits d'amplification, qui permet aussi d'identifier les variants d'un génotype ; - l'analyse du polymorphisme de taille des fragments obtenus après coupure des amplicons par un mélange d'enzymes de restriction ; - l'hybridation des amplicons avec des sondes oligonucléotidiques spécifiques de la majorité (au moins 26) des génotypes génitaux connus. Une approche récente comporte l'hybridation des amplicons biotinylés avec des sondes oligonucléotidiques spécifiques déposées en lignes parallèles sur une bande de Nylon et la détection des hybrides par une méthode immuno-enzymatique (line blot assay). Ces protocoles permettent la mise en évidence d'infections multiples. LA TECHNIQUE DE CAPTURE D’HYBRIDES L’ADN des cellules du frottis (ou du tissu « frais ») est dénaturé au contact de la soude, puis hybridé avec un mélange de sondes ARN spécifiques pour donner des molécules hybrides ADN/ARN. Les hybrides formés sont transférés dans une microplaque et capturés par des anticorps anti-ADN/ARN qui recouvrent les parois de la microplaque. D’autres anticorps anti-ADN/ARN conjugués à la phosphatase alcaline vont réagir avec les hybrides immobilisés. La microplaque est ensuite lavée pour éliminer le conjugué en excès. La phosphatase alcaline réagit ensuite avec un substrat chimioluminescent pour produire une lumière qui va être mesurée par un luminomètre et comparée au signal obtenu avec un témoin (ADN de l’HPV 11 ou de l’HPV 16 à la concentration de 1 pg d’ADN-HPV par ml). Les résultats sont alors exprimés en unités relatives de lumière (URL) . Le test de seconde génération Hybrid Capture 2 (HC 2) peut détecter au moins 18 types d’HPV regroupés en deux mélanges de sonde : - un mélange de 13 types potentiellement oncogènes ou à haut risque : 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59 et 68 ; 4/9 - un mélange de 5 types non oncogènes ou à bas risque : 6, 11, 42, 43 et 44. - Des réactions croisées permettent de détecter, avec une sensibilité moindre, des génotypes apparentés aux HPV potentiellement oncogènes (HPV 53, 66, 67, 70, 73, etc.). AUTRES TECHNIQUES Southern blot La technique de transfert-hybridation ou Southern blot hybridization, couplée à une analyse du polymorphisme de taille des fragments obtenus après coupure de l'ADN viral par une enzyme de restriction, a longtemps été la méthode de référence pour la détection des HPV et leur identification. Cette technique nécessite des quantités relativement importantes d'ADN viral et sa mise en oeuvre est complexe. Elle n'est pas adaptée au diagnostic virologique de routine. Technique d'hybridation in situ L'hybridation in situ de l'ADN d'un HPV avec une sonde (ADN ou ARN) spécifique, sur coupe histologique, frottis ou cellules déposées sur une lame par cytocentrifugation, permet de détecter, dans de s koïlocytes ou des cellules atypiques, l'accumulation de l'ADN viral qui résulte de la multiplication des HPV. La sensibilité de cette technique est faible (de 20 à 50 copies d'ADN viral par cellule), d’où un taux de faux négatifs élevé. De plus, le nombre de sondes disponibles est limité. Cette technique est complexe mais elle est automatisée. L'interprétation des résultats est parfois délicate. Cette technique est surtout utile pour des études de pathogenèse virale, en particulier pour l'analyse de l'expression des ARN messagers viraux. Elle n’est pas utilisable pour le dépistage primaire. TECHNIQUES EN DÉVELOPPEMENT La PCR quantitative ou en temps réel Cette technique est basée sur la mesure d'un signal fluorescent à chaque cycle d’amplification, proportionnel à la quantité d’ADN cible présent dans le milieu réactionnel (utilisation de sondes fluorogéniques ciblant la région encadrée par les amorces). Elle permet de quantifier l'ADN viral et l'ADN cellulaire extraits d'un prélèvement et ainsi de normaliser les résultats (nombre de copies de génome d’HPV par mg d'ADN cellulaire ou par cellule). Cette technique est plus rapide que la PCR conventionnelle (45 minutes versus 4 heures environ), les probabilités de contamination sont plus faibles, les volumes réactionnels sont très faibles. Le test Hybrid Capture 3 © Cette technique en développement permettrait une automatisation du test Hybrid Capture® 2. Il serait plus sensible que HC 2 pour détecter les CIN 3 Sources : HAS, 2004 Matériovigilance Retrait d'un lot du DMDIV Kit AMPLICOR HPV Amplification - ROCHE Diagnostics 11/04/2005 Le 6 avril 2005, la société ROCHE Diagnostics a retiré du marché le lot F09579 du dispositif médical de diagnostic in vitro dénommé Kit AMPLICOR HPV Amplification référence 3610799190 suite à : - la possibilité d'obtention plus fréquente de résultats de Densité Optique de ß globine faibles pour le contrôle positif, entraînant l'invalidation de la série, - La possibilité théorique qu'un échantillon avec un titre très faible en HPV puisse donner un résultat négatif alors que la série a été validée par le contrôle positif. Ce dispositif est utilisé pour la détection des génotypes ADN du virus du papillome humain (HPV) à risque élevé, dans des échantillons cliniques (cellules cervicales prélevées en milieu liquide). La société a prévenu directement les destinataires du lot incriminé au moyen du message ci-joint (06/04/2005) validé par l'Afssaps. 5/9 Les autorités compétentes européennes concernées sont informées directement par l'industriel. Cette information s'adresse aux responsables de laboratoire, aux directeurs des établissements de santé et aux correspondants de réactovigilance pour diffusion, le cas échéant, aux services concernés. Sources : AFSSAPS Contraintes d'utilisation Les techniques de biologie moléculaire imposent le respect des règles de bonne pratique de laboratoires pour garantir la fiabilité des résultats, nécessitant un agencement particulier des laboratoires et une formation spécifique du personnel. Les contraintes des techniques d’amplification d’acides nucléiques, délicates et exposées aux risques de contamination, sont définies dans le Guide de bonne exécution des analyses (GBEA). Sources : HAS, 2004 UTILISATIONS Indications Dépistage des lésions précancéreuses et du cancer du col. Sources : HAS, 2004 TECHNIQUES DE RÉFÉRENCE Le dépistage du cancer du col de l’utérus est actuellement réalisé par le frottis cervico-utérin (FCU). La technique de référence est la technique par étalement ou conventionnelle (dite de Papanicolaou). Une technique en couche mince, ou frottis en milieu liquide, a été développée. Les tests de détection d’HPV semblent plus sensibles et moins spécifiques que le FCU. Conditions de mise en œuvre : aucune étude ne permet de justifier la mise en œuvre du test HPV en première intention à la place du FCU. Sources : HAS, 2004 6/9 REGLEMENTATIONS, BONNES PRATIQUES ET INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES REGLEMENTATIONS Ministère de l’emploi et de la Solidarité - Décret n°2004-108 du 4 février 2004 Décret n°2004-108 du 4 février 2004 Relatif aux dispositifs médicaux de diagnostic in vitro. Sources : Lien web Ministère de l’Emploi et de la Solidarité - Décret n°76-1004 Décret n°76-1004 du 4 novembre 1976 modifié par décret n°93-354 du 15 mars 1993 Fixant les conditions d’autorisation des laboratoires d’analyses de biologie médicale. Sources : Lien web BONNES PRATIQUES Ministère de l’emploi et de la Solidarité - Arrêté du 26 novembre 1999 relatif à bonne exécution des analyses de biologie médicale (GBEA) - Arrêté du 26 novembre 1999 Relatif à la bonne exécution des analyses de biologie médicale (GBEA) NOR: MESP9923609A - Arrêté du 26 avril 2002 Modification du GBEA NOR: SANP0221588A - GBEA 2e édition Sources : Lien sur le site Legifrance KCE - Quel dépistage pour le cancer du col ? Quel dépistage pour le cancer du col ? KCE Reports 238B Disponible à ce lien 7/9 INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES GYNE web - La détection du HPV par biologie moléculaire La détection du HPV par biologie moléculaire doit-elle remplacer le frottis dans le dépistage du cancer du col ? (communication aux JTA 2005 de Patrick Lopes) La détection du HPV par biologie moléculaire doit-elle remplacer le frottis dans le dépistage du cancer du col ? Communication aux JTA 2005 de Patrice Lopes. Sources : http://www.gyneweb.fr/Sources/gyngene/detec-hpv.htm 8/9 ELEMENTS FINANCIERS ET FOURNISSEURS FINANCEMENT DU DISPOSITIF MÉDICAL Prise en charge (CCAM, LPPR, TNB,...) - Table Nationale de Biologie Le test est inscrit à la TNB: PAPILLOMAVIRUS HUMAINS ONCOGENES (HPV) GENOME VIRAL Code : 4127 ; Chapitre 16 ; Sous chapitre 2 Coefficient B : 180 Détails sur le site de l'Assurance Maladie QUELQUES FOURNISSEURS Cette liste n'est pas exhaustive. Elle a été réalisée à partir des fournisseurs cités dans les sources d'évaluation scientifique et de recherches complémentaires auxquelles a procédé l'équipe chargé du suivi d'ETSAD. Tout fournisseur du produit concerné peut demander à figurer sur le site (contact: [email protected]) Digene France SAS HC2 HPV DNA Test Roche Diagnostics AMPLICOR HPV Test Greiner Bio-One S.A.S. Division Bioscience Ventana Medical Systems S.A. Biotrin International (distributeur de Genomica) PapilloCheck® Inform HPV III Family 16 Clinical Arrays®-HPV Biomérieux SA NucliSENS EasyQ® HPV Hologic France Sarl Cervista™ HPV HR et 16/18 IncellDx, Inc. HPV OncoTect™ E6, E7 mRNA Kit 9/9