Soin Santé - Préfecture de Meurthe-et

publicité
QUELLES SONT LES CONSEQUENCES SUR LA SANTE DES ENFANTS ?
ENFANTS TEMOINS DE LA VIOLENCE OU EUX-MEMES VICTIMES (10%)
TRAUMATOLOGIE :
Lésions résultant de blessures accidentelles (enfants recevant un coup ne lui étant pas destiné) ou de
violences intentionnelles.
MANIFESTATIONS DE TROUBLES PSYCHIQUES :
-
-
trouble du sommeil
cauchemars
trouble de l’alimentation
anxiété, peurs
dépression
syndrome post-traumatique
troubles du comportement, de la conduite
retentissement scolaire
agressivité, violence y compris dirigée contre soi
idées et gestes suicidaires
conduites addictives
troubles psychosomatiques
troubles du développement : énurésie, retards staturo-pondéraux, troubles de l’audition et du
langage, infections respiratoires à répétition.
REACTIONS EMOTIONNELLES :
-
peur
tristesse
sentiments de culpabilité
sentiments d’impuissance et de honte
révolte face à la passivité du parent victime
désir de quitter la maison
REACTIONS D’AJUSTEMENT AU CLIMAT DE VIOLENCE
-
-
Syndrome d’accommodation : la violence est un moyen habituel de gestion des conflits
Syndrome d’aliénation au parent violent
Parentalisation : l’enfant devient le parent de ses parents
Enfant rempart de la violence
Enfant porte parole d’un parent
Enfant avocat, qui défend un parent et qui recherche des excuses à la violence
Les troubles affectifs et comportementaux sont 10 à 17 fois plus importants que dans la population
générale.
Ce sont des enfants qui ont 6 à 12 fois plus de risque d’être victime que dans la population générale.
3
QUELLES SONT LES CONSEQUENCES SUR LA SANTE DES FEMMES ?
La violence conjugale est un authentique problème de santé publique nécessitant une approche médicale
pluridisciplinaire.
TRAUMATOLOGIE :
Lésions multiples :
- de nature variée : hématomes, plaies, fractures, morsures, brûlures, traces de strangulation,
- de localisations variables : cou, visage, extrémités, zones de saisies au niveau des membres supérieurs
Et parmi les plus fréquentes :
- trauma de la face : dents, nez, mâchoire,
- trauma de l’œil : hémorragie conjonctivale, décollement rétine entraînant une baisse de l’acuité
visuelle,
- trauma de l’oreille : perforation tympanique entraînant une baisse de l’acuité auditive.
Conséquences de coups à main nue ou de coups portés à l’aide d’objets ;
* Séquelles fréquentes associées à une fatigue intense, douleurs musculaires ou une impotence
fonctionnelle.
PATHOLOGIES CHRONIQUES :
* Risque de déséquilibre voire d’aggravation de pathologies chroniques préexistantes affections
pulmonaires : asthme, insuffisance respiratoire…
affections cardiaques
troubles métaboliques : diabète…
TROUBLES PSYCHIQUES :
- troubles émotionnels : colère, honte, sentiment de culpabilité, sentiment d’impuissance,
dévalorisation de soi, états d’anxiété, de peur, de panique…
- troubles psychosomatiques : troubles digestifs, lombalgies chroniques, céphalées, asthénie,
tachycardie, palpitations, sentiments d’oppression et difficultés respiratoires
- troubles du sommeil : difficultés d’endormissement, veille et réveils nocturnes et cauchemars
- troubles de l’alimentation : prises de repas irrégulières, perte d’appétit ou hyperphagie
- troubles cognitifs : difficulté d’attention et de concentration, pertes de mémoire
- dépressions : concernent plus de 50% des femmes
- risque suicidaire : cinq fois plus de tentatives de suicide que dans la population générale
- abus de substances psycho actives fréquents : tabac, alcool, drogues, médicaments analgésiques,
anxiolytiques, antidépresseurs ou hypnotiques
- Stress post-traumatique : reviviscences des scènes de violences, conduites d’évitement, angoisse…
GYNECOLOGIE
- lésions traumatiques périnéales conséquences de rapports violents
- infections génitales et urinaires, MST, infections à chlamydia entraînant salpingites et stérilité
ultérieures, infections à papillomavirus entraînant des lésions du col utérin, voire un cancer
- douleurs pelviennes chroniques
- troubles de la sexualité, dyspareunie, vaginisme, anorgasmie
- troubles des règles
- stérilité inexpliquée
4
OBSTETRIQUE
La grossesse est un facteur déclenchant ou aggravant de la violence.
Ces violences sont graves car elles retentissent à la fois sur la mère et l’enfant :
-
-
grossesse non désirée suite à un viol conjugal ou une interdiction d’utilisation d’un moyen
contraceptif,
IVG,
déclaration tardive d’où grossesse mal surveillée,
accouchement prématuré et retard de croissance in utero,
complications liées à la santé précaire des femmes,
complications liées aux violences physiques : décollement prématuré du placenta entrainant
souffrance ou mort fœtale, lésions fœtales rares en raison de la protection du liquide amniotique
(fractures de membres ou plaies par arme blanche) hémorragies, ruptures utérines, avortements
spontanés,
mort fœtale in utero, enfants morts nés.
MORTALITE
En France, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon.
La violence conjugale est la première cause de mortalité chez les femmes jeunes, fréquemment dans un
contexte de séparation ;
Le taux de mortalité est encore bien plus élevé lorsqu’on comptabilise les décès « collatéraux ». Un total de
460 décès en 2006 (étude psytel) : 14 décès d’enfants, 46 suicides d’auteurs, 232 suicides de victimes …
On est donc bien au-delà d’un décès par jour.
La fiche conséquences sur la santé des enfants risque de beaucoup bouger car Célia doit se rendre à deux
journées de conférences à Paris sur ce sujet.
5
Téléchargement