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Or et Métaux Précieux
Mars 2006
Aux environs de 550 dollars l'once actuellement, le prix du métal jaune ne cesse de grimper, atteignant même un
plus haut de vingt-cinq ans au début du mois de 240
GR I
février, à 574,00 dollars. Si l'or est le métal dont 220
Argent ($/once)
la prestation attire le plus l'attention, les autres 200
métaux précieux sont loin de rester à la traîne. Le
180
platine et l'argent sont aussi en pleine ascension.
Le platine vient de franchir, au mois de janvier, la 160
barre des 1.000 dollars l'once, seuil qu'il n'avait 140
Or ($/once)
plus connu depuis 1980 et l'argent a franchi récemment le seuil symbolique des 10 dollars l'once, 120
un niveau que l'on avait plus vu depuis près de
vingt-deux ans. Etant donné la forte corrélation 100
qui existe entre ces deux derniers métaux précieux
et l’or (GR I), nous nous attacherons uniquement à
80
essayer d’analyser les éléments qui sont à l’origine
Platine ($/once)
de la nouvelle ruée vers l’or. Et, à en croire les
spécialistes, le mouvement n'est pas prêt de pren60
dre fin.
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Depuis de nombreux mois, tous les éléments sont réunis (déséquilibre entre l’offre et la demande, hausse des
prix du pétrole et crainte de l’inflation) pour soutenir l’envolée des prix des métaux précieux et, plus spécialement,
ceux du métal jaune. C’est le plus long rallye depuis que l’or bénéficie de cours flottants, c'est-à-dire depuis la fin
des accords de Bretton Woods en 1971. Sur les 12 derniers mois (GR II), l’appréciation du métal jaune s’affiche à
21,8%, ce qui se compare favorablement à la progression de l’indice MSCI World return en dollars (+13,6%) et au
return des obligations en dollars (+2,3%).
Il ne faut pas perdre de vue que l’or est une
denrée rare dont le prix est principalement
125
influencé par la loi de l’offre et de la demande. Il est clair que vingt ans de baisse sur
Or ($/once)
120
le marché de l’or ont engendré une contraction de l’offre en raison du fait que les pro115
ducteurs ont très peu investi au cours de cette
période dans la modernisation et l’expansion
110
MSCI WORLD USD
de leurs capacités de production. Ainsi, en
US 7-10 YEARS GOVT
TOTAL RETURN
TOTAL RETURN IND
Afrique du Sud (GR III, page suivante), dont le
105
sous-sol détient environ 40,0% des réserves
mondiales d’or, la production a chuté de plus
100
de 12,0% (74,1 tonnes) au quatrième trimestre 2005 par rapport à 2004. Et quand on sait
95
que, d’une part, le chiffre de la production de
2004 était le plus bas enregistré depuis 1931,
90
que d’autre part, dix-huit mois sont parfois
MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC JAN FEB MAR
requis pour obtenir un permis de prospecter
et que, en outre, il s’écoule en moyenne huit ans entre le sondage du sous-sol et la fonte des premiers lingots, il
n’est pas difficile d’en conclure qu’il n’y a pas de risque de surcapacité sur le marché de l’or dans les années à venir.
Mais il ne faut pas perdre de vue que d’autres éléments majeurs modulent également le prix de l’or. Il s’agit principalement de l’évolution de l’inflation, du comportement du billet vert, de l’évolution des taux d’intérêt réels (le taux
d’intérêt nominal diminué de l’inflation) et du contexte géopolitique. En ce qui concerne le contexte géopolitique,
130
GR II
Avertissement légal
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Mutual Funds Brussels
l’inquiétude au sujet du différend nucléaire entre l’Iran et les pays occidentaux est un élément de nature à soutenir
les prix de l’or dans les mois qui viennent.
Au niveau de la demande, les spécialistes de 550
GR III
500
la Société Générale estiment que l’or devrait 450
continuer à bénéficier d’une augmentation des 400
350
Or ($/once)
achats du secteur de la joaillerie, qui représente 300
plus de 75,0% de l’ensemble de la demande 250
mondiale (+5,2% en 2004, +6,5% en 2005 et
200
+2,5% prévu en 2006). Il est clair que le développement économique de la Chine et de l’Inde 150
se répercute sur les prix de toutes les matières
premières et le métal jaune n’échappe pas à ce 100
phénomène.
Par ailleurs, si l’on compare
l’évolution des prix du pétrole avec celle des prix
Production d’or
(Afrique du Sud)
de l’or et de l’inflation (GR IV), il ressort clairement que la hausse des prix de l’or noir est un 50
des éléments qui est à l’origine de l’accélération 40
76
78
80
82
84
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90
92
94
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00
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04 06
de la hausse des prix de l’or et de l’inflation
depuis le début de 2002. Il est bon de se rappeler ici que c’est également la hausse des prix du pétrole dans les années 1970 qui avait induit une reprise de
l’inflation contre laquelle l’or était devenu un actif de protection. Qui plus est, outre les achats d’or par la Chine et
l’Inde, la récente flambée des prix de l’or noir s’est transformée en une manne gigantesque de pétrodollars qui est
en partie investie dans les marchés d’obligations et d’actions. Il ne fait toutefois aucun doute qu’une partie importante de ces rentrées s’investit également dans le marché de l’or. D’autre part, il est évident que les ventes d’or par
les banques centrales occidentales sont en train de ralentir sérieusement et que les banques centrales russe et chinoise sont même sur le point d’accroître considérablement leurs réserves d’or. Ainsi, Vladimir Poutine aurait
convaincu la banque centrale russe à doubler la proportion d’or dans ses réserves (de 5,0% à 10,0%) et la Chine
devrait accroître à court terme sa réserve d’or de 600 tonnes à 2.500 tonnes et à long terme à 3.000 tonnes, pour
faire face aux risques liés à l’instabilité des taux de change. Quant on sait que l’offre annuelle mondiale est limitée
à moins de 4.000 tonnes, il ne fait aucun doute qu’un tel scénario est de nature à doper les cours de l’or.
En conclusion, bien que l’or demeure un pla- 250
GR IV
cement risqué et peu rémunérateur (le métal ne
Oil WTI ($/BBL)
génère pas de dividende ni d’intérêt), il faut 200
reconnaître que de nombreux éléments contiOr ($/once)
nuent à jouer en sa faveur. Ainsi, contraire- 150
ment à certaines affirmations, la faiblesse du
billet vert n’est plus l’argument majeur qui
justifie la progression du prix du métal jaune. 100
Nous pensons plutôt que c’est le critère offre/demande qui est déterminant pour
l’évolution future du prix de l’once d’or. A cet
égard, la Deutsche Bank prévoit un déficit de
103,6 tonnes cette année et de 146,8 tonnes 50
Taux d’inflation US
l’an prochain. A cela vient s’ajouter le fait que
nombre d’investisseurs particuliers et de fonds
d’investissement, à la recherche d’un placement sûr – en particulier face à un risque de 30
2001
2002
2003
2004
2005
2006
dérapage de l’inflation induit par la flambée
des prix du pétrole - sont en train de renforcer leurs positions. Selon le World Gold Council, la demande d’or
d’investissement a totalisé 600 tonnes en 2005, en progression de 26,0% sur un an. En deux ans, le volume d’or
d’investissement a presque doublé. Mais le produit qui enregistre la plus forte progression, c’est celui des fonds
sur l’or (203 tonnes en 2005, soit + 53,0%). A titre de comparaison, les fonds sur or représentaient 12,0% de
l’investissement en or en 2003, 28,0% en 2004 et 33,0% en 2005. Autant d’éléments qui plaident envers la poursuite de l’appréciation du prix de l’once d’or. Bien sûr ce mouvement ne pourra se faire sans prises de bénéfice ni
mouvements de consolidation. Dans cette optique, de nombreux spécialistes n’hésitent pas à anticiper un niveau
minimum de 600 dollars l’once d’ici la fin de l’année.
Jacques Dramaix
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