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Investment ID O Mars 2006 O page 2 Mutual Funds Brussels
Mars 2006
Investment ID
Or et Métaux Précieux
Aux environs de 550 dollars l'once actuellement, le prix du métal jaune ne cesse de grimper, atteignant même un
plus haut de vingt-cinq ans au début du mois de
février, à 574,00 dollars. Si l'or est le métal dont
la prestation attire le plus l'attention, les autres
métaux précieux sont loin de rester à la traîne. Le
platine et l'argent sont aussi en pleine ascension.
Le platine vient de franchir, au mois de janvier, la
barre des 1.000 dollars l'once, seuil qu'il n'avait
plus connu depuis 1980 et l'argent a franchi ré-
cemment le seuil symbolique des 10 dollars l'once,
un niveau que l'on avait plus vu depuis près de
vingt-deux ans. Etant donné la forte corrélation
qui existe entre ces deux derniers métaux précieux
et l’or (GR I), nous nous attacherons uniquement à
essayer d’analyser les éléments qui sont à l’origine
de la nouvelle ruée vers l’or. Et, à en croire les
spécialistes, le mouvement n'est pas prêt de pren-
dre fin.
Depuis de nombreux mois, tous les éléments sont réunis (déséquilibre entre l’offre et la demande, hausse des
prix du pétrole et crainte de l’inflation) pour soutenir l’envolée des prix des métaux précieux et, plus spécialement,
ceux du métal jaune. C’est le plus long rallye depuis que l’or bénéficie de cours flottants, c'est-à-dire depuis la fin
des accords de Bretton Woods en 1971. Sur les 12 derniers mois (GR II), l’appréciation du métal jaune s’affiche à
21,8%, ce qui se compare favorablement à la progression de l’indice MSCI World return en dollars (+13,6%) et au
return des obligations en dollars (+2,3%).
Il ne faut pas perdre de vue que l’or est une
denrée rare dont le prix est principalement
influencé par la loi de l’offre et de la de-
mande. Il est clair que vingt ans de baisse sur
le marché de l’or ont engendré une contrac-
tion de l’offre en raison du fait que les pro-
ducteurs ont très peu investi au cours de cette
période dans la modernisation et l’expansion
de leurs capacités de production. Ainsi, en
Afrique du Sud (GR III, page suivante), dont le
sous-sol détient environ 40,0% des réserves
mondiales d’or, la production a chuté de plus
de 12,0% (74,1 tonnes) au quatrième trimes-
tre 2005 par rapport à 2004. Et quand on sait
que, d’une part, le chiffre de la production de
2004 était le plus bas enregistré depuis 1931,
que d’autre part, dix-huit mois sont parfois
requis pour obtenir un permis de prospecter
et que, en outre, il s’écoule en moyenne huit ans entre le sondage du sous-sol et la fonte des premiers lingots, il
n’est pas difficile d’en conclure qu’il n’y a pas de risque de surcapacité sur le marché de l’or dans les années à venir.
Mais il ne faut pas perdre de vue que d’autres éléments majeurs modulent également le prix de l’or. Il s’agit princi-
palement de l’évolution de l’inflation, du comportement du billet vert, de l’évolution des taux d’intérêt réels (le taux
d’intérêt nominal diminué de l’inflation) et du contexte géopolitique. En ce qui concerne le contexte géopolitique,
GR II
MAR APR MAY JUN JUL AUG SEP OCT NOV DEC JAN FEB MAR
90
95
100
105
110
115
120
125
130
Or ($/once)
MSCI WORLD USD
TOTAL RETURN
US 7-10 YEARS GOVT
TOTAL RETURN IND
2001 2002 2003 2004 2005 2006
60
80
100
120
140
160
180
200
220
240
Or ($/once)
Platine ($/once)
Argent ($/once) GR I
Investment ID O Mars 2006 O page 2 Mutual Funds Brussels
l’inquiétude au sujet du différend nucléaire entre l’Iran et les pays occidentaux est un élément de nature à soutenir
les prix de l’or dans les mois qui viennent.
Au niveau de la demande, les spécialistes de
la Société Générale estiment que l’or devrait
continuer à bénéficier d’une augmentation des
achats du secteur de la joaillerie, qui représente
plus de 75,0% de l’ensemble de la demande
mondiale (+5,2% en 2004, +6,5% en 2005 et
+2,5% prévu en 2006). Il est clair que le déve-
loppement économique de la Chine et de l’Inde
se répercute sur les prix de toutes les matières
premières et le métal jaune n’échappe pas à ce
phénomène. Par ailleurs, si l’on compare
l’évolution des prix du pétrole avec celle des prix
de l’or et de l’inflation (GR IV), il ressort claire-
ment que la hausse des prix de l’or noir est un
des éléments qui est à l’origine de l’accélération
de la hausse des prix de l’or et de l’inflation
depuis le début de 2002. Il est bon de se rappe-
ler ici que c’est également la hausse des prix du pétrole dans les années 1970 qui avait induit une reprise de
l’inflation contre laquelle l’or était devenu un actif de protection. Qui plus est, outre les achats d’or par la Chine et
l’Inde, la récente flambée des prix de l’or noir s’est transformée en une manne gigantesque de pétrodollars qui est
en partie investie dans les marchés d’obligations et d’actions. Il ne fait toutefois aucun doute qu’une partie impor-
tante de ces rentrées s’investit également dans le marché de l’or. D’autre part, il est évident que les ventes d’or par
les banques centrales occidentales sont en train de ralentir sérieusement et que les banques centrales russe et chi-
noise sont même sur le point d’accroître considérablement leurs réserves d’or. Ainsi, Vladimir Poutine aurait
convaincu la banque centrale russe à doubler la proportion d’or dans ses réserves (de 5,0% à 10,0%) et la Chine
devrait accroître à court terme sa réserve d’or de 600 tonnes à 2.500 tonnes et à long terme à 3.000 tonnes, pour
faire face aux risques liés à l’instabilité des taux de change. Quant on sait que l’offre annuelle mondiale est limitée
à moins de 4.000 tonnes, il ne fait aucun doute qu’un tel scénario est de nature à doper les cours de l’or.
En conclusion, bien que l’or demeure un pla-
cement risqué et peu rémunérateur (le métal ne
génère pas de dividende ni d’intérêt), il faut
reconnaître que de nombreux éléments conti-
nuent à jouer en sa faveur. Ainsi, contraire-
ment à certaines affirmations, la faiblesse du
billet vert n’est plus l’argument majeur qui
justifie la progression du prix du métal jaune.
Nous pensons plutôt que c’est le critère of-
fre/demande qui est déterminant pour
l’évolution future du prix de l’once d’or. A cet
égard, la Deutsche Bank prévoit un déficit de
103,6 tonnes cette année et de 146,8 tonnes
l’an prochain. A cela vient s’ajouter le fait que
nombre d’investisseurs particuliers et de fonds
d’investissement, à la recherche d’un place-
ment sûr – en particulier face à un risque de
dérapage de l’inflation induit par la flambée
des prix du pétrole - sont en train de renforcer leurs positions. Selon le World Gold Council, la demande d’or
d’investissement a totalisé 600 tonnes en 2005, en progression de 26,0% sur un an. En deux ans, le volume d’or
d’investissement a presque doublé. Mais le produit qui enregistre la plus forte progression, c’est celui des fonds
sur l’or (203 tonnes en 2005, soit + 53,0%). A titre de comparaison, les fonds sur or représentaient 12,0% de
l’investissement en or en 2003, 28,0% en 2004 et 33,0% en 2005. Autant d’éléments qui plaident envers la pour-
suite de l’appréciation du prix de l’once d’or. Bien sûr ce mouvement ne pourra se faire sans prises de bénéfice ni
mouvements de consolidation. Dans cette optique, de nombreux spécialistes n’hésitent pas à anticiper un niveau
minimum de 600 dollars l’once d’ici la fin de l’année.
Jacques Dramaix
76 78 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06
40
50
100
150
200
250
300
350
400
450
500
550
Production d’or
(Afrique du Sud)
Or ($/once)
GR III
GR IV
2001 2002 2003 2004 2005 2006
30
50
100
150
200
250
Taux d’inflation US
Oil WTI ($/BBL)
Or ($/once)
1 / 2 100%
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