Février 2009 Zoom sur…l`or.

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Février 2009
Zoom sur…l’or.
L’or est il une matière première, une monnaie, un placement ? Quels sont ses moteurs de valorisation : l’inflation, les
crises internationales, le dollar, la demande des bijoutiers, la production des mines d’or, le cours des matières
premières ?
Quels sont les meilleurs outils d’investissement pour profiter de la hausse future : mines d’or, trackers, pièces ou
lingots,… ? Telles sont les questions que l’on se pose sur le métal jaune, avec souvent des réponses imprécises et
surtout variables selon les circonstances du moment.
L’or, monnaie de dernier ressort
Depuis l’abandon de la convertibilité du dollar en or en 1971 par les américains, l’or n’a plus rang de monnaie,
officiellement. Il ne devrait plus être qu’une matière première comme les autres, réagissant à la loi de l’offre et de la
demande notamment de l’industrie bijoutière. C’est une des explications de son explosion à la hausse depuis 2001,
passant de 250 $ l’once à 1000 $ en mars 2008 au plus fort de la bulle sur les matières premières. Pourtant, à 900 $,
sa baisse n’est que de 10% par rapport au plus haut alors que la dégringolade des « commodities » est vertigineuse
depuis l’été dernier, plus de 50%.
Qu’est ce qui explique cette résistance voire ce regain d’intérêt puisqu’il progresse de 6% depuis le début de l’année ?
Ce n’est pas l’inflation ou plutôt la déflation : l’or normalement progresse en période de forte inflation. Celle-ci est
nettement orientée à la baisse dans toutes les régions du monde.
La répartition des actifs financiers évoquée pour le placement des capitaux tient compte de l’environnement économique
actuel et est susceptible d’être modifiée à tout moment. Les performances passées ne présument pas des résultats futurs.
Les performances indiquées pour les différentes positions sont calculées depuis la date d’acquisition de chaque support
d’investissement.
Certains supports d’investissement sont réservés à la souscription à des investisseurs qualifiés. Il appartient à chacun de
vérifier qu’il dispose de la capacité d’investir directement sur ces fonds.
Février 2009
Ce n’est pas la baisse du dollar. Normalement l’or réagit à l’inverse des cours de la devise américaine. Elle a plutôt
tendance à se raffermir ces dernières semaines.
Ce n’est pas la demande en provenance de l’industrie joaillère : elle est en net repli depuis l’année dernière, compte
tenu de la crise.
Cela pourrait venir de l’offre qui stagne depuis 10 ans à 2500 tonnes l’an.
En réalité, l’or joue aujourd’hui son rôle de valeur refuge à un moment où nous sommes entrés dans une des plus
graves crises financières de ces 100 dernières années. L’or est aujourd’hui la monnaie en dernier ressort et la seule
alternative digne de confiance face à des monnaies dont on ignore leur capacité de résistance à une défaillance
générale du système financier.
De plus, on lui a souvent reproché de ne pas procurer de rendement. Mais lorsque les taux d’intérêt courts sont
proches de zéro et que l’incertitude plane sur la capacité des sociétés à pouvoir distribuer leur dividende, ce handicap
ne fonctionne plus.
Quel timing jouer
A 850 $, nous écrivions le mois dernier qu’il fallait attendre une baisse pour acheter. A 900 $, faut-il encore attendre ?
Sur moyen/long terme, il n’aura aucun mal à franchir les 1000 $ puis les 1500 $. Goldman Sachs vient de sortir une
étude pronostiquant le retour au dessus des 1000 $ avant 3 mois.
Fondamentalement, compte tenu des incertitudes énormes qui existent, acheter de l’or au cours actuel est une
couverture contre le désordre monétaire et le retour de l’inflation au cas où ce soit la solution adoptée par les Etats
pour rembourser (en monnaie de singe) les montagnes de dettes qui vont s’amonceler.
Graphiquement, les avis divergent entre une franche consolidation vers les 600 $ et une simple baisse autour de 850 $
avant le rebond vers les 1000 $.
Une autre incertitude pèse sur le prix : l’attitude des banques centrales face à leur stock d’or. Fin janvier, une rumeur
circulait quant à la possibilité de la Bundesbank de vendre une partie de ses réserves pour financer le plan de relance
allemand.
Mines, fonds, trackers ou lingots ?
Les mines d’or sont un bon moyen de jouer la hausse de l’or mais la corrélation n’est pas parfaite. En effet, la variation
des cours des mines d’or dépendent à 40% du prix de l’once, à 20% du marché boursier en général et à 40% de la
situation microéconomique de la société (coûts de production, management, qualité des filons, risque géopolitique,…).
En tout état de cause, nous suggérons de recourir aux fonds Mines d’or.
Les pièces ou lingots peuvent retenir l’attention mais il convient d’être vigilant sur la qualité des produits et à la prime
qui fluctue fortement : par exemple, elle était de 56% sur le Napoléon en octobre et de seulement 7.5% fin janvier.
Les trackers sont de tous les véhicules, celui que nous recommandons d’utiliser. Ils répliquent parfaitement l’évolution
du cours de l’once, avec ou sans couverture contre la variation $/€. Ils sont totalement liquides et cotés sur Euronext.
Ils sont émis par des banques (Société Générale, BNPP, Commerzbank,…) : vous êtes donc en risque sur l’émetteur.
La répartition des actifs financiers évoquée pour le placement des capitaux tient compte de l’environnement économique
actuel et est susceptible d’être modifiée à tout moment. Les performances passées ne présument pas des résultats futurs.
Les performances indiquées pour les différentes positions sont calculées depuis la date d’acquisition de chaque support
d’investissement.
Certains supports d’investissement sont réservés à la souscription à des investisseurs qualifiés. Il appartient à chacun de
vérifier qu’il dispose de la capacité d’investir directement sur ces fonds.
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